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078 - La dépêche octobre 2010.

Ostéopathie et paralysie : Comment le regard ostéopathique peut eclaircir un pronostic.
 
Créé le : vendredi 5 novembre 2010 par Catherine Laurent

Dernière modificaton le : mercredi 6 décembre 2017

L’ostéopathie, qui devrait être considérée comme une médecine de prévention, est encore souvent identifiée comme "le dernier recours" dans des situations jugées irréparables par la médecine conventionnelle. L’ostéopathie ne fait pourtant pas de miracle mais, en portant un regard global différent sur le patient, elle peut dans certains cas, apporter un rétablissement spectaculaire qu’il ne faut surtout pas assimiler à de la "magie" !

Le cas d’O’NEEL, Yorkshire de 15 ans, condamné suite à une paralysie progressive complète (sur 15 jours), consécutive à une chute banale, illustre ce propos.

O’NEEL est un vieux yorkshire choyé par ses propriétaires, agés, mais surtout par leur petite fille, effondrée par le pronostic sombre posé sur le cas de ce petit chien.

Après une chute banale du canapé du salon, O’NEEL s’est progressivement paralysé du train arrière puis des antérieurs. La radio, effectuée par le vétérinaire traitant est sans appel : déviation visible des trois premières vertèbres cervicales qui bloque le passage nerveux. La pose d’une minerve à ce moment, entraîne immédiatement une paralysie flasque, totale et – semble-t-il - irréversible du chien. L’euthanasie est donc préconisée.

 L’ostéopathie en dernier recours

Les propriétaires décident tout de même de tenter une ultime solution thérapeutique et font appel à un vétérinaire ostéopathe.

 Première visite

Le premier examen est réalisé près d’un mois après l’accident et 5 jours après la pose de la minerve qui a privé le chien de toute mobilité.
Le tableau clinique ostéopathique est alors le suivant : Tension forte entre le crâne – C2 et T5-T6 qui bloque l’entrée de la poitrine. La proprioception est conservée sur les postérieurs. Perte totale de proprioception sur les antérieurs. A noter la présence d’une force de traction médullaire (FTM) élevée. Au niveau viscéral, le cœur est en dysfonction avec la 5e côte et le rein droit est également en dysfonction.

Les soins ont porté sur les vertèbres cervicales (en manipulations tissulaires fonctionnelles et surtout pas en structurel compte tenu de l’image radiologique) puis sur le crâne et les viscères. Un point d’acupuncture entre les épaules, ressenti en vide énergétique a été chauffé à l’aide d’un moxa.

Au contrôle, les cervicales ont repris un mouvement circulatoire correct.
Le pronostic reste cependant réservé dans l’attente d’une reprise de la proprioception des antérieurs qui signera la reprise d’un passage nerveux plus correct. Le chien est placé sous Candilat (ND) (1/2 cp / j x 15 jours) et le propriétaire est appelé à donner des nouvelles sous 8 – 10 jours à l’exclusion de tout anti inflammatoire.

Deuxième visite

5 jours plus tard, une nouvelle visite est programmée car O’NEEL a fait des progrès fulgurants et parvient à se tenir quelques secondes sur ses antérieurs. Une légère tension persiste au niveau du crâne et le rein droit est encore dysfonctionnel (suspicion d’une cause émotionnelle à ce niveau).

Le traitement ostéopathique visera à dénouer ces tensions et il est demandé au propriétaire de tonifier, en le chauffant, un point d’acupuncture du méridien "rein" situé au-dessus de l’épaule droite. Le pronostic s’améliore avec la récupération de la proprioception des antérieurs et le traitement avec Candilat (ND) sera poursuivi jusqu’à totale récupération.

Troisième visite

Encouragés par cette évolution, les propriétaires donnent régulièrement des nouvelles positives d’O’NEEL et souhaitent une ultime visite avant les vacances d’été. Le chien est donc revu 15 jours après la seconde visite et là, se lève pour quelques pas à l’entrée du cabinet vétérinaire, à la grande stupéfaction de ses propriétaires qui ne l’avaient encore jamais vu marcher.

Le chien est en bon état général malgré l’apparition d’une plaie cutanée suintante entre les épaules. A noter que le chien a été placé sous antibiotiques par son vétérinaire traitant la veille de la visite pour toux prononcée.

Sur le plan ostéopathique, peu de dysfonctions notables si ce n’est un crâne en rotation droite et l’iliaque droit légèrement vers l’avant. Au niveau viscéral ce sont le foie surtout et le poumon gauche qui sont dysfonctionnels et seront traités de manière fonctionnelle. Un drainage hépatique est mis en place à l’aide d’un complexe homéopathique.

Le propriétaire rappellera 12 jours après cette dernière visite pour confirmer le complet rétablissement d’O’NEEL qui se déplace tout à fait normalement. Un épisode d’infection urinaire avec présence de calculs vésicaux a nécessité l’hospitalisation du chien.

Au retour des vacances, une visite "de contrôle" est sollicitée qui permettra de constater les progrès du chien, d’arrêter toute médication liée à la démarche ostéopathique et de dénouer les tensions vésicales apparues.

Même si, pour ses propriétaires, la guérison d’O’NEEL est un "miracle" il n’est pas rare d’assister à de telles rémissions lorsque le traitement est entrepris tôt et surtout si l’animal (et ses maîtres) manifeste(nt) la volonté d’accompagner la thérapie.

Permettre le rétablissement initial du passage nerveux en "libérant" les cervicales lors de la première visite a sans doute été le geste qu’attendait le chien pour manifester son intention de vie. Il reste que, radiologiquement, les vertèbres montrent surement des lésions encore importantes mais maintenant non corrélées à un problème clinique.



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