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Divers articles sur les douleurs pelvipérinéales et urologie

Association Française en Urologie (AFU)
 
Créé le : jeudi 7 janvier 2016 par J Rigaud, D Delavierre, L Sibert, JJ Labat (AFU)

Dernière modificaton le : lundi 11 mars 2024

Divers articles sur les douleurs pelvipérinéales et urologie

Association Française en Urologie (AFU)


Progrès en Urologie, 2010, Volume 20


 Douleurs pelvipérinéales chroniques en urologie
Mieux comprendre pour mieux traiter » 


J Rigaud, D Delavierre, L Sibert, JJ Labat
Prog Urol, 2010, 20, 12, 833-1174

Une pathologie fréquente mais mal connue
Les douleurs pelvi-périnéales chroniques représentent une part croissante de l’activité urologique. Plusieurs milliers de nouveaux cas de douleurs pelvi-périnéales chroniques sont pris en charge par an en urologie en France. Malgré la fréquence de ces syndromes douloureux, la communauté urologique française rencontre des difficultés à les intégrer dans son champ d’action et à structurer une formation spécifique. Ces difficultés trouvent plusieurs explications : la compréhension imparfaite des mécanismes physiopathologiques incriminés ; l’absence, pour beaucoup de syndromes douloureux, de définitions et de critères diagnostiques reconnus et consensuels ; les limites d’une approche diagnostique classique et le peu d’anomalies objectivables lors des explorations complémentaires ; la complexité des différents syndromes douloureux et leurs multiples implications dépassant le cadre strict de l’urologie courante ; le déficit de solutions thérapeutiques consensuelles ou validées.
 


  Anatomophysiologie des douleurs pelvipérinéales chroniques


J.-J. Labat, R. Robert, D. Delavierre, L. Sibert, J. Rigaud
Rapports - Prog Urol, 2010, 20, 12, 843-852

Résumé
Objectif :
Comprendre les mécanismes impliquées dans la régulation des phénomènes douloureux issus de la région pelvipérinéale.
Matériel méthodes : Description des voies anatomiques empruntés dans la transmission des messages douloureux et des mécanismes physiologiques de contrôle de la douleur.
Résultats : Le pelvis et le périnée ont une innervation différente. Le pelvis est innervé par des structures sympathiques, le périnée par des structures appartenant au système somatique issu des racines sacrées (et nerf pudendal) et au système végétatif sympathique issu de la région thoracolombaire. Il existe des systèmes de régulation du message douloureux à tous les étages du système nerveux : deux sont essentiels : l’un situé au niveau des cornes dorsales de la moelle (gate control), l’autre au niveau supra médullaire (système inhibiteur descendant). À travers une série de filtres et d’amplificateurs, le message douloureux sera intégré et analysé au niveau du cortex cérébral, en interconnexion avec différentes aires impliquant la mémoire et l’émotion notamment.
Conclusion : Il faut bien différencier ce qui revient à l’excès de nociception de ce qui revient à un dysfonctionnement des systèmes de régulation de la douleur (exemple des douleurs neuropathiques). La définition de la douleur : « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d’une telle lésion » montre bien qu’il faut admettre que toute douleur n’est pas forcément lié à une cause persistante et visible. La connaissance des phénomènes de convergence entre les voies nerveuses des différents systèmes et des organes pelviens permet d’expliquer la diffusion possible des messages douloureux viscéraux et les interactions entre organes. La connaissance des systèmes anatomiques est indispensable au décryptage de la description de la douleur par le patient, la connaissance des modes de contrôle de la douleur est indispensable à l’adaptation des stratégies thérapeutiques (médicaments, neurostimulation, thérapies psychocomportementales…).
Mots clés : Physiologie, Anatomie, Douleur, Périnée, Pelvis, Douleur périnéale, Douleur viscérale, Système nerveux végétatif, Neuroplasticité, Inflammation neurogène, Hypersensibilisation.


 Évaluation des douleurs pelvipérinéales chroniques


D. Delavierre, J. Rigaud, L. Sibert, J.-J. Labat
Rapports - Prog Urol, 2010, 20, 12, 865-871

Résumé
Objectif : Décrire les outils permettant l’évaluation des douleurs pelvipérinéales chroniques et préciser leurs indications.
Matériel et méthodes : Ce travail est une revue de la littérature ayant utilisé la base de données bibliographique Medline (National Library of Medicine). Les termes de recherche étaient soit les mots-clés issus du Medical subject heading (MeSH) (pelvic pain, pain measurement, prostatitis, quality of life) soit des termes issus du titre ou du résumé. Les termes ont été utilisés seuls ou combinés avec l’opérateur ET. La recherche a porté de 1990 à nos jours.
Résultats : Les échelles et questionnaires proposés au patient constituent une aide à l’évaluation clinique de leur douleur chronique. Ils ne se substituent pas à l’interrogatoire et ne permettent pas de porter un diagnostic. Les principaux outils d’évaluation clinique comportent des échelles d’intensité, des schémas topographiques, une évaluation descriptive (sensorielle et affective), une évaluation du retentissement (sur le sommeil, les activités de la vie quotidienne, la qualité de vie et le comportement) et une évaluation de l’humeur et de l’anxiété. S’ajoutent à ces outils des questionnaires spécifiques développés dans les domaines de la cystite interstitielle/syndrome douloureux vésical et de la prostatite chronique/syndrome douloureux pelvien chronique. Ces questionnaires spécifiques ont pour objectifs l’évaluation de la sévérité des symptômes, l’appréciation de la gêne liée aux symptômes et du retentissement sur la qualité de vie, le suivi de l’évolution et de la réponse thérapeutique.
Conclusion : La pratique quotidienne nécessite d’utiliser des outils rapides et faciles à utiliser. Il est recommandé de privilégier les échelles d’intensité type échelle visuelle analogique (EVA) ou numériques, les schémas corporels et des questionnaires abrégés type version courte du questionnaire sur la douleur de Saint-Antoine (QDSA) ou questionnaire concis sur les douleurs (QCD).


 Aspects médicolégaux des douleurs pelvipérinéales chroniques

D. Delavierre, J. Rigaud, L. Sibert, J.-J. Labat
Rapports - Prog Urol, 2010, 20, 12, 886-891

Résumé
Objectif : Faire le point sur les aspects médicolégaux des douleurs pelvipérinéales chroniques.
Matériel et méthodes : Ce travail est une revue de la littérature et du Code français de la santé publique. La revue de littérature a utilisé la base de données bibliographique Medline (National library of Medicine). Les termes de recherche étaient soit les mots-clés issus du medical subject heading (MeSH) (forensic medicine, legislation, pelvic pain, postoperative pain), soit des termes issus du titre ou du résumé. Les termes ont été utilisés seuls ou combinés avec l’opérateur « ET ». La recherche a porté de 1990 à nos jours.
Résultats : Les douleurs pelvipérinéales chroniques sont concernées par plusieurs aspects médicolégaux : la prise en charge de la douleur est une obligation légale, des douleurs pelvipérinéales chroniques peuvent compliquer certains gestes chirurgicaux et faire l’objet de plaintes des patients, certains traitements médicaux ou chirurgicaux des douleurs pelvipérinéales chroniques ne disposent pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ou de validation scientifique à haut niveau de preuve, ce qui expose à des risques médicolégaux. La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé précise certaines obligations. Tout médecin doit respecter les bonnes pratiques professionnelles conformes au Code de déontologie et aux données de la science. Tout chirurgien est tenu de donner au patient une information loyale, claire et appropriée sur les risques d’une intervention proposée, notamment sur les risques éventuels de douleurs. La remise de documents écrits est souhaitable. Tout médecin doit contracter une assurance responsabilité civile professionnelle. La vasectomie contraceptive, susceptible de se compliquer de douleurs, est un cas particulier puisque soumise à la loi du 4 juillet 2001 qui stipule l’obligation, pour le médecin, d’une information préalable avec remise d’un dossier écrit et, pour le patient, de confirmer sa demande par écrit après un délai de réflexion de quatre mois.
Conclusion : Dans le domaine des douleurs pelvipérinéales chroniques, les implications médicolégales sont nombreuses et importantes à intégrer. Elles nécessitent le respect des bonnes pratiques cliniques et des dispositions légales notamment de la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.
Mots clés : Douleur pelvienne, Législation, Médecine légale


 Interrogatoire et examen clinique d’un patient ayant des douleurs pelvipérinéales chroniques


J. Rigaud, D. Delavierre, L. Sibert, J.-J. Labat
Rapports - Prog Urol, 2010, 20, 12, 897-904

Résumé
Introduction : Les patients ayant des douleurs pelvipérinéales chroniques ont une plainte parfois importante sans valeur objective qui permet de « valider » cette douleur excepté l’interprétation qu’en fait le patient. Le but de cet article est de décrire les points essentiels de l’interrogatoire et de l’examen clinique dans la démarche diagnostique des douleurs pelvipérinéales chroniques.
Patients et méthodes : Une revue de la littérature et une description de notre expérience ont été réalisées pour décrire l’interrogatoire et l’examen clinique des patients ayant des douleurs pelvipérinéales chroniques.
Résultats : L’interrogatoire d’un patient permet de faire préciser les caractéristiques de la douleur : mode d’installation, topographie, irradiation, type, rémission, réveils nocturnes, facteurs aggravants ou limitants. Il doit également rechercher des signes cliniques associés : urinaires, digestifs, gynécologiques, sexuels, cutanés et neurologique. L’intensité de la douleur est évaluée sur une échelle analogique. L’examen clinique pelvipérinéale doit être complet à la recherche d’une cause organique : neurologique, dermatologique, urogénitale, rachidienne, myofasciale et sympathique. Les touchers pelviens ont une place importante à la recherche de points gâchettes.
Conclusion : Un interrogatoire et un examen clinique bien conduits permettent de débrouiller une grande partie des douleurs pelvipérinéales chroniques et sont primordiaux dans la démarche diagnostique.
Mots clés : Douleur, Pelvienne, Périnéale, Chronique, Examen clinique, Interrogatoire, Toucher rectal, Toucher vaginal


 Éducation et thérapies parallèles
dans la prise en charge thérapeutique
des douleurs pelvipérinéales chroniques


L. Sibert, J. Rigaud, D. Delavierre, J.-J. Labat
Rapports - Prog Urol, 2010, 20, 12, 1089-1094

Résumé
But : Lister les principales thérapies parallèles mises en œuvre pour traiter les douleurs pelvi-périnéales chroniques décrites dans la littérature et analyser leur efficacité au vu des données publiées.
Matériel et méthode : Revue des articles publiés sur le thème dans la base de donnée Medline (PubMed) et des conférences de consensus, sélectionnés en fonction de leur pertinence scientifique.
Résultats : Les stratégies adaptatives développées par les patients ont un rôle favorable sur une meilleure autogestion des douleurs. Il existe des données en faveur d’un effet bénéfique d’un apport calorique équilibré, des modifications des habitudes alimentaires et de l’apport de certains compléments alimentaires, notamment pour le syndrome douloureux vésical/cystite interstitielle et le syndrome douloureux pelvien chronique/prostatite chronique. Des résultats bénéfiques mais non durables ont été rapportés avec l’acunpuncture pour le syndrome douloureux pelvien chronique, l’endométriose, le syndrome de vessie douloureuse/cystite interstitielle, le syndrome urétral. Il n’y a pas de données probantes pour l’homéopathie et la mésothérapie.
Conclusions : La plupart des traitements médicaux alternatifs représentent une option thérapeutique potentiellement valable comme traitement de recours ou d’appoint des douleurs pelvi-périnéales chroniques. Ils nécessitent les mêmes critères scientifiques d’évaluation et de validation que ceux mis en œuvre pour les traitements conventionnels.
Mots clés : Douleur pelvi-périnéale chronique, Éducation thérapeutique, Médecine parallèle, Complément alimentaire, Acupuncture, Homéopathie, Mésothérapie



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