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Permission

Créé le : vendredi 14 août 2020 par Manon Legros

Dernière modificaton le : vendredi 14 août 2020

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours parlé aux animaux.

  • « Coucou Kiki comment tu vas ? »
  • « Tu veux un câlin ? »
  • « Tu as faim ? »
  • « On va se promener ? »
Le fait qu’ils ne s’expriment pas de la même façon que nous ne m’a jamais dérangé. J’ai toujours su qu’ils comprenaient ce que je disais.
Lorsque j’ai commencé mes études en ostéopathie animale, je gardai cette habitude de leur parler. Mais souvent, c’était plus comme une formalité puisqu’avec le temps, j’ai appris à utiliser leur langage. La parole, la formulation de phrases, devenait pour moi de plus en plus anodine, voire inutile. Comme je me trompais !

Je me souviens d’un jour à l’école, une de mes enseignantes soulignait l’attention que nous devions porter aux mots employés avec les animaux. Selon elle, ils percevaient parfaitement le choix des mots, ainsi que le véritable sens des phrases. Mêmes leurs noms.

A partir de ce moment-là, je veillais toujours à ce que ma parole soit la plus juste possible. Mais, toujours anodine, toujours à sens unique, toujours sans dialogue.

Seulement voilà, un jour où j’étais en formation chez FORCORA, je me retrouve face à un poney refusant totalement d’être touché sur la tête. Malheureusement pour moi, le crânien était l’objet du stage.

Me voyant perdre tout espoir de pratiquer, Natacha Schlusselhuber la formatrice, après lui avoir exposé la situation, me demande : « Mais, lui as-tu demandé la permission ? »

Devant mon visage dubitatif, elle réitère sa question. Je lui demande d’être plus explicite sur la manière de demander la permission. Mais qu’entendait-elle par-là ?

Natacha regarde alors le poney et dit simplement « Est-ce que j’ai la permission de te toucher la tête ? » et répète « permission, permission ». Le poney tourne alors la tête vers elle et moi, décontenancée, je regarde Natacha toucher la tête du poney sans aucun mouvement de retrait.

Je me retrouve alors à me questionner. Est-ce réellement si facile ? Ou a-t-elle quelconque pouvoir lui permettant de faire ce qu’elle désire avec les animaux ?

Pour m’expliquer, elle l’applique sur moi. Vous connaissez cette sensation désagréable lorsque quelqu’un est trop proche de vous ? Qu’il pénètre votre espace ? Disparue lorsque la permission est accordée.

Je commence à comprendre et je me demande pourquoi cela ne m’est pas venu à l’esprit plus tôt. Poser une question à un animal dans l’attente d’une réponse, une vraie réponse. Le dialogue pourrait alors se faire dans les deux sens.

L’expérience sera faite de nouveau lors de mes cours de pratique. Dès lors, non seulement je demande la permission à l’animal de le toucher, mais il m’arrive aussi de leur expliquer ce que je vais faire, ce qu’il va se passer.

Parfois il suffit seulement d’avoir l’autorisation pour toucher une oreille ou prendre un pied.

Même lorsque je croise un cheval dans son pré, la permission est demandée.

Accordée souvent, refusée catégoriquement rarement mais respectée toujours.

Manon Legros

Pour plus d’informations sur les formations, rendez-vous sur la page de FORCORA

Prochain stage crânien fin août, plus de renseignements ici



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