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Pouvez-vous présenter succinctement la FédEO ; investigateur du projet “VFO” dont nous allons parler ?

La Fédération nationale des Étudiants en Ostéopathie (FédEO) est une association loi 1901 existant depuis 2013, faisant suite à l’UNEO. Cette association est l’unique forme de représentation de tous les étudiants en ostéopathie en France.

Elle a pour but de défendre, informer et unir l’ensemble des étudiants. Grâce à ses différentes positions et projets, elle participe à la construction de l’avenir de la formation et de la profession en ostéopathie.

Pouvez-vous vous présenter rapidement ainsi que votre rôle au sein de la FédEO ?

Lalie : Etudiante en ostéopathie sur Lyon durant mes 4 premières années, je suis actuellement en césure associative avant de reprendre ma 5^e année d’ostéopathie à la rentrée prochaine. J’occupe actuellement le poste de présidente de la FédEO pour le mandat 2021-2022, après 2 ans passés au Bureau National en tant que Vice-Présidente en charge de la formation et de l’évènementiel.

Durant mon mandat, je suis chargée notamment de représenter la FédEO auprès des instances et associations instances gouvernementales, associations socio-professionnelles et fédérations étudiantes, et travailler au suivi et à l’avancée des différents projets et commissions.

Pauline : Je suis en 5^e année d’ostéopathie sur Lyon. Je suis, en parallèle, responsable de la commission VFO (Valorisation de la Formation en Ostéopathie) au sein de la FédÉO. Cette commission a vu le jour en août 2021 et a pour objectif de travailler avec le Ministère afin d’obtenir une meilleure reconnaissance de notre formation.

Vous avez récemment été à l’origine d’un dossier de contribution pour la valorisation de la formation en ostéopathie. Quels sont les éléments qui vous ont poussées à créer et mener ce projet ?

La formation en ostéopathie au sein d’une école agréée par le Ministère de la Santé dure 5 ans et délivre le diplôme d’ostéopathe. La plupart des établissements de formation sont inscrits au RNCP (Répertoire National de la Certification Professionnelle) niveau 1 (ancienne nomenclature) ou 7. Actuellement, la validation des UE et l’acquisition des différentes compétences n’est reconnue d’aucune façon au niveau national et européen. De ce fait, les étudiants ne possèdent pas de reconnaissance en crédits européens (ECTS) durant leur cursus de formation, ni après l’obtention du diplôme. Cette absence de reconnaissance a plusieurs conséquences ; notamment l’impossibilité d’effectuer des passerelles d’une formation à l’autre, ou de candidater dans certains Master ou doctorats universitaires. La poursuite d’étude post-diplôme, ou la réorientation est alors très complexe, voire impossible, obligeant ainsi les étudiants à s’orienter en première année de licence ou abandonner leur projet d’étude ou de réorientation.

De nombreux étudiants nous questionnent régulièrement à ce sujet, et témoignent d’un réel besoin de reconnaissance de leur formation. C’est pour ces nombreuses raisons que la FédEO a rédigé et publié ce dossier de contribution et souhaite travailler avec les différentes instances sur les demandes et revendications.

Quel est le but concret de ce dossier de contribution pour la valorisation de la formation en ostéopathie ?

La FédEO demande :

• Une reconnaissance des unités d’enseignement par la mise en place de crédits ECTS (European Credit Transfert System) :
  • Équivalence de 60 ECTS validant chaque année scolaire.
  • Un 1^er cycle de 180 ECTS et d’un 2^e cycle validant 120 ECTS.
• Intégration du système LMD (Licence-Master-Doctorat) pour la formation en ostéopathie.
• Intégration des ostéopathes dans l’arrêté du 24 Mars 2017 pour la création de passerelle vers les études médicales.
• La création d’une section “Personnels enseignants-chercheurs des disciplines des sciences ostéopathiques” au sein du Conseil National des Universités (CNU).

Quels sont pour vous les grands axes d’amélioration à apporter à notre formation ?

La formation en ostéopathie est encadrée depuis 2014 par un décret qui détaille la maquette pédagogique et les différents critères que les écoles doivent respecter et mettre en place pour fournir une formation de qualité à l’ensemble des étudiants sur le territoire.

La FédEO veille et travaille au respect de ce décret par l’ensemble des établissements de formation pour que l’enseignement de l’ostéopathie en France soit davantage homogène et de haute qualité.

L’ensemble des demandes explicitées dans le dossier de contribution font l’objet des grands axes futurs souhaités pour notre formation.

Vous avez envoyé ce dossier au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).

Quelles suites pouvons-nous attendre de cet échange ?

Les étudiants ostéopathes ont été conviés parmi les étudiants en santé à la visioconférence du 18 mai 2021 du ministre de la Santé. A cette occasion, M. Véran a pu apporter son soutien et réaffirmer que “les ostéopathes ont leur place dans l’écosystème de santé”. Suite aux volontés manifestées par la FédEO d’une valorisation et reconnaissance de notre formation lors de cet échange, M. Véran s’est porté garant de travailler en ce sens en collaboration avec M^me Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Par l’intermédiaire de ce dossier de contribution, la FédEO souhaite ouvrir les discussions et un travail en collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur à ce propos. Les objectifs énoncés sont clairs, nous travaillerons donc à la mise en place de ces derniers.

Dossier de contribution :

Interview par Michel Chêne,
Rédacteur Ostéo4pattes-Site de l’ostéopathie



de Lalie MEYNAND, Présidente de la FédEO
& Pauline BUFFEVANT, Responsable de la commission Valorisation de la Formation en Ostéopathie (VFO)