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L’Ostéopathie di-Still-ée

M. Girardin D.O. et coll.
lundi 27 mai 2019 par Max Girardin

L’Ostéopathie di-Still-ée - Essai méthodologique sur la Pensée et la Terminologie Ostéopathiques

Proposition d’un outil de travail permettant d’arriver à une nouvelle plate-forme médiatrice touchant aux dérives actuelles de l’Ostéopathie en Belgique. SBO-BVO

Auteurs : M. Girardin D.O., avec la collaboration de E. Deslee D.O., JM. Cortoos D.O., EVOST Fellows. - Voir le site des auteurs : ChronOst.org

 Résumé - Sommaire

L’Ostéopathie di-Still-ée

Résumé
Malgré les différentes prises de positions et les nombreuses dérives rencontrées au sein de notre profession, les auteurs affirment qu’un schisme est évitable en associant la théorie de l’évolution des espèces selon Darwin et la théorie des systèmes complexes, et qu’il s’offrira alors aux ostéopathes l’opportunité de soutenir et d’accroître leur compréhension des écrits d’A. T. Still, fondateur de l’ostéopathie et de sa philosophie, tout en facilitant leur application à la pratique.
En introduisant cette nouvelle théorie des systèmes complexes et en réintroduisant les fondements théorique et philosophique de l’ostéopathie dont nous avons oublié qu’ils sont issus de la théorie de l’évolution, cela permet de se réapproprier en toute conscience notre compréhension de l’ostéopathie, cela ouvrira les portes d’un discours consistant, d’un enseignement strict et concis ainsi que d’une pratique tenant compte de la santé et non de la maladie. Se rassembler autour d’un tel projet nous permettra de réactualiser la terminologie ostéopathique traditionnelle ouvrant ainsi la voie vers une nouvelle plate-forme où « tradition based » et « evidence based » peuvent se rencontrer sans anicroches.
Le paradoxe qui émerge de cette prise de conscience est que tout en « di-Still-ant » l’ostéopathie, la philosophie et les principes de l’homme s’en retrouvent projetés à l’avant plan, plus vigoureux que jamais !
Mots clés
Théorie de l’évolution, Théorie des systèmes complexes, Philosophie ostéopathique, Santé, Terminologie ostéopathique, Nouvelle plate-forme, Tradition based, Evidence based

Abstract
Combining the Darwinian theory of evolution of species and Complex systems theory provides the opportunity to enhance our understanding of the traditional philosophical osteopathic writings of AT Still, and their conversion into practice.
Introducing this new integrating complex systems theory and reintroducing the forgotten original theory of the evolution of species that was the very base of osteopathic philosophy, consciously in our understanding of osteopathy permits consistency and new perspectives in treatment and education. This also permits us to re-actualise the traditional osteopathic terminology and to construct a new platform where tradition based and evidence based osteopathy can meet each other.
The paradox that emerges is that by “di-Still-ing” osteopathy, the man’s philosophy and principles leap to the foreground again, more potent than ever.
Key words
Theory of evolution, Complex systems theory, Traditional philosophical osteopathic writings, New platform, Tradition based, Evidence based

Table des matières

  • Introduction générale
  • Analyse de fond sur la polarisation professionnelle
  • L’approche EVOST
  • Les principes de la théorie de l’évolution des espèces
  • La Théorie des Systèmes Complexes (TSC) ou ‘Complex System Theory’
  • Terminologie ostéopathique 1874
  • Terminologie actualisée par la Plateforme
  • Résumé schématique de la polarisation vue par la lorgnette de la Théorie des Systèmes Complexes
  • Bibliographie

Pour toutes informations complémentaires ou commentaires :

Max Girardin D.O max.girardin chez skynet.be ., EVOST Fellow
Etienne Deslee D.O. e.deslee chez skynet.be
EVOST Fellow
Jean-Marie Cortoos D.O jeanmarie.cortoos chez skynet.be, EVOST Fellow2008.

 Introduction générale

Suite à d’incontestables dérives (hypothèses devenues théories, alors qu’aucune mise à l’épreuve par des essais comparatifs ou qu’aucun argument scientifique digne de ce nom ne vient les démontrer) constatées depuis plusieurs années au sein de la profession ostéopathique, les signataires ont entrepris une recherche sur le(s) fondement(s) possible(s) de cette dérive au cours des années 90. Ces auteurs, ont ensuite cherché s’il y avait un ou plusieurs dénouements rationnellement concevables et réconciliateurs pour solutionner ces dérives qui forcément, tôt ou tard, polariseraient la communauté professionnelle ostéopathique, au risque d’un schisme probablement irrévocable. Le monde entier, ainsi que ses sociétés constituantes, sont sous l’emprise d’une polarisation continuellement croissante entre croyance et rationalité, mystifications possibles et vérités plausibles. Pourquoi la profession ostéopathique y échapperait-elle ? La science en tant que méthode de validation et exploratrice de notre réalité offre sa disponibilité comme solution d’excellence. Saisissons-la intelligemment.

« Intervenir ou non, dans un système complexe adaptif en pleine polarisation réflective ? », là résidait la question. Cependant la dynamisation récente, grâce à la lettre ouverte (1), nous a amené à précipiter notre annonce publique, et dès lors à proposer une plate-forme de discussion sur une mise à jour de la pensée et de la terminologie ostéopathiques.

Plate-forme, qui pourrait vraisemblablement amener une réconciliation des oppositions, ou tout au moins un recentrage ‘davantage plénier’ du point de vue conceptuel, philosophique et scientifique dans notre profession souffrant occasionnellement d’apathie aiguë.

 1. Analyse de fond sur la polarisation professionnelle

La polarisation en question est quasi aussi ancienne que la profession elle-même. Les raisons sont multiples, mais peuvent être résumées en quelques faits et points qui remontent tous à l’avancement de la science depuis les années 1870, mais surtout à Andrew Taylor Still, l’explorateur de l’Ostéopathie. On ne peut l’appeler autrement puisqu’il se clamait ainsi lui-même : Nous pensons qu’il est préférable de garder la formulation anglaise car elle est directement issue de son auteur et reflète l’esprit du moment. Pour les non anglophones, suivra continuellement une traduction libre en bleue.

“I do not claim to be the author of this science of Osteopathy. No human hand framed its laws ; I ask no greater honour than to have discovered it.”
« Je ne clame pas être l’auteur de cette science, Ostéopathie. Puisque aucune main humaine n’a composé ces lois, je ne demande pas de plus grand honneur que de l’avoir découverte. »

L’essentiel des principes de A. T. Still, ce qui le distingue incontestablement des autres courants médicaux de son époque, est qu’il appelle à se focaliser sur la santé et son potentiel d’auto maintenance au lieu de la pathologie ou l’inconfort de la maladie (dis–ease).

To find health should be the object of the doctor” (2).
« Trouver la santé devrait être l’objectif du docteur”

Il fait donc apparemment le cheminement intellectuel inverse, à contre courant de son époque, assuré de la perfection de la Nature et de ses produits, dont l’homme.

« The Osteopath seeks first physiological perfection of form… » (3)
« L’ostéopathe recherche avant tout la perfection physiologique de la forme… »

Still employait plus tard la formulation : ‘la perfection complexe’ (4), ce qui aurait pu mettre la puce à l’oreille des professionnels lorsque les publications sur la complexité apparurent dès les années 1970-1980.

Première question : Est ce que cette conviction avait un fondement différent de celle de la foi de son enfance : le Méthodisme de Wesley ?

Ceci est intriguant, parce qu’apparemment au moment où il « découvre » l’ostéopathie, il s’est déjà détourné de toute forme organisée de religion (5 ; 5), même de la « Free Masonry » alors qu’il mentionne à maintes reprises dans ses œuvres écrites le « Master Architect », terminologie distinctement issue du Rite Écossais.

« L’emploi du mot ‘divin’, par Still, permettait de décrire un concept, que beaucoup de prédicateurs en 1874 considéraient comme une idée athéiste » (7).

Cette question s’amplifie encore à la lecture de la phrase suivante (8) :

« Still’s theories had emerged from the medical ideas of his time, not apart from them (9) ». (Accentué par les auteurs)
« Les théories de Still avaient émergé des idées médicales de son temps, non séparées d’elles »

La conviction ‘de la perfection de la machine humaine’ ou ‘divine’, d’A. T. Still aurait-elle donc une origine autre que la foi religieuse ou toute autre obédience ?

Il est intéressant de constater, comme le fait Carol Trowbridge, dans sa recherche historique sur A.T. Still, le contexte local américain de l’époque dans lequel il découvrait l’ostéopathie : « Still était fortement influencé par la théorie de l’évolution de Charles Darwin et Alfred Russel Wallace (10), essentiellement popularisée en Amérique par Herbert Spencer » (11).

Que Spencer inspira le respect et ait été efficace en propageant la théorie de ‘l’évolution des espèces’, est encore manifeste aujourd’hui. En effet, pratiquement tout le monde connaît les slogans :

« Struggle for Life » ou « Survival of the fittest ».
« Combat pour la survie » et « survie du plus fort » souvent encore abrégés par « la loi du plus fort… »

Formules ‘sloganesques’ qui n’ont jamais été exprimées ainsi par Charles Darwin, mais qui étaient typiquement spencériennes. Andrew T. Still considérait Herbert Spencer comme son « philosophe préféré » (12)

Historiquement, l’ostéopathie dans la description de sa philosophie et de son concept est directement dérivée de la théorie de l’évolution des espèces.

À tel point qu’un des étudiants directs de Still définissait l’ostéopathie dans le ‘Journal of the American Osteopathic Association’ comme « Applied Evolution » (13). « Évolution appliquée »

Alors que l’historienne, archiviste du Still museum à Kirksville, C. Trowbridge écrit :

« Donc, Still doit être reconnu, comme d’autres l’ont été dans leurs domaines de recherche, comme étant le premier à appliquer les concepts de ‘l’évolution des espèces’ à une nouvelle approche de guérir » (14).

Deuxième question : Pourquoi et comment cette filiation historique et ces faits importants, ont-ils entièrement disparu (ou été soustraits) de la pensée, de l’enseignement et de la pratique ostéopathiques, tant en Europe qu’en Amérique ?

La réponse à cette question est assurément due à un problème de transmission et de dérive mémétique*, dont on retrouve des traces écrites. Cependant, un autre phénomène idéologique, le créationnisme, y joue très probablement un rôle dominant, comme nous le suggérons plus loin (voir l’approche EVOST).

Le fait est que, dès le début A.T. Still a eu des déboires au sein de son école c’est-à-dire avec ses étudiants et ses chargés de cours (15).

  • Ses étudiants :

« At the close of the term, Still was horrified to find that his school had produced nothing but ‘bunglers and imitators’, not one in his opinion, was proficient enough to practice osteopathy » (16).
“A la fin du terme, Still était horrifié de découvrir que son école n’avait produit que des maladroits et des imitateurs dont pas un, à son avis, n’était assez efficace pour pratiquer l’ostéopathie ».

  • Ses chargés de cours :

L’exemple qui nous éclaire peut être le mieux pour répondre à une partie de cette deuxième question, nous est fourni par Jane Stark, D.O., Historienne et C. Trowbridge, Historienne et archiviste retraitée, du centre de documentation du ‘Still Museum’ a Kirksville, USA :

  • Carol Trowbridge (17) :

“…his (William Smith) and the Littlejohns’ influence began to change the character of the ASO (American school of Osteopathy, Kirksville), leading to an inevitable clash with Still.” “…sous l’influence des frères Littlejohn le caractère de l’ASO changea, conduisant à une confrontation inévitable avec Still. »

  • Jane Stark (18. 19) :

“John Martin Littlejohn, the founder of the British School of Osteopathy in 1917, simplified the osteopathic principle/s to one word-adjustment. Littlejohn wrote, “The underlying principle, as applied to osteopathy, is expressed in the word ‘ADJUSTMENT’. “John Martin Littlejohn, le fondateur de la British School of Osteopathy en 1917, simplifia le(s) principe(s) ostéopathique(s) à un mot- AJUSTEMENT. Littlejohn écrivait : Le principe sous-jacent de l’ostéopathie est exprimé dans le mot ajustement. »

La dérive des principes traditionnels de l’ostéopathie, c’est-à-dire la dérive des principes de l’évolution appliquée en médecine, vers une technique musculo-ostéo-articulaire n’a donc pas seulement été géographique, entre l’Angleterre et l’Amérique, mais a également émergé, précipitamment dans l’histoire de la profession.

Note sur la mémétique

La mémétique est l’étude des mèmes. L’Oxford English Dictionary définit le mème comme un élément d’une culture pouvant être considéré comme transmis par des moyens non génétiques, en particulier par l’imitation. C’est une théorie de l’évolution, dans un sens darwinien, des codes et schémas culturels réplicatifs, appelés mèmes, dans leur habitat, biologique vers l’informationnel. Elle se positionne ainsi comme une approche pluridisciplinaire, qui tend à regrouper tout courant évolutionniste non biologique. La tendance d’une généralisation de la théorie de l’évolution s’observe ainsi dans des domaines aussi variés que ceux de l’intelligence artificielle, les neurosciences, la systémique, la psychologie, ou la sociologie. Par exemple, les chercheurs en intelligence artificielle utilisent l’algorithme génétique , pour résoudre des problèmes non biologiques. Les méméplexes sont des ensembles de mèmes qui, une fois associés, optimisent leurs chances de se répliquer (tout comme les gènes, lorsqu’ils sont associés dans un organisme, ils optimisent leurs chances d’être conservés par la sélection naturelle). Par exemple, les religions sont des méméplexes particulièrement adaptés à leur environnement. (www.wikipedia.org/mémétique)

  2. L’approche EVOST

L’approche Evost n’est pas le départ mais le résultat d’une recherche méthodologique fondamentale sur le concept et la philosophie ostéopathiques.
Voici un petit compte-rendu et une revue de cette recherche avec les remises en questions qui en découlent.

Les auteurs ont entamé leur remise en cause à partir des principes de l’ostéopathie, généralement acceptés dans la profession : c’est à dire la dernière version actualisée de 1997 (20) de la Déclaration de Consensus de Kirksville de 1953. (Pour les lecteurs puristes il est très intéressant de refaire le cheminement intellectuel et historique complet : « Des principes de l’évolution selon Spencer et les formulations qu’en a fait Still pour arriver à la déclaration de consensus de 1953, ceci a été fait par C. Trowbridge (21) et Jane Stark D.O. (en cours d’édition), mais nous avons choisi de partir de la version 1997 qui est la version en cours aujourd’hui, car cela nous mènerait trop loin dans les détails pour cet Essai méthodologique.)

    1. The body is a unit ; the person is a unit of body, mind and spirit.
      « Le corps est une unité, la personne est une unité de corps, d’esprit et de pensée »
    2. The body is capable of self-regulation, self-healing, and health maintenance.
      « Le corps est capable de s’autoréguler, de se guérir et de maintenir sa santé »
    3. Structure and function are reciprocally interrelated.
      « La structure et la fonction sont réciproquement interdépendantes ou en interrelations »
    4. Rational treatment is based upon an understanding of the basic principles of body unity, self-regulation, and the interrelationship of structure and function.
      « Un traitement rationnel est basé sur la compréhension des principes de base : l’unité du corps, l’autorégulation et les interrelations entre la structure et la fonction »

Comme nous l’avons énoncé précédemment, l’essentiel des principes de Still, où il se distingue vraiment des autres courants médicaux de son époque, est qu’il se focalise sur la santé et son potentiel d’auto maintenance et non sur la pathologie ou l’inconfort de la maladie (dis –ease)’ est reformulé dans la ‘Kirksville consensus Declaration’ d’une façon qui cache la filiation directe avec la théorie de l’évolution des espèces, de Charles Darwin, A.R. Wallace, et popularisée par Herbert Spencer.

Il nous est impossible d’éclaircir à ce jour, pourquoi, cette reformulation spécifique a été choisie ; mais la vague très populaire et à nouveau virulente du Créationnisme, aux États-Unis depuis les années 80, a sans doute joué un rôle. Très probablement pour des raisons d’acceptation politique et populaire du public américain très croyant. Serait-ce une forme de diplomatie populiste mal agencée, mais porteuse de grandes conséquences ?

Nous le suspectons, sur la base d’informations indirectes et des facteurs corrélateurs contextuels suivants :

N’oublions pas qu’en 1999 (22) le ‘School Board’ du Kansas (Endroit géographique d’origine de l’ostéopathie), décide officiellement de retirer aux écoles l’obligation d’examiner la théorie de l’évolution du curriculum de biologie humaine.

Par ailleurs le sondage de 2000, (trois ans après la reformulation de la déclaration de Kirksville) par ‘People For the American Way’ (23) a montré que :

20% des Américains pensent que les écoles publiques devraient exclusivement enseigner la théorie de l’évolution des espèces.

17% des Américains pensent que la théorie de l’évolution des espèces devrait être enseignée exclusivement au cours de science, tandis que les explications religieuses (créationnistes) devaient être enseignées dans un autre cours.

29% des Américains pensent que le Créationnisme devrait être discuté en classe de science comme une croyance et non comme une théorie scientifique.

13% des Américains pensent que le Créationnisme et la théorie de l’évolution des espèces devraient être enseignés comme des théories scientifiques dans le cours de science.

16% des Américains pensent que le Créationnisme devrait être enseigné exclusivement.

Selon une étude publiée dans Science, entre 1985 et 2005, le nombre d’adultes Américains qui acceptent la théorie de l’évolution des espèces a diminué de 45% à 40%, le nombre d’adultes Américains qui rejettent la théorie de l’évolution des espèces a diminué de 48% à 39%, alors que le nombre d’adultes qui sont indécis a augmenté de 7% à 21%.

Parallèlement l’étude comparait les mêmes données de 32 pays Européens, la Turquie et le Japon. Le seul pays où l’acceptation de l’évolution était inférieure aux États-Unis était la Turquie avec (25%) (24).

L’influence créationniste reste donc une piste vraisemblable à retenir, pour répondre à la deuxième question. (Cf. par recherche électronique le « Scopes Monkey Trial » en 1925 au Tennessee).

Les Américains qui ont foi dans le créationnisme votent surtout républicain, voyez les résultats des élections 2004 entre Bush et Kerry, le Kansas est au centre des USA, tandis que le Tennessee se situe à l’est.

Ceci n’est rien d’autre qu’un indicateur, mais il porte à réflexion !

Les auteurs, en essayant de se défaire de tout dogme, ont donc fait le cheminement de voir si la théorie de l’évolution des espèces et les principes de l’ostéopathie étaient contradictoires, ou si effectivement ils sont un afrèrement* conceptuel et pratique, ayant été mystifié, et par conséquence actuellement en pleine dérive ?

Ce travail complet forme un texte qui comporte ± 500 pages dont nous résumerons juste les grandes lignes et conclusions partielles ici

Note sur l’afrèrement

Afrèrement : terme juridique légal français du Moyen Age qui permettait à deux individus étrangers, d’être considérés légalement comme de la famille ou frères. Une affiliation juridique signée devant notaire. Robert Merle ‘Fortune de France’.

 3. Les principes de la théorie de l’évolution des espèces

Ces principes peuvent être résumés comme suit :

1er principe étant la microévolution. La microévolution est générée par la constante accumulation de petites différences (mutations) dans des individus d’une espèce, ce qui résulte en une variation ou évolution diversificatrice de l’espèce en question. Avec comme sous principe : que les organismes sont auto régulateurs et auto propagateurs (Se répliquent en tant qu’espèce, mais lorsque des individus se répliquent, ce sont leurs caractéristiques qui sont, de fait, répliquées).

Concept qui a conduit Richard Dawkins au concept du ‘gène égoïste’ et au concept de la ‘mémetique’ (25).

2ème principe étant la sélection naturelle. La pression sélective génère la sélection naturelle, de l’environnement sur une espèce ; en sélectionnant certaines caractéristiques et les individus porteurs de ces caractéristiques, ces derniers deviennent les mieux adaptés à leur environnement. La sélection s’applique essentiellement par deux vecteurs : la reproduction et la mortalité des individus et de l’espèce, c’est-à-dire,l’efficacité de la reproduction d’une variété et sa capacité d’amener sa progéniture à se reproduire de même, ou par le vecteur de la mortalité des individus moins adaptés à l’environnement. (A.T. Still pensait qu’à ce niveau se jouait le travail ostéopathique, aider au maximum à laisser s’exprimer le potentiel inhérent parfois dérangé par des troubles ‘fonctionnels’ remédiables par ostéopathie)

3éme principe étant la spéciation ou la macroévolution. Les deux premiers principes génèrent de nouvelles espèces au fil du temps. Ces nouvelles espèces vont conquérir de nouvelles niches écologiques ou celles d’anciennes espèces et ainsi les refouler éventuellement jusqu’à l’extinction. (Une nouvelle espèce est définie par l’incapacité systématique de produire de la progéniture fertile avec l’espèce d’origine ou sœur : par exemple le cheval, l’âne, le zèbre et le mulet.)

4e principe étant celui de la Reine Rouge*  : Des espèces qui sont en concurrence, ou ont une relation prédateur - proie, augmentent la pression sélective, et en conséquence la vitesse du processus évolutionnaire. (Ce principe fut démantelé et démontré, pas à pas, en Afrique du Sud entre certaines espèces d’antilopes - Grand Koudou et l’acacia (26) ).

Le Koudou broute les feuilles d’acacia

L’acacia fait muter certains bourgeons de feuilles en grosses épines

Le Koudou développe une langue plus agile et adapte sa technique de broute en évitant les épines

L’acacia augmente sa production de tanins toxiques dès que l’on broute ses feuilles avec une inertie de production de ±20 minutes

Le Koudou s’adapte en changeant d’arbre tous les 15 minutes

L’acacia libère des phéromones volatiles et prévient ainsi ses voisins

Le Koudou s’adapte en broutant à contre vent

Ces principes combinés en leurs interactions depuis des millénaires ne pouvaient, en l’esprit d’A. T. Still, qu’avoir mené à une perfection complexe armée contre son environnement, de l’organisme humain et des autres (27).

Reformuler la Philosophie Ostéopathique selon les principes de l’évolution est donc une tache simple, c’est en fait un juste retour aux sources (28. 29).

Nous voici donc à l’essence du titre de cet essai méthodologique : la ‘di-Still-ation’ de la formulation ostéopathique, tout en respectant le rôle historique et propagateur du père fondateur de l’ostéopathie.

Si l’on part des principes de l’ostéopathie, généralement acceptés dans la profession : c’est-à-dire la version actualisée de 1997 (30) de la Kirksville consensus Declaration de 1953. (Voir pages 6-7 pour la traduction)

    1. The body is a unit ; the person is a unit of body, mind and spirit.
    2. The body is capable of self-regulation, self-healing, and health maintenance
    3. Structure and function are reciprocally interrelated
    4. Rational treatment is based upon an understanding of the basic principles of body unity, self-regulation, and the interrelationship of structure and function.

Cela pourrait donner ceci en tenant compte d’un aspect important : Forme = structure & fonction en un, alors que nous préférons le terme comportement au lieu de fonction**

    1. Human organisms’ complexity evolved in “Form”, with as emergences : consciousness, mind and spirit, as an indivisible whole.
      “La complexité de l’organisme humain a évolué en Forme avec comme émergences : la conscience, l’esprit et la pensée comme un tout indivisible. »
    2. Human organisms demonstrate resilience and health maintenance by means of self-regulation, and self-repair.
      “L’organisme humain exhibe une résilience et un maintien de la santé par les moyens d’autorégulation et d’autoréparation »
    3. Micro-, macro-evolution as well as self organization compose interrelated structure and function as “Form”, where as natural selection favours the best adapted “Forms” to its environment.
      “ La micro, macroévolution ainsi que l’auto organisation, composent par le biais de l’interrelation de la structure et de la fonction, la Forme, alors que la sélection naturelle a favorisé la Forme la mieux adaptée à son environnement. »
    4. Rational treatment is based upon an understanding of the complexity and the basic principles of “Form” unity, “Form” self-maintenance, and “Form” adaptation to the environment.
      “Un traitement rationnel se fonde sur la compréhension de la complexité et des principes d’unité, d’auto maintenance et d’adaptation de la Forme à son environnement.”

Même si la majorité de la profession pouvait accepter l’effort intellectuel du retour aux sources scientifiques de l’ostéopathie ; reste encore toujours le noeud Gordien de la première question, et ses dérives vitalistes et réductionnistes, paradoxales que connaît l’ostéopathie aujourd’hui.

L’insaisissable essence du ‘vitalisme’ obsolète : “The whole is more than the sum of its parts”ou « Le tout est plus que la somme de ses parties », reste une écharde dans l’œil, de tout individu rationnellement pensant.

Alors que paradoxalement les ‘vitalistes convaincus’ tiennent un point, car effectivement, le tout est effectivement plus que la somme de ses parties.

Tandis que les ‘réductionnistes convaincus’ tiennent l’autre point, car : « n’est valide, que la connaissance vérifiable et quantifiable »

NŒUD GORDIEN ?

A.T. Still avait apparemment solutionné ce dilemme, de façon inélégante, en se tournant vers les seuls courants qui à son époque, s’intéressaient à cette complexité, les opinions méthodiste, maçonnique ou autres en les incorporant dans ses écrits

God qui devint plus tard The Master Architect pour finir en The God of Nature.

Cette solution, inélégante, n’est plus une option rationnelle ou concevable dans notre esprit au 21e siècle.

Par contre elle est révélatrice, à notre avis, du point d’impact entre la dérive du vitalisme et la dérive du réductionnisme dans la profession.

Les auteurs pensent pourtant qu’il ne doit, à priori, ni s’agir d’un nœud quelconque, ni d’un nœud Gordien, si l’on démêle ces pelotes de nœuds avec les sciences appropriées.

Dans ce cas d’espèce, la théorie des systèmes complexes peut éclairer de façon scientifique le soi-disant nœud gordien et même défaire les pelotes rebelles de façon élégante. (Selon la légende, Alexandre Le Grand, ne pouvant dénouer le nœud gordien, le trancha d’un coup d’épée ; à priori une solution aussi inélégante que celle choisie par Still dans ses œuvres consécutives.)

Rupture épistémologique inévitable ou manque de courage intellectuel évident ?

La profession ostéopathique se balance depuis des années au bord de la rupture épistémologique, si nous tous en tant qu’individus responsables, voulons éviter un schisme destructeur***, peut-être même annihilateur de la profession ; il est grand temps de trouver une voie de communication. Cette communication commence par l’Esprit, la Pensée et se sert d’un langage ou Terminologie.

Comme disait Bernard Weber :

« Entre ce que je pense,

ce que je veux dire,

ce que je crois dire,

ce que je dis,

ce que vous avez envie d’entendre,

ce que vous croyez entendre,

ce que vous entendez,

ce que vous voulez comprendre,

ce que vous croyez comprendre et

ce que vous comprenez…

Il y a au moins 9 possibilités pour ne pas s’entendre !

Mais essayons quand même. »

Nous travaillons activement à cette recherche de solution, depuis les années ‘90, et nous pensons qu’elle peut apporter aux membres de la profession à la fois : une réconciliation au niveau de l’Esprit, de la Pensée et au niveau de la Terminologie. En revanche, ce que nous ne pouvons malheureusement pas proposer, c’est une volonté de communiquer.

Cela, nous le laissons à la bienveillance de chacun.

Pour les auteurs, il est évident qu’une solution possible se trouve dans l’emploi éclairé de deux piliers scientifiques affiliés : la théorie de l’évolution des espèces et la théorie des systèmes complexes.

Pour pouvoir apprécier cette conception, un résumé introductif de la théorie de la complexité s’impose, car elle n’est apparemment pas très connue par la majorité de la profession ostéopathique.

Quant à A.T Still avec sa ‘Perfection complexe’, lui n’a pas eu la possibilité de s’y référer pour formuler la complexité qu’il observait, puisque la théorie de la complexité a vu le jour pratiquement 100 ans après sa découverte de l’ostéopathie.

(Questions réflectives personnelles au lecteur : Peut-on en vouloir, à un explorateur scientifique, comme Newton par exemple, de ne pas avoir été plus loin dans sa pensée, comme la théorie de la relativité par exemple ? Faut il le considérer et son œuvre, comme obsolète et la reléguer entièrement ? Ou essayer de la voir dans le contexte de son époque et la réactualiser : c’est-à-dire garder ce qui est encore valable dans la dimension contextuelle d’aujourd’hui et corriger ou reformuler de façon adaptée le restant à la Pensée et aux connaissances du jour ? A titre d’information, la théorie de la relativité démontre que dans l’absolu, les théories de Newton sont incorrectes, mais dans la dimension planétaire elles sont assez précises pour être employables.)

Cette introduction fait un court résumé de l’étude de la complexité et de ce qui en émergea…

Notes

* Principe nommé d’après la métaphore du roman de Lewis Carol « Through the looking glass » ; où Alice voit que la Reine Rouge est obligée de courir continuellement afin de rester en place à l’ombre d’un chêne.

 4. La Théorie des Systèmes Complexes (TSC) ou ‘Complex System Theory’ (31)

 Ces branches scientifiques diverses et spécifiques étaient surtout : la Cybernétique, l’Homéo cinétique, la Théorie Générale des Systèmes, la Dynamique des Systèmes, la psychologie Gestalt, la Théorie du Chaos, la Morphogenèse ou Biologie du Développement et les Automates Cellulaires. Les grandes branches dont elles sont issues sont : l’Économie, les Mathématiques, la Biologie, la Physique, la Sociologie, l’Anthropologie, la Psychologie et des combinaisons comme la ‘Phylogenèse fibonaccique’ (Biologie évolutionniste - Mathématique fractale).

Les interrelations et intérêts communs de ces différentes disciplines ont encore intensifié la collaboration interdisciplinaire dans les années 1980, au point qu’il y eut la création d’un nouvel institut ouvert à Santa Fe (32) en 1984 pour faciliter et accroître les échanges scientifiques interdisciplinaires au sujet de la complexité des systèmes.

Pour favoriser la compréhension du lecteur, les auteurs ont fait ci-dessous, un schéma des interrelations scientifiques qui ont fini par générer la théorie coordinatrice ou unifiante :

COMPLEX SYSTEM THEORY

En gras se trouve la branche spécifique, en italique se trouvent les branches scientifiques d’origine. Au centre la Complex System Theory.

Les auteurs s’excusent du fait que le schéma avec les noms francophones appropriés n’a pas pu être fait dans les limites du temps échu. Voyez dans le texte plus haut.

L’Ostéopathie di-Still-ée

L’évolution de la TSC (Complex System Theory) jusqu’au point d’intégration actuelle, permet d’en user dans différents dimensions et domaines où l’on est confronté à la complexité systémique. (Par exemple : le comportement d’un organisme unicellulaire, le développement d’un embryon, les comportements d’une société, d’une culture, d’une population, des modèles financiers, des réseaux d’intégration d’information, ou d’une niche écologique, etc.)

Un autre fait révélateur de la validité et de l’applicabilité pratique de cette théorie de la complexité est le fait que l’armée Américaine l’a introduite et en fait usage depuis les années 90, dans sa doctrine militaire pour le corps des Marines (33). Il est difficile d’accuser les doctrines militaires de ne pas être matérialiste et systématique dans leurs approches.

Il semblait logique pour les auteurs, de se tourner vers cette approche pour tenter d’éclaircir le ‘nœud Gordien’ de l’ostéopathie.

Pour ce faire, ils se sont d’abord initiés à la complexité, avant d’aborder les systèmes complexes adaptatifs qui étaient leur but premier.

Ci-dessous, quelques publications et liens très accessibles à la compréhension de cette théorie :

Lewin, Roger. Complexity, Life at the Edge of Chaos. New York : MacMillan Publishing Co., 1992. Lewin, R. (1994) La Complexité : une théorie de la vie au bord du chaos ; Inter Éditions, Paris

Ainsi que les sites :

Du Santa Fe Institute (www.santafe.edu), Scientific American (www.sciam.com), Stephen Wolfram (www.stephenwolfram.com) et surtout les notes de cours néerlandophones du Professeur Francis Heylighen du Centre Leo Apostel de la VUB : Les notes s’intitulent « Complexiteit en Evolutie. » et peuvent être téléchargés en PDF a la VUB sur l’adresse électronique : http://pespmc1.vub.ac.be/Books/CursusHeylighen.pdf, ou avec le moteur de recherche Google, chercher ‘Complexiteit en evolutie’

Essayons de résumer :

Le lauréat du prix Nobel de Physique en 1972, Phil Anderson définit la Complexité comme suit : “Complexity is more …and more is different (34). ” (La complexité est plus ...et plus est différent)

C’est-à-dire que la complexité apparaît dès qu’il s’agit de plusieurs agents ou paramètres qui interagissent, alors qu’un système complexe exhibe lui, un comportement différent de ses agents simples ou de la somme des agents simples…

Familier ?

Plus d’un agent individuel peut s’auto organiser dans un objet collectif (n x 1, un système).

Cette collectivité ou système va exhiber un comportement émergeant, comportement qui est distinctement différent du comportement des agents individuels ou de leur somme, même s‘ils ont le même algorithme de base.

Ce comportement émergeant ou caractéristique émergeante, peut être selon l’avis des auteurs, l’insaisissable partie qui fait le plus que la somme, ce paradoxe qui fait rage entre convictions vitalistes et réductionnistes au sein de la profession.

L’émergence est aussi considérée comme le chaînon manquant de la théorie évolutionniste. Bien qu’il y ait des preuves convergentes, certains critiques doutent encore de l’universalité de la Théorie des Systèmes Complexes, avec des arguments qui rappellent certains arguments employés dans le créationnisme (35).

Regardons en résumé les définitions en cours au sein de la Fellowship.

Définition d’un Système ‘Complexe’ - Un système est une unité collective complexe, dans l’espace-temps, constitué d’agents locaux qui par interactions locales, amènent ce système à une configuration – ‘Forme’ –, que l’unité collective essaie de maintenir, malgré un environnement continuellement changeant.

Propriétés d’un Système Complexe – Un système résultant, n’exhibe plus exclusivement le comportement de ses agents individuels, mais aussi un nouveau comportement émergeant. Ce comportement ou caractéristique, émerge du fait de la complexité du système. La propriété est donc inhérente à la complexité de la Forme du système.

Auto organisation d’un système – Chaque système qui se forme sans contrainte externe peut être appelé auto organisateur. La genèse et l’évolution du système vers une Forme plus complexe et organisée se fait sans contrainte ou restriction externe. (La Forme du système peut être sa propre contrainte, dépendant de sa stabilité et de sa congruence interne.)

Propriétés de l’auto organisation :

    1. Absence d’un contrôle central dirigeant (la compétition entre les agents est le moteur).
    2. Multiples points d’équilibre (attracteurs multiples & algorithmes de bases différents).
    3. Ordre global (émergence à partir d’interactions locales).
    4. Résilience (relativement insensible aux dommages, tenségrité (36) de Forme).
    5. Auto maintenance (mécanismes de réparation & de maintien de la Forme).
    6. Complexité (paramètres multiples, parfois appelé brisure de symétrie).
    7. Hiérarchie (niveaux multiples s’auto-organisant avec une chronologie inhérente et hiérarchie conséquente).

Les Systèmes Complexes Adaptifs (SCA) sont caractérisés par les propriétés suivantes :

  • Les SCA possèdent une histoire et une mémoire qui la conserve : L’Histoire d’un SCA est importante et ne peut être ignorée. Le système a une mémoire qui enregistre son histoire et la conserve. Même un petit changement de circonstances peut induire de grands changements ou déviations dans le futur. Cette propriété est souvent indiquée comme ‘l’effet papillon’ "Butterfly effect." (Par exemple, les gènes dans tous les organismes vivants, et leur registration historique. Exemple spécifique : l’effet papillon le plus connu est certainement celui de la Drépanocytose ou anémie falciforme, dans laquelle un acide aminé mal placé dans la protéine ? provoque le syndrome bien connu. La sélection naturelle a gardé ce changement qui doit donc être avantageux ou la théorie de l’évolution des espèces n’est pas exacte ? Pour les gens porteurs de la malaria il l’est, la mortalité chez eux est bien moindre que chez ceux ayant un génome normal. C’est d’ailleurs chez les Africains habitants des zones à haut risque de malaria que le ‘défaut’ génétique est apparu et s’est répandu par sélection naturelle.)
  • Les SCA sont nichés : (Le terme ‘niché’ : doit être compris dans le sens – comme un oiseau confortablement installé à l’intérieur de son nid douillet dans un nichoir, ou comme les poupées russes emboîtées les unes à l’intérieur des autres : les Matrushka’s) Les agents composants le système sont eux-mêmes des Systèmes Complexes Adaptifs. Par exemple : une population est constituée d’organisations, ménages, familles ou autres, mais ceux-ci sont constitués d’humains, eux-mêmes constitués de systèmes organiques, eux-mêmes constitués de tissus, eux-mêmes constitués de cellules, eux-mêmes constitués d’organelles qui elles sont pour la plupart d’anciens procaryotes ; - Tout cet ensemble et chacune de ses parties sont organisés selon une chronologie et une hiérarchie en différents niveaux ; chacun individuellement, ainsi que les niveaux hiérarchiques se comportent comme, et peuvent donc être considérés comme des Systèmes Complexes Adaptifs. (Chaque SCA forme l’environnement (le nid) du prochain en descendant l’échelle hiérarchique et dimensionnelle)
  • Les SCA se basent sur leurs agents composants : La Forme (structure et comportement en un) des agents constituants et leurs propriétés vont déterminer les caractéristiques de l’environnement étudié. (par exemple : La forme de l’agent neurone va déterminer quelles sont les propriétés et comportements d’un réseau neuronal ou un système nerveux.)
  • Les SCA sont hétérogènes : Les agents sont différents les uns des autres au point de vue propriétés et formes. (Un neurone moteur se différencie d’un neurone sensible, ou d’un neurone cortical.)
  • Les SCA sont dynamiques : La dynamique qui décrit les changements ou l’évolution des SCA est généralement non linéaire, souvent même chaotique. Le SCA n’est donc jamais longtemps dans une situation d’équilibre ; les SCA développent un équilibre dynamique et essaient de s’y maintenir malgré les changements constants et les variations non linéaires de leur environnement. (Par exemple : Un repas riche en glucides rapides dévie de façon non linéaire l‘équilibre diélectrique et osmotique du sang et par ce biais l’équilibre du liquide interstitiel, qui est l’environnement de quasiment toutes les cellules. Chacun et tous dans leur hiérarchie sont des SCA, qui vont essayer de maintenir ou retrouver une sorte d’équilibre dynamique en réagissant selon leurs caractéristiques et possibilités. En fait, un SCA n’a que cinq échelons de réactions possibles:l’absorption du stimulus disruptif, la métabolisation du stimulus disruptif, la réorganisation interne du SCA par différentiation ou réplication du système suite a un stimulus disruptif, et finalement la dé complexification ou dispersion du système, la destruction ou mort du système. La plupart des réactions systémiques pour maintenir leur équilibre dynamique influencent l’environnement et ainsi à terme aussi le système lui-même.)
  • Les SCA exhibent des mécanismes de feedback ou d’autorégulation : Les changements qui se passent dans un SCA sont souvent le résultat d’un feedback (auto information), auxquels les agents sont soumis par l’effet de leurs propres activités et comportements émergeants ou non. (Cela explique par exemple, pourquoi toutes les données physiologiques d’un organisme ont un déroulement qui est ± sinusoïdal dans son essence. Et que chaque sommet ou creux de la courbe relance une réaction systémique l’axe du milieu devenant alors la moyenne théorique de l’équilibre dynamique).
  • Les SCA exhibent une organisation structurée : Les agents s’organisent en groupes ou hiérarchies imposés par la chronologie de leur genèse. Cette organisation est généralement très structurée, et la structure va diriger l’évolution du système dans le temps. (Par exemple : un vaisseau sanguin est généré embryologiquement par un flux ou une trajectoire liquidienne déjà présente dans l’interstitium mesenchymal, une fois le vaisseau formé il va diriger la forme et l’évolution des tissus dans son environnement. Exemple spécifique : l’aorte va provoquer la courbure de la colonne vertébrale lors de son développement en la retenant à l’avant, à tel point que cela provoque des ruptures ou fissures dans la partie postérieure du tissu connectif de la colonne qui, elle, continue de croître. Ces fissures évolueront dans le temps jusqu’à devenir les facettes articulaires de la colonne vertébrale.)
  • Les SCA exhibent un ou des comportement(s) émergeant(s) : Le comportement macroscopique du système est généré par la complexité des interactions locales de ses agents constituants, qui est différente de la somme de ses comportements individuels. (Par exemple une niche écologique, un tissu, un organe etc. Exemple spécifique:un sapin et un champ forment un tout, mais cinquante sapins plantés les uns près des autres dans une prairie forment un bois (un système) qui exhibe un comportement différent des mêmes cinquante sapins dispersés dans une très grande prairie).
  • Les SCA ont des interactions de proximité, de voisin à voisin : Il est caractéristique que les interactions dans un SCA relèvent du voisinage direct, c’est-à-dire sur des distances très courtes. Le stimulus disruptif (ou information) vient donc toujours de l’environnement direct. La multiplicité des stimuli ou interconnexions et l’état du système font que l’impact ou l’information est modifié en cours de route. (Exemple Les systèmes de communication dans leurs chronologies hiérarchiques, ne font que de la communication de voisin à voisin : qu’il s’agisse de la communication autocrine, paracrine, telocrine, endocrine ou neurocrine. Les paramètres contrôlables en physiologie cellulaire et neuro-endocrinienne comme les tests sanguins ; ne sont que le résultat des réactions en chaînes qui résultent d’une constante modification de l’information.).
  • Les SCA sont des systèmes ouverts : L’énergie, la matière et l’information passent constamment au travers des frontières du système, (import et export). Ces changements font que les SCA sont continuellement déséquilibrés, malgré cela ils donnent une impression de congruence et de stabilité avec une certaine résilience locale et générale. (Par exemple : Tous les organismes vivants, sont des systèmes ouverts : ils sont continuellement soumis à des stimuli qui proviennent de leur environnement : stimuli physiques, chimiques et informations. (Air, température, nourriture, boissons, sons, lumière, radiation cosmique, etc. comme stimuli entrants ; défécations, urine, air exhalé, température émise par l’organisme, toutes les activités humaines ont des émissions d’une façon ou d’une autre dans l’environnement etc. comme résultat du stimulus entrant)

Figure : L’auto organisation du système complexe évolue vers un système complexe adaptif exhibant des comportements émergeants. (www.santafe.edu/selforganising systems/faq)

Les Systèmes Complexes Adaptifs vont s’auto organiser et évoluer jusqu’à la configuration ou l’état où ils peuvent évoluer encore plus rapidement tout en s’adaptant à leur environnement. (Plus de stimuli provenant de l’environnement). Ce comportement ou concept est décrit comme le bord du chaos (37). (edge of chaos). Le bord du Chaos étant la zone intermédiaire qui se situe entre le Chaos** et l’Ordre***. Goethe ou Still, auraient probablement décrit macroscopiquement le bord du chaos comme : « La vie se développe entre le chaos frénétique du ciel et l’ordre cristallin de la terre ». Ou de façon plus poétique : « La vie a planté ses racines dans l’ordre cristallin de la terre mais tend avec son vertex vers le chaos du ciel ». Une définition symboliquement similaire mais formulée différemment.

Le concept des “SCA qui s’auto organisent et continuent d’évoluer sur le bord du chaos” offre une solution épistémologique au paradoxe entre les factions ‘vitalistes’ et ‘réductionnistes’ au sein de la profession ostéopathique.

Citons pour exemple : Peter Conveney et Roger Highfield, dans “Frontières de la complexité” (38) :

"Life is not some sort of essence added to a physico-chemical system, but neither can it simply be described in ordinary physico-chemical terms. It is an emergent propertywhich manifests itself when physico-chemical systems are organised and interact in particular ways."

These are the words of the former Archbishop of York, John Habgood, a one-time physiologist who believes that the scientific world-view afforded by complexity is in many ways a more theologically comfortable notion than old ideas about ‘vitalism’.

In his address to the 1994 annual meeting of the British Association for the Advancement of Science, Habgood voiced the opinion that the creative work of God can be found in the growing complexity of organisation during the development of organisms : "Indeed, there is a hint of this in the very first words of the first chapter of Genesis where God is seen as bringing order out of chaos."

Ce qui donne en traduction libre :

‘La vie n’est pas une sorte d’essence ajoutée à un système physico-chimique, mais ne peut pas non plus être décrite en termes purement physico-chimiques. La vie est une caractéristique émergeante qui se manifeste lorsque des systèmes physico-chimiques sont organisés et interagissent de façon particulière’

Ceci sont les paroles du précédent Archevêque de York, John Habgood, ancien physiologiste, qui pense, que la vue scientifique du monde, comme elle est permise au travers de la compréhension de la complexité, est en plusieurs points beaucoup plus confortables, que les anciennes idées du Vitalisme.’

En 1994 à la conférence annuelle de l’association de l’avancement de la science britannique, il émit l’opinion que le travail créatif de Dieu peut être retrouvé dans la complexité croissante de l’organisation durant le développement des organismes. Effectivement, il y a une indication de ceci dans les premiers mots du premier chapitre de Genèse : où Dieu est vu comme apportant l’ordre dans le chaos.’

Surtout ces dernières phrases sont révélatrices, les auteurs, du point de vue philosophique, ne supportent absolument pas ce choix de terminologie théologique ; où l’auto organisation et les comportements émergents, sont d’office mis au crédit de l’intervention Divine.

Par contre ces phrases font une claire démonstration de notre analyse et les points de vues qui en résultent montrent que :

« Des individus, de convictions et conceptions du monde, très différents, pour ne pas dire opposés, arrivent à communiquer sur des phénomènes identiques, sans pour autant perdre leur identité ou bannir leurs convictions personnelles. »

Il est bien entendu, que ceci n’est envisageable que si les individus s’entretiennent sur le phénomène en langage neutre. La conviction intime, l’interprétation personnelle, et les termes qui s’y réfèrent appartiennent uniquement au domaine de la pensée individuelle.

La théorie des Systèmes Complexes et sa terminologie spécifique, mais neutre, peut offrir à la profession Ostéopathique une voie de pensée conceptuelle et de communication ; envisageable par les factions opposées, tout en désamorçant l’explosivité émotive de la thématique entre les factions.

Cette pensée théorique et sa terminologie rationnelle et neutre, permettent de laisser la ‘croyance vitaliste’ et le ‘réductionnisme cartésien’, lorsqu’il s’agit de complexité systémique, où ils conviennent le mieux, c’est-à-dire dispersés dans les réseaux complexes des neurones des hémisphères gauche et droit du cerveau de chaque individu.

Tout en espérant, pour le futur du système complexe adaptif que sont la profession et ses composantes, qu’une collaboration valide, rationnelle et équilibrée entre les deux hémisphères sera retrouvée au sein de chaque agent composant le système.

Moins de conviction et plus de remise en question pour toutes les factions dérivantes sont de rigueur.

Comme le suggère le philosophe Leo Apostel (39), dans son livre Atheïstische Spiritualiteit (40) :

“Nous nous situons tous dans une tradition.

Nous continuons tous quelque chose.

Mais il est essentiel de comprendre que celui qui se situe dans une tradition doit à chaque fois la recréer pour soi.

La vie n’est pas une répétition.

Continuer une tradition n’est pas la répéter aveuglement.”

Ou selon les mots de Gustav Mahler :

« La tradition est entretenir le feu et non adorer les cendres »

La profession ostéopathique pourrait par cette voie conserver et valoriser son fondement philosophique et conceptuel, qui, à notre avis, n’est ni obsolète, ni à l’encontre de la pensée scientifique, selon les critères de la Biologie Évolutionniste et de la Théorie des Systèmes Complexes.

Mais la profession nécessite par contre, de façon urgente, une réactualisation de sa Pensée, de sa Terminologie et de la formulation qui en découle.

Les seules factions, pour qui cet appel, ne sera probablement jamais acceptable, sont les factions dogmatiques et Créationnistes, de ce monde.

Sur un plan éducatif et thérapeutique, cette Pensée basée sur la Biologie évolutionniste et la TSC offre d’autres avantages pratiques.

Par exemple en offrant une chronologie systématique avec sa hiérarchie inhérente, tant pour l’enseignement, le diagnostic et l’intervention thérapeutique, qui sont fondés sur la genèse, l’évolution, la Forme et le comportement des systèmes de la vie et de l’être humain.

La nouvelle plate-forme terminologique proposée, si elle arrive à passer de la Pensée à l’échelon conceptuel, pourrait changer la manière dont le thérapeute approche le patient et sa santé. Une responsabilisation des deux s’en suivrait.

En 1998, conscients des positionnements paradoxaux croissants au sein de la profession, les auteurs étaient à la recherche d’une solution possible, après analyse du problème. Nous avons eu l’opportunité de tester la faisabilité de cette solution épistémologique, en organisant un cours d’essai philosophique expérimental en langue anglaise et Post graduat ; exclusivement sur invitation. La première invitation, pour présenter cette solution à un public d’ostéopathes et de médecins professionnels, venait du Registre des Ostéopathes d’Afrique du Sud à Johannesburg en 2000. Ce cours philosophique était et est intitulé “Evolutionary medicine within the Osteopathic field”.

Aujourd’hui ce n’est toujours pas un cours ouvert, puisque nous le considérons encore et toujours dans sa phase expérimentale de développement. Les participants sont des volontaires intéressés, qui veulent contribuer au développement heuristique de cette pensée et concept en Ostéopathie. Nos participants et collaborateurs sont momentanément des résidents d’Afrique du Sud, Namibie, France, Suisse, Allemagne, Pays Bas et de Belgique, qui se retrouvent pour quatre jours et ce deux fois par an.

Observations remarquables jusqu’à présent : lorsque à chaque rencontre les différents groupes se mélangent, nous constatons que : “Bien que les professionnels participants proviennent des deux factions rivales (‘vitalisme’ & ‘réductionnisme’) et sont de convictions très distinctes (Protestants Reformés, Évangélistes, Catholiques, Bouddhistes, Francs-maçons, Agnostiques et Athées), ils réussissent néanmoins généralement à échanger leurs pensées et à transcender la discussion au niveau des phénomènes, des mécanismes, des comportements systémiques et de la complexité.

Encore actuellement nous sommes tous, activement en train de faire l’exercice intellectuel et mental de la conversion de la plateforme en terminologie, formulation et pratique, au sein des cours et du Fellowship.

Notes

* Le but car l’analyse du nœud Gordien était claire, la profession ostéopathique, les associations diverses, les individus etc., se comportent tous comme des systèmes complexes adaptatifs. Le nœud devait donc être une dérive ou erreur mémétique (voulue ou non), dans un système complexe adaptatif.

** Chaos = stimuli apériodiques et interaction sans aucune forme de stabilité ou congruence et donc sans possibilité de former un système stable

*** L’Ordre étant la stabilité et congruence extrême, quasi sans dynamique comme l’on trouve dans un cristal par exemple.

 5. Terminologie ostéopathique 1874 versus Terminologie actualisée par la plate-forme

Voici un exemple de quelques suggestions de reformulations, par la Evost Fellowship, de concepts ‘obsolètes’ encore et toujours en usage dans le langage, la littérature et certains cours professionnels :

Terminologie ostéopathique 1874   Terminologie actualisée par la Plate-forme
1. Creation   1. Self organization
2. Divine perfection   2. Natural selection adapted outcome
3. Breath of Life   3. First emergent behaviour from the CAS(see 4)
4. Architecture or machinery of Life   4. Complex adaptive system’s tensegrity
5. Health   5. System’s optimal resilience
6. Potency   6. Systems stability & congruency behaviour
7. Life   7. Complex adaptive emergent behaviour
8. Dis-ease   8. Environmental pressure, chaos ?Resilience
9. Harmony,harmonious function   9. CAS maintaining on the “Edge of chaos”
10. Health maintenance   10. CAS self regulation & self maintenance

Les réactualisations terminologiques, avec la TSC ajoutée cette fois, à la version 1997 de la Kirksville Consensus Declaration pourraient, par exemple, donner ceci :

  1. Human organisms are complex adaptive systems that self organized and evolved in “Form”, with as emergent behaviours : consciousness, mind and spirit, as an indivisible whole. “Les organismes humains sont des systèmes complexes adaptifs qui se sont auto organisés et ont évolué dans leur Forme, avec comme émergences : la conscience, l’esprit et la pensée comme un tout indivisible. »
  2. Complex adaptive systems like human organisms demonstrate health maintenance and resilience by means of self-regulation, self-repair mechanisms and replication ; individually and as a species. “Les systèmes complexes adaptifs comme les organismes humains exhibent une résilience et un maintien de la santé par des moyens d’autorégulation et d’autoréparation et leur réplication en tant qu’individus et qu’espèce »
  3. Self organisation, micro and macroevolution composes interrelated structure and function as “Form” while natural selection favours the best adapted “Forms” to the environmental conditions. “L’auto organisation, la micro, et macroévolution ont composé par le biais de l’interrelation structure et comportement, la Forme, alors que la sélection naturelle a favorisé les Formes les mieux adaptées à leurs environnements. »
  4. Rational treatment is based upon an understanding of the complex adaptive systems and the basic principles on which they behave being : “Form” unity, “Form” resilience (self-maintenance and replication) and “Form” adaptation to the environmental conditions. “Un traitement rationnel se fonde sur la compréhension des systèmes complexes adaptifs et les principes de bases selon lesquels ils se comportent : étant l’unité, la résilience (auto maintenance et réplication) et l’adaptation de la Forme aux conditions de son environnement.”

Ces propositions ne sont certainement pas figées ou dogmatiques, mais toujours sous argumentation active au sein de la Fellowship.

Mais l’observation de la majorité des ‘Fellows’ est que nous sommes en train d’évoluer des tranchées conceptuelles de la conviction vers le bord dynamique du Chaos ou l’évolution ce passe au niveau philosophique, conceptuel et scientifique. Ou comme le disait W.G. Sutherland après un traitement ostéopathique particulièrement réussi : “The Boss has come home”. (Patternless dynamic balance is back again). Le Chef est rentré à la maison. (L’équilibre dynamique sans schéma est de retour)

Nous espérons sincèrement et de tout cœur, que cette introduction peut aider à ouvrir la discussion entre factions opposées, et éventuellement offrir une autre plate-forme de discussion aux ostéopathes éclairés et de bonne volonté, qui malheureusement laissent trop souvent taire leurs pensées...

Sincèrement et confraternellement vôtre,

    • Max Girardin D.O., EVOST Fellow
    • Etienne Deslee D.O. EVOST Fellow
    • Jean-Marie Cortoos D.O., EVOST Fellow2008.

Résumé schématique de la polarisation vue par la lorgnette de la Théorie des Systèmes Complexes

 6. Bibliographie 

1. Lettres ouvertes de Belgique

2. A. T. Still, Philosophy of Osteopathy, published by A.T. Still, Kirksville Missouri 1899, P 28, conclusion de l’introduction. A.T. Still. Philosophie de l’ostéopathie, Sully 2003, p. 51

3. A. T. Still, Philosophy of Osteopathy, published by A.T. Still, Kirksville Missouri 1899, p. 27, introductory remarks. A.T. Still. Philosophie de l’ostéopathie, Sully 2003, p. 51

4. C. Trowbridge, ‘Andrew Taylor Still, The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 112. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999

5. C. Trowbridge, ‘Andrew Taylor Still, The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 120. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

6. Andrew Taylor Still, ‘Autobiography of A. T. Still’, Published by the author, Kirksville Missouri, 1908, pp 203, 205, 208-9, 308-9, 392. Andrew Taylor Still Autobiograghie, Sully, 2008

7. C. Trowbridge, ‘Andrew Taylor Still, The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 121. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999, p. 163.

8. C. Trowbridge, op. cit., The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 139. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

9. Lomax E. “ Manipulative therapy : A Historical perspective from Ancient therapy :” A workshop at the National Institutes of Health, February 24, 1975. Edited by M. Goldstein, National Institute of Neurological and Communicative Disorders and Stroke, Bethesda Maryland, 1975.

10. Alfred Russel Wallace, était le co-découvreur de la sélection naturelle, avec Charles Darwin. Alfred Russel Wallace « On the Law Which Has Regulated the Introduction of New Species” Annals and Magazine of Natural History in September 1855

11. C. Trowbridge, ‘Andrew Taylor Still, The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999. Les chapitres 4,5 et 6 sont pratiquement uniquement consacrés à la relation fondamentale entre découverte de l’ostéopathie et la théorie de l’évolution sur laquelle elle est fondée.

12. C. Trowbridge, ‘Andrew Taylor Still, The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 118. . Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999

13. « Osteopathy in the Light of Evolution »Mc Connell Carl P., Journal of the American Osteopathic Association 12 (May 1913) : 500-32. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

14. C. Trowbridge, op. cit., The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991, p 164. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

15. C. Trowbridge, op. cit., The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 145. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

16. A. T. Still, Experiences along the road, Journal of Osteopathy 2, September 1895.

17. C. Trowbridge, op. cit. , The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991. p 174. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999

18. Communication personnelle de J. Stark, pendant le ‘Peer review’ de son article : « The basic principles of Osteopathy : as outlined by A.T. Still. ».

19. J. Martin Littlejohn, « The prophylactic and curative value of the science of Osteopathy » address presented to the Royal Society of Literature, London, reprinted in Journal of Osteopathy 6, February 1900, 365-84.

20. Williams & Wilkins Baltimore « Foundations for Osteopathic medicine » American Osteopathic Association, R.C. Ward editor, 1997, p 4.

21. C. Trowbridge, op. cit. , The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991, chapitre 6, pp 159-161. Naissance de l’ostéopathie, Sully 1999.

22. Kansas school board’s evolution ruling angers science community. CNN.com (1999). URL accessed on August 12, 2005.

23. Evolution and Creationism In Public Education : An In-depth Reading Of Public Opinion PDF (481 KiB), www.pfaw.org/pfaw/dfiles/file .

24. JON D. Miller “Public Acceptance of Evolution". Science 313 (5788) : 765-766. doi:10.1126/science.

25. Richard Dawkins, « The Selfish Gene” Oxford University Press 1976(ISBN 0192860925) La théorie des mèmes, Max Milo, 2006.

26. Van Hoven, W. 1991, Mortalities in kudu (Tragelaphus strepsiceros) populations related to chemical defence in trees. Journal of African Zoology. 105 : 141–145.

27. C. Trowbridge, op. cit., The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991, p 117. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

28. C. Trowbridge, ‘Andrew Taylor Still, The Thomas Jefferson University Press, Northeast Missouri State University, Kirksville, Missouri, 1991, chapitres 4, 5, 6. Naissance de l’ostéopathie, Sully, 1999.

29. Nesse, G. Williams, “Evolution and the origin of disease” Scientific American, November 1998.

30. Williams & Wilkins Baltimore « Foundations for Osteopathic medicine » American Osteopathic Association, R.C. Ward editor, 1997, p 4.

31. S. Wolfram : Emerging Syntheses in Science : Proceedings of the Founding Workshops of the Santa Fe Institute, Addison-Wesley (1988) 183-189 (www.stephenwolfram.com/publications/articles/general/84-complex/index.html).

32. Santa Fe Institute : historique, publications, recherches actuelles etc. voir www.santafe.edu.

33. Dr. Christopher Bassford, « Non-linearity in Marine Corps Doctrine », disponible en ligne à www.mnsinc.com/cbassfrd/CWZHOME/Complex/DOCTNEW.htm.

34. www.insead.edu/facultyresearch/faculty/profiles/shared_documents/curriculum_vitaes/cv.

35. John Horgan, “From Complexity to Perplexity”, Scientific American, June 1995.

36. Donald E. Ingber, The Architecture of Life, Scientific American Magazine, January 1998.

37. Lewin, Roger. Complexity, Life at the Edge of Chaos. New York : MacMillan Publishing Co., 1992 La Complexité : une théorie de la vie au bord du chaos ; Inter Éditions, Paris 1994.

38. www.geocities.com/templarser/complexity.html (Frontiers of complexity).

39. Curriculum vitae du Prof. Leo Apostel à l’adresse électronique : http://logica.rug.ac.be/biografie/cv.html.

40. Leo Apostel, “Atheïstische Spiritualiteit”VUB Press Brussel Belgium, 1998, p 23.


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