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Démonstration.... (rés)

Créé le : mercredi 2 mars 2011 par Patrick Chêne

Dernière modificaton le : vendredi 8 décembre 2017

L’ostéopathie ?... rien n’est démontré... il faut y croire... ce n’est pas de l’ "evidence based medecine"...

Combien de fois entendu ? combien de fois avons nous essayé de nous y plier ? et pourtant, les dés me semblent pipés à la base...

Malgré ce que nous apprend l’ostéopathie qui fonctionne avec de la biomécanique, l’explication du fonctionnement du corps la plus en vogue dans le monde médical est Biochimique. Point de physiologie sans un ballet de molécules et d’atomes d’hydrogène, de carbone et d’azote.

Point de traitement sérieux sans que la chimie n’y pointe son nez.

Les deux mondes ostéopathiques et médicaux se côtoient sans même se comprendre, c’est un constat quotidien, c’est un regret permanent.

Mais peut être que pour faire le pont entre les deux, il faut imaginer un plan de compréhension au dessus de ces deux visions et qui logiquement enfanterait l’une ou/et l’autre.

Cette vision a en partie été parcourue, elle s’appelle Tenségrité. La tenségrité, vision mathématique de l’architecture des cellules résume les propriétés mécaniques de ces dernières.
 et par le mécanisme appelé mécano-transduction elle nous ramène à la biochimie.
 et par l’explication de la réaction de l’ensemble des cellules au toucher elle nous ramène à l’ostéopathie.

Car même si la démonstration de la tenségrité de la cellule a bien avancé, le saut d’échelle qui consiste a imaginer la tenségrité sur le corps entier reste un champ miné et pourtant:

Ce chou romanesco tout frais issu d’un jardin ariégeois est bel et bien une illustration naturelle et courante de ce qu’est un fractale, une construction invariante d’échelle: Les petits cônes sont identiques aux grands cônes qu’ils constituent et sont eux même constitués de cônes identiques. Il est plus que tentant de penser le corps animal avec cette invariance d’échelle quand on parle de structure tenségritive, de la cellule au corps global.

Mais même encore une fois poser cet élément qui a beaucoup d’entre nous parle fort dans cet essai de conciliation n’est peut être même pas suffisant.

Toute démonstration d’une réalité nécessite deux points, implicitement admis:
 Il n’y a qu’une seule vérité.
 une démonstration est toujours possible.

Et là, je crois que le bât blesse.... car nous oublions que pour construire une démonstration toute logique qu’elle soit:
 On part de présupposés énoncés ou implicites qui invalident parfois l’aspect universel de notre démonstration.
 On élimine joyeusement tout ce qui ne cadre pas avec la démonstration.

 Présupposés

Nous allons d’abord parler des prémices que nous posons sans même nous en rendre compte. En effet nous oublions généralement de le faire et de mon point de vue, c’est une erreur qui emmène à beaucoup d’incompréhension.

- Oublis fâcheux

 Exemple 1

Si je vous dis que 2+2= 4, vous me dites : « Ok ce gars est juste ». Mais si je vous avais dit 2+2=11, vous m’auriez renvoyé à mes études primaires. Et pourtant les deux propositions sont justes si je prends la peine de dire que la première se décline en base 10 tellement commune et standard que nous ne pensons même pas à le préciser et que la deuxième se décline en base 3 dans laquelle nous ne comptons jamais. Alors que si nous avions eu, Homo Sapiens, une seule main avec trois doigts c’est surement la base que nous aurions choisie.

 Exemple 2

Pourriez-vous me décrire ce que vous voyez dans cette suite d’images séparées chacune d’un dixième de seconde :

Pour l’interpréter correctement j’ai besoin de revisiter mon a priori intellectuel et d’ajouter des dimensions à ma vision
 [1].

Dans la même veine:

Comment faire quatre triangles équilatéraux avec 6 allumettes ?

 Prouvabilité du réel

Indépendamment de cet aspect où l’on aurait oublié de préciser ou d’imaginer quelque chose, il faut bien prendre en compte la démonstration de Kurt Gödel en mathématique en 1931 :

 Le théorème d’incomplétude qui se résume ainsi : une théorie suffisante pour faire de l’arithmétique est nécessairement incomplète, au sens où il existe dans cette théorie des énoncés qui ne sont pas démontrables et dont la négation n’est pas non plus démontrable : c’est-à-dire qu’il existe des énoncés que l’on ne pourra jamais déterminer en restant dans le cadre de la théorie (Wikipédia ).

 L’indécidabilité en découle : Il existe toujours des propositions dont on ne peut pas démontrer si elles sont vraies ou fausses.

Toute démonstration, tout aussi logique qu’elle fût part toujours de « fondations » indécidables et aussi beau soit l’édifice construit, il aurait pu être démontré le contraire, à moins de trouver un édifice plus grand dans lequel ce sous édifice est absolument vrai. Mais le plus grand édifice est et restera toujours lui même indémontrable. Cette indécidabilité et cette incomplétude sont des faits majeurs que l’on ne doit jamais passer sous silence....


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Vous reconnaîtrez bien là que je n’ai pas émis de vérités, mais donné des pistes qui peuvent être de belles béquilles pour défaire le carcan de nos croyances, et je donnerai le mot de la fin à Robert M.Pirsig:

Dans ma propre vie, je sens se renforcer ma conviction que ce qui provoque la crise, c’est l’incapacité des formes de pensées existantes à résoudre la situation. On ne peut plus avoir recours aux procédés rationnels- parce que c’est la rationalité elle même qui est à l’origine du problème. Les seuls qui s’en sortent résolvent le problème à un niveau personnel, en renonçant totalement à la vielle défroque de la rationalité et en se laissant entièrement guider par leurs sentiments...Mais cela ne m’apparait pas non plus la bonne direction. Pour moi, la solution, ce n’est pas d’abandonner la rationalité, c’est de l’élargir jusqu’à ce qu’elle devienne capable de trouver une solution.

In" Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes" Robert M.PIRSIG

[1C’est un cône qui vient de traverser une feuille de papier



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