A pleines mains
Plonger sur la peau
Qui repose là, inquiète,
Tendue de vie mal vécue
A mains étales
Surfer sur la vague,
Ronde force immobile,
Qui remue le tréfonds de l’âme.
A chaudes mains,
Apercevoir la lumière
Qui luit au-dedans du verre
De cette enveloppe vibrante.
A mains lisses,
Gommer les récifs coupants,
Ecueils d’émotions lourdes,
Qui strient la soie de cette toile plissée.
A fortes mains,
Pétrir en plein coeur
Ces sources de dysharmonies
Qui déferlent dans le flot des instants de la vie.
A tendres mains,
Imposer le repos à cette mer
Eternellement agitée et fébrile,
Et apercevoir l’abysse, le temps d’un soupir.
Pour, à mains perdues,
Planer sur une surface immobile,
Sans écueils et sans fonds,
Ou toutes les directions sont à nouveau possibles.
Le temps d’un souffle,
Jusqu’à ce que les évènements reprennent cours,
A peine différents, mais totalement dissemblables...
Comme projetés dans un univers parallèle.