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Albert Bénichou, Bob

Créé le : mardi 2 mai 2023 par Jean Louis Boutin

Dernière modificaton le : jeudi 25 mai 2023

 Albert Bénichou, Bob


Né le 21 octobre 1918
Décédé le 2 mai 1993
Héros de la guerre 39-45
Commandeur de la Légion d’Honneur
Pionnier de l’Ostéopathie en France.

Carrière militaire


Militaire, étudiant en médecine à Lyon. Ce territoire est rapidement libéré par les Américains, il se porte volontaire pour intégrer le régiment d’élite créé par le général de Lattre de Tassigny : le 1er Bataillon de choc.

Il se couvrira de gloire en débarquant en Corse à bord du sous-marin Casabianca.

Le général Roland Glavany, compagnon d’arme, à l’occasion de la messe d’enterrement : « En sortant le premier, il fut ainsi le premier Français à libérer le premier département français. »

Participant à la libération de l’Île d’Elbe.
Débarquant en Provence
Combattant lors de la campagne de France jusqu’à Colmar, puis en Allemagne, Autriche…

Il s’installe en privé et, parallèlement, pour parfaire sa formation de base, il effectue de nombreux stages en Allemagne et en Angleterre où il étudie l’ostéopathie.

Il adapte celle-ci à la kinésithérapie et l’enrichit en y adjoignant des « techniques douces » et crée la première école à enseigner l’ostéopathie en France, d’abord de manière informelle à partir de l’année 1963. Puis officielle sous le nom de MTA, ancêtre de l’actuelle MTM.

Il épouse Marie-Thérèse Vigouroux, rencontrée avant la guerre à Clermont-Ferrand. Il reprend ses études et, par hasard, rencontre Boris Dolto, directeur de l’école de kinésithérapie (profession nouvellement créée) connue aujourd’hui sous le nom d’EFOM.)


 Hommage


Cela fait 30 ans que tu nous as quitté. Nous n’oublions pas ta forte personnalité, ton charisme, tes qualités de pédagogue, ta générosité et ton humanisme. Tu as lutté avec courage et héroïsme pour libérer ton pays. Tu as formé de nombreux kinésithérapeutes et quelques médecins à l’Ostéopathie, en y apportant une touche personnelle, permettant à la France d’être la mieux considérée dans cette matière.

Mais surtout, tu as été un mari et un père extraordinaire.

J’espère avoir rempli la mission que tu m’avais confiée et en profite pour remercier Corinne Le Sénéchal et Patrick Fried qui m’ont parfaitement aidé et soutenu pour ce difficile héritage.

Le guerre terminée, mais toujours militaire, il est lieutenant, adjoint du futur colonel Marceau Crespin et premier secrétaire d’État aux sports du général de Gaulle à Aire sur Adour où il dirige l’école du risque.

André Bénichou


 KA Actualité - En hommage à Bob Bénichou (1918-1993)


Ses combats pour son pays et la kinésithérapie

Bob Bénichou était en homme d’engagements. Pour son pays tout d’abord, il avait lutté contre l’envahisseur allemand, pendant la seconde guerre mondiale. Pour la kinésithérapie ensuite, qu’il a voulu connaître sous toutes ses facettes et faire connaître aussi en l’enseignant partout où cela était nécessaire.

Bob Bénichou est mort le 2 mai dans sa 75e année. Il a été enterré à Langogne en Lozère le 5 mai dans la plus stricte intimité familiale. Mais il fallait que tous ceux qu’il avait côtoyés durant sa vie, ses compagnons de combat, ses élèves, ses confrères, tous ceux qui, sans lui, n’auraient pas été tout à fait les mêmes lui rendent hommage. Une messe a été célébrée le 27 juin dernier en la chapelle Saint-Louis de l’École Militaire à Paris. Le général de Corps d’armée Glavany et Jean Baudot ont évoqué les parcours de combattant de cet homme. Parcours sur les champs de bataille pour le premier et parcours sur les champs d’exercice de la kinésithérapie pour le second. Nous publions ci-dessous ces deux hommages.


 Allocution du Général de Corps d’Armée Glavany


Chère Maïté

Général Galvany et Bob

Nous voici donc réunis une deuxième fois dans le souvenir de Bob. De la vieille et belle église de Langogne à notre chère chapelle de l’École Militaire.

Je parle ici au nom de tous les anciens du Bataillon de Choc et plus particulièrement au nom de tous les Corses qui me l’ont demandé parce qu’ils se souviennent du Sergent Albert Bénichou débarquant avec la 3e compagnie du Choc du sous-marin "Casabianca" sur les quais d’Ajaccio un jour de septembre 1943. Quel chemin avait conduit Bob de l’Algérie de sa naissance en 1918 à ses premières armes, ses études médicales à Lyon et même les E.O.R. (École d’Officiers de Réserve) à Montluçon ? Puis le régime de Vichy s’est appesanti sur tout cela avec sa rigueur et son injustice et il a fallu attendre le débarquement américain de novembre 42 pour revoir la liberté en Afrique du Nord.

Un de nos anciens, Jacobsen est allé "pécher" Albert, je ne sais pas où, pour l’amener au Bataillon de Choc que le Commandant Cambiez formait en mai 43 à Staouéli (au nord d’Alger) ; une bande de garçons volontaires et un peu loufoques qui ne pensaient qu’à une chose : libérer leur patrie et le plus vite possible. Bob était alors à la 3e compagnie, je l’ai dit, il a débarqué avec le "Casabianca", et le capitaine Mangeot. C’est Bob, le premier, qui a mis le pied sur la Corse, premier département français libéré. Toujours suivi de son cher copain Bilou Redon, ils sont allés dans le nord de l’île, et ont fini par rentrer les premiers à Bastia, en toute modestie.

Après cela, ils se sont entraînés et sont parvenu à l’île d’Elbe le 17 juin 1944 ; il y a 50 ans jour pour jour. Et nous célébrions ce jour glorieux ce matin au lycée Janson de Sailly avec pas mal des anciens présents. Cela a été un dur combat, Bob était alors, moi aussi, avec le capitaine Lamy qui est une sorte de héros insurpassable et incontournable. Il y a eu des épisodes assez glorieux dans ses 3 jours de bataille qui ont fait 300 morts parmi les français et 30 morts chez les "Chocs". Et un jour, se rappelant ses souvenirs d’étudiant en médecine, Bob avec sa dague et son couteau de choc, a failli amputer Bilou de sa jambe gauche. Mais Bilou s’en est sorti, fort heureusement. Enfin Bob était devenu un des éléments les plus brillants du Choc, si bien que lorsque le commandant Cambiez est allé entraîner les commandos de France à Staouéli qui se formaient, il a emmené l’élite de son bataillon c’est-à-dire Crespin, Araguillière, Coache ici présent, Bob, Bataglini et d’autres. Aussi ils n’ont pas pu, et ils en étaient fort marri, participer à la bataille de Toulon, mais ils ont rejoint immédiatement après le débarquement en Provence.

Le sergent Bénichou devenu sergent-chef puis aspirant, toujours à la 3e compagnie, participera activement aux différentes batailles menées en Provence, à Lyon, dans les Vosges, en Alsace, à Colmar puis en Autriche et en Allemagne. Peu de gens savent combien les combats qui ont été livrés en novembre 44, en décembre 44 et en janvier 45 ont été excessivement meurtriers.

Bob a fini chef de section, souvent cité, blessé à plusieurs reprises et il est revenu à la vie civile. Son amour de la patrie et de l’action l’ont conduit à des services plus discrets et plus secrets sur lesquels je ne peux pas m’étendre mais qui lui ont valu de nouvelles citations notamment la cravate de commandeur de la légion d’honneur que j’ai eu l’immense bonheur de lui remettre moi-même à son domicile au milieu de sa famille et de ses amis.

Voilà, il ne m’appartient pas de dire, un autre va le faire, tout ce qui a été la réussite professionnelle de kinési de Bob mais je suis sûr que sa réussite est due en grande partie à sa chaleur humaine et à ses talents d’instructeur ; tout ce que nous avions découvert au Choc et particulièrement à notre chère 3e compagnie. Il est bon, il est juste que ses enfants et petits-enfants sachent que Bob a été un héros. Pour nous, il restera le plus merveilleux des amis. Merci


 Allocution de Jean Boudot


Que sont devenus ces hommes exceptionnels qui libérèrent notre territoire il y a 50 ans ? Ont-ils réussi leurs combats ? Ont-ils bénéficié de cet immense capital de reconnaissance et d’émotion qui apparaît à tous dans les cérémonies actuelles du cinquantenaire ? Ont-ils eu plus de mal dans la vie civile que dans la vie militaire ?

Bob Bénichou était de ceux-là et n’a bénéficié, de retour à la vie civile, que de son seul courage et de sa seule intelligence. Heureusement pour nous, pour les membres d’un corps professionnel que je représente ici, il a opté pour la kinésithérapie.

Le diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute est né en 1946. Il avait aussitôt séduit bon nombre d’esprits éclairés qui apercevaient déjà l’énorme intérêt thérapeutique dont disposait cette profession. À la sortie de l’École française d’orthopédie et de massage, Bob Bénichou va faire son tour de France (et de l’étranger). En voyant travailler les anciens, il comprend très vite l’importance des thérapie énergétiques et réflexes, et pense trouver des explications sérieuses dans l’ostéopathie telle qu’elle est enseignée à l’époque. Il y trouve surtout une philosophie, une explication générale qui lui permet de se situer avec efficacité au service des malades. C’est décidé : il se spécialisera dans cette voie presque inexistante en France. Personne à l’époque n’imaginait le succès commercial que connaîtra, dans les années 80, la démarche ostéopathique.

Sa réflexion personnelle, ses rencontres, sa compétence et son habileté manuelle, sans oublier sa qualité relationnelle, vont faire de lui, petit à petit, une sorte de pape de la thérapie manuelle. Mais cela ne se fait pas sans difficultés, ni sans créer des jalousies.

Il va d’abord créer une école, aux deux sens du mot, un établissement d’enseignement et une manière de penser et de procéder. D’abord dans son cabinet, puis à Courcouronnes, puis régulièrement en Vendée, à Aix, à Biscarosse et ailleurs [notamment dans les Alpes Maritimes : Cannes, Saint-Laurent du Var, Nice puis le Mas du Calme…], il mettra en place un enseignement et une équipe pédagogique rigoureuse et solide.

Les cours sont donnés uniquement à des kinésithérapeutes et à des médecins. Ils s’appuient sur les bases fondamentales que sont l’anatomie, la physiologie et la biomécanique pour déboucher sur une pratique constamment travaillée, constamment remise au point. À des élèves de plus en plus savants et exigeants, il doit donner une conduite à tenir. Certes, il aurait pu se contenter d’enseigner des techniques, mais cet honnête homme est un humaniste. Il a son mot à dire sur le comportement de ceux qu’il appelle ses élèves, ses anciens élèves. C’est en cela qu’il a été un véritable chef d’école comme on en voit peu. Lorsqu’il fia irrité par ceux qui ont voulu cesser de se nommer kinésithérapeutes, eux-mêmes impatients de se voir reconnus à la hauteur de leur compétence ostéopathique mais arrêtés par un texte officiel lamentable, il prit parti pour s’intégrer dans la thérapie manuelle. Il se déclara insatisfait de l’ostéopathie de ses adversaires, de certains anciens élèves, et plaça la thérapie manuelle à un niveau supérieur, dans les mains de kinésithérapeutes spécialisés. Il créa la Maison de la Thérapie Manuelle et l’Association de Thérapie Manuelle.

Lorsqu’il entendit certains médecins, ostéopathes et thérapeutes manuels revendiquer la pratique des manipulations vertébrales, il rappela la nécessité de l’écoute des tissus et de la douceur, stratégie moderne vers laquelle se dirigent les plus compétents.

Et il fut écouté. Et il fut cru. Aucune école n’a jamais réussi à rassembler autant d’élèves et à obtenir le soutien formel des représentants officiels de la profession.

Il avait enseigné l’ostéopathie avant l’heure et il en a été de même en thérapie manuelle. Actuellement, dans le monde entier, la spécialité qui connaît le plus de succès est la thérapie manuelle. Parce qu’il fut un praticien dévoué et compétent, un chef d’école visionnaire et un homme simple et affectueux, nous avons aimé Bob Bénichou. Nous ne sommes pas prêts de l’oublier.


 Portrait - Le grand Bob


Si Albert Bénichou devait se trouver un emblème, ce serait sans aucun doute la main. Toute sa carrière a consisté à en faire l’éloge, et c’est par elle qu’il a réussi à établir un lien presque paternel avec ses élèves. Portrait d’un grand kinésithérapeute, à la poignée de main chaleureuse.

Il s’appelle Albert, mais tout le monde l’appelle Bob. Tout le monde, cela représente tout de même 7000 personnes, la foule de ses anciens élèves qui ont été initiés au secret de la thérapie manuelle. Créateur de cette méthode il y a plus de 25 ans, Albert Bénichou en a lancé les grands principes et les méthodes d’application pour une thérapie douce, indolore et donnant de très bons résultats comme il le dit lui-même. Un plus apporté à la kinésithérapie classique, estime-t-il.

Cet homme qui se qualifie volontiers de pied-noir bon teint est né à Sidi-Bel-Abbès il y a 75 ans. Il n’oubliera pas le spectacle fascinant des masseurs et manipulateurs croisés au cours de sa jeunesse dans les hammams de la ville algérienne. Une fois le bac en poche, il traverse la Méditerranée pour venir faire médecine à Lyon, mais ses études sont interrompues… [Les] années du conflit ne lui seront pas épargnées, puisqu’il s’engage dans le Bataillon de choc, la célèbre unité d’élite. Formé en Algérie à partir d’hommes se trouvant sur place et d’autres qui se sont évadés de France par l’Espagne, le bataillon débarque en Corse avec le sous-marin Casablanca, et à l’Ile d’Elbe, avant de traverser la France jusqu’en Allemagne. « La casse a été conséquente », commente sobrement Bob Bénichou. Atteint lui-même trois fois, il reviendra avec treize blessures différentes.


 La Maison de la thérapie manuelle.


Voilà qui n’entame pas sa fougue et son enthousiasme. Au retour, il s’installe à Paris, s’inscrit à l’EFOM, l’école dirigée alors par Boris Dolto, et obtient son diplôme de kinésithérapie. « C’est là que j’ai appris toutes les bases de mon métier, et ce d’autant plus que j’ai très souvent travaillé en particulier avec le Docteur Dolto », confie-t-il aujourd’hui avec fierté. Il installe son cabinet dans la très chic avenue de Wagram (pour longtemps, puisqu’il y exercera pendant trente ans, jusqu’en février 1988). À l’époque, il fait régulièrement sa valise pour suivre des cours en Allemagne et en Angleterre.

Au bout d’une dizaine d’années, il convainc un ostéopathe, Denis Brookes, de traverser la Manche pour donner des cours à un petit groupe d’élèves qu’il a su réunir autour de lui. Grâce à l’impulsion, du Dr Brookes, l’école est définitivement lancée. C’est dans les années 1970 que la Maison de la thérapie manuelle ouvre ses portes. Le siège est à son domicile, à Boulogne-Billancourt, mais les cours ont lieu en Savoie et en Bretagne. Par la suite, le fief principal est établi à Courcouronnes dans la région parisienne, une vieille ferme devient un lieu de stage agréable moyennant quelques aménagements. Seul ombre au tableau, les élèves ne peuvent se loger sur place. « À cause de cela, il est difficile de développer l’esprit séminaire, chose que nous obtenons partout ailleurs », confie Bob Bénichou. On le croit volontiers lorsqu’il détaille les destinations proposées aux stagiaires : « Nous pérégrinons régulièrement à Bordeaux, à Aix, au Mans, à Toulouse, en Martinique et en Guadeloupe. Nous avons aussi l’occasion de faire des cours à l’Île de la Réunion ainsi qu’à Strasbourg ». Chaque année se termine par des révisions qui ont lieu en septembre sous les pins de Biscarosse.

Paternaliste

Les lettres des élèves qui arrivent tous les jours en disent long sur l’admiration et l’affection dont Albert Bénichou fait l’objet. Il ne compte plus les Salut Bob, suivis de vibrants remerciements. On m’accuse quelquefois de faire du paternalisme, concède le maître, j’assume cette accusation déjà de par mon âge et surtout parce que je veille à ce que au sein de notre école, règnent la joie et le plaisir d’apprendre. Une méthode efficace, semble-t-il. Mes mains ne seraient pas ce qu’elles sont sans son passage chez toi, écrivait récemment un ‘’ancien’’. Les témoignages qu’on lui rapporte sont des plus flatteurs. Une enseignante qui donne des cours à Princeton, en Grande Bretagne, a vu passer plusieurs de ses anciens élèves. Depuis, il paraît qu’elle n’hésite pas à faire les louanges de ce concurrent. La seule école où on apprend le squelette et la douceur, c’est Bénichou, clamerait-elle à ses étudiants.

Malgré ses 75 ans, Bob est un homme dynamique. La semaine dernière, entre deux cours, il organisait le congrès de la thérapie manuelle. Et, chose encore plus rare à son âge, c’est un incorrigible optimiste : Le reste persuadé que notre profession se fera une place prépondérante et que tout le monde reconnaître son utilité et sa nécessité, dit-il de l’avenir. Un homme réconfortant.

Sabine du Boisrouvray.


 Les études de thérapie manuelle


Les études de thérapie manuelle s’organisent en trois séminaires de quatre jours, plus une révision de cinq jours. À l’issue des trois premières années d’études, il est délivré un diplôme de thérapie manuelle générale. Ensuite, les étudiants ont encore deux ans pour apprendre la thérapie manuelle crânienne et sont ensuite tenus de se réunir entre eux. Albert Bénichou est secondé par trois professeurs : Nicette Sergueef, Patrick Fried qu’il considère comme son alter ego, son propre fils. Comme Albert Bénichou, les deux derniers enseignent par ailleurs à l’INK.

Albert Bénichou est l’auteur de Os clés, os suspendus et Les secrets du sacrum, aux éditions Spek.

L’Ostéo4pattes-Site de l’Ostéopathie remercie André Bénichou de nous avoir autorisé à publier cet hommage à Bob, dont nous sommes, pour beaucoup, redevable.
Cet article est l’occasion pour moi de rendre hommage et de remercier BOB pour tout ce qu’il a apporté aux Groupe de Nice



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