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DOLMEN : dysfonctions ostéopathique liées à la mucoviscidose - évolution naturelle

Créé le : dimanche 20 décembre 2020 par Chatain Auriane

Dernière modificaton le : mardi 22 décembre 2020

La mucoviscidose et son approche en ostéopathie. L’idée est de réaliser une nosographie (topographie) des dysfonctions ostéo liées à la mucoviscidose, de mettre en évidence l’évolution, d’évaluer la réelle nécessité d’une PEC ostéo de la pathologie.

Des recherches ostéopathiques en lien avec la mucoviscidose ont été réalisées au fil des dernières années, toutes interventionnelles. Cependant, les effets potentiels de l’ostéopathie sur la prise en charge de la mucoviscidose ne sont pas argumentés sur la physiopathologie de la maladie, ni démontrés (pas de justification. Aucune étude à ce jour ne définit ou ne justifie ses modalités de traitement ostéopathique, et ce, dans presque toutes les études interventionnelles, quelle que soit la plainte ou la pathologie du patient. Cette étude transversale propose donc d’établir un tableau dysfonctionnel spécifique à la mucoviscidose qui mettrait en avant certaines dysfonctions que l’on pourrait associer aux symptômes de la maladie. Le second objectif permettrait de mettre en évidence l’évolution naturelle des dysfonctions ostéopathiques et donc la pertinence d’une prise en charge ostéopathique. Ainsi pourraient être justifiées les modalités de traitement et guider l’apport ostéopathique.

Cette étude transversale a pour finalité le développement d’une étude interventionnelle qui permettra d’évaluer l’efficacité d’un traitement ostéopathique adapté à la mucoviscidose, en fonction du tableau symptomatique et dysfonctionnel que nous aurons réussi à dresser lors de cette étude.

Cette étude inclut un sujet atteint de mucoviscidose, suivi au sein des CRCM, sur six mois ainsi que deux sujets sains qui serviront de témoins sur l’évolution des dysfonctions. Lors des consultations, les sujets seront testés par des tests de mobilité passive de manière exhaustive sur toutes les articulations toutes les trois semaines, afin de mesurer la prévalence et de localiser des dysfonctions pour repérer les dysfonctions potentiellement spécifiques des patients atteints de mucoviscidose et de l’évolution naturelle des dysfonctions.

Conclusion :

Certaines dysfonctions, aussi récurrentes soit elles, peuvent-être mises de côté car non liées spécifiquement à la mucoviscidose, comme par exemple les dysfonctions des membres. Beaucoup de facteurs entrent en compte et faussent la lecture d’un tableau dysfonctionnel. En effet, comme mis en évidence, il existe des spécificités à chaque activité qui entrent dans un schéma tout autant spécifique qu’est l’être humain en tant qu’unité et globalité. En revanche, on peut tout de même mettre en avant certains éléments. Les dysfonctions qui semblent aujourd’hui essentielles dans la mucoviscidose sont : la première thoracique, la sixième thoracique, la première lombaire, le coccyx, l’OST, la base du crâne, la LVC, le diaphragme, les mésos, le duodénum et le foie. Ensuite, on peut noter que d’autres facteurs, mis à part l’activité sportive, peuvent entrer dans l’apparition de dysfonctions : l’exacerbation de la pathologie, mais aussi les traumatismes et la fatigue.
Lorsque l’on discute autour de ces résultats, on observe des contraintes principalement centrées autour du tendon central et du viscéral, par les structures que nous avons citées précédemment, liées aux conséquences physiologiques de la maladie. Le faible nombre de sujet ne rend pas l’étude fiable ni valable scientifiquement. En revanche, elle nous permet de nous tourner vers l’intérêt d’une prise en charge ostéopathique chez les patients atteints de mucoviscidose, du fait du fort nombre total de dysfonctions persistantes. Le fait que ces dysfonctions soient localisées majoritairement au niveau du tendon central et des viscères nous incite à penser la prise en charge dans ce sens. Nous sommes, à l’heure actuelle, parmi les seules thérapies à savoir soulager ce type de localisation, sans l’aide de l’allopathie.
La mécanique est contrainte du fait de la ventilation forcée et les kinésithérapeutes travaillent énormément chaque semaine pour libérer et aider aux expectorations. Un travail de pair avec eux pourrait donc se révéler bénéfique pour le patient. Les dysfonctions ont tendances à augmenter lorsque la pathologie se dégrade ou lorsqu’il y a reprise d’activités sportives. Cependant, dans le cas de la mucoviscidose certaines dysfonctions ne se corrigent pas seules, contrairement aux patients sains de pathologie respiratoire.

Des études existent cherchant à prévoir l’arrivée d’infections par l’analyse de souffle et des expectorations, études dont le sujet cas fait partie depuis février 2020. Notre étude pourrait s’ouvrir et se mettre en relation avec de type d’études afin de voir, d’un point de vue parallèle, quelles dysfonctions pourraient être prédictives et si on retrouve la même fiabilité entre les différentes études.

Observer l’évolution naturelle des dysfonctions sans prise en charge ostéopathique mérite une étude de grande envergure, qui serait l’objectif principal. De plus, il pourrait être intéressant de cibler ce genre d’étude en fonction d’un échantillonnage de sujets précis (sur une tranche d’âge, une activité particulière ou une pathologie) pour réduire les différences et s’assurer de la similitude et de la possibilité de comparer comme il se doit les sujets en limitant les biais créés par des activités diverses.

Chatain Auriane
Ostéopathe D.O.
D.U. de recherche clinique et d’épidémiologie

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