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Osteo4pattes-SDO N°54 - automne 2019

Créé le : mardi 10 décembre 2019 par Ostéo4pattes-Site de l’Ostéopathie

Dernière modificaton le : jeudi 12 décembre 2019

Le Numéro 54, version papier est disponible. Vous le recevrez prochainement par la poste si vous êtes abonnés, sinon ... cliquez ici. La collaboration avec le Site de l’Ostéopathie continue ... Nous vous attendons pour apporter vos idées aux numéros suivants. L’équipe vous souhaite de bonnes fêtes et vous donne rendez-vous à l’année prochaine pour œuvrer ensembles à la suite.

Durée



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 Présentation :

Vous avez maintenant chaque mois la parution d’un PDf, gratuit, pour tous, qui est une mini-revue, centrée sur les news, les événements et les nouvelles publications sur le site. Ainsi pour ce trimestre vous pouvez les consulter à partir de ces articles :

 Octobre : News Osteo4pattes-SDO N°54A
 Novembre : News Osteo4pattes-SDO N°54B
 Décembre : News Osteo4pattes-SDO N°54C

La version papier affranchie de ce rôle ne collecte que des articles de réflexions, des articles à contenus techniques, historiques, philosophiques, ou des cas cliniques.

 Editorial :

Où t’es raté où t’es ?

Cela fait un petit moment que je me demande pourquoi les ostéopathes ne communiquent pas davantage sur leurs ratés, leurs aggravations après traitements, et peut-être plus fréquemment (espérons-le... primum non nocere... n’est-ce pas ?) leurs absences de résultats et autres améliorations très fugaces.

On aurait donc découvert une méthode de soin infaillible, frisant avec le 100% de réussite. D’autant plus d’ailleurs avec de nouvelles approches ? C’est formidable ! Dans ce cas pourquoi est-il toujours si compliqué d’obtenir la pleine légitimité auprès de la médecine classique ? Si ça marche à tous les coups, pourquoi encore faire de la médecine d’ailleurs ?
Ah mais peut-être que c’est pour ça que l’ostéopathie peine autant à se faire accepter parfaitement : cette concurrence déloyale vis-à- vis de la médecine représente un tel danger pour ces docteurs (qui ne peuvent se targuer d’un tel taux de réussite) qu’ils n’auraient pas d’autre choix que de tenter de juguler la montée en puissance des ostéopathes ?
Allez, j’arrête de plaisanter. On connaît bien le problème de la faisabilité d’études style « Evidence Based Medecine » en ostéopathie, approche subjective individuelle et non reproductible. Ce n’est pas tellement de ça dont j’aimerais parler. Vous avez probablement remarqué ce que ça donne quand on veut remettre en question l’efficacité d’un médicament déjà mis sur le marché ? Avec son AMM, donc autorisé officiellement, ayant « prouvé » son efficacité avec de belles études privées et tout et tout (non non je n’irai pas sur ce terrain là)... Quand de petits groupes de médecins indépendants (cf la revue Prescrire) qui réfléchissent un peu à ce qu’ils font - si si ça existe - s’interrogent publiquement sur le nombre incroyable de médicaments inutiles.
Vous avez vu rapetisser les étagères des pharmacies ? Et quand on parle de médicaments carrément dangereux (scandale du Médiator par ex), combien de temps durent les procédures judiciaires ?
Bref, la vieille médecine, toute fière de ses progrès et de ses réussites, indéniables au demeurant, vous la trouvez souple quand il s’agit de se remettre en question ? Parce qu’elle rate, elle aussi. Forcément...
Alors l’ostéopathie, cette petite jeune insolente qui vient narguer les blouses blanches par sa capacité à résoudre des problèmes que la médecine ne peut pas toujours, doit-elle, dans sa course à la légitimité, aller jusqu’à singer son aînée dans sa vantardise et la dissimulation de ses échecs ?
Ne serait-il pas plus pertinent qu’elle assume ses failles, qu’elle montre ses échecs et qu’elle cherche par là-même à les comprendre pour peut-être en dépasser certaines ? On sait bien que les approches sont complémentaires, c’est dans cette direction qu’il faut aller, alors pourquoi ne pas montrer l’exemple ?
Mais bon, je me fourvoie peut-être... si ça se trouve chez les ostéopathes aux cheveux gris et ceux qui les ont perdus, l’expérience aidant on les a peut-être les 100 % ? Pareil pour ceux qui ont de l’or dans les mains, comme Obélix tombé dedans tout petit. Ou bien se pourrait-il qu’il y ait un biais de suivi du patient ? En exercice exclusif, on reçoit des patients (à 2 ou 4 pattes) qui tapent dans le porte-monnaie pour espérer guérir, si oui tant mieux, dans le contraire quelle est la suite, en général ? Retourne-t-on sans cesse chez son ostéo jusqu’à guérison, au vu des temps qui courent et du non remboursement ? Le plus probable est qu’on doit largement perdre dans la nature les mauvais résultats, à moins de rappeler tout le monde à J+15, mais je doute que beaucoup le fassent.
Quand on a la chance (ou pas, va savoir) de travailler dans un unique lieu de soins comme une clinique vétérinaire, au hasard, on les voit revenir quand ça va pas mieux. Alors on a tout plein d’occasions de se demander pourquoi là ça donne rien, alors que dans d’autres cas plus graves ça le fait, pourquoi là il faut des médocs d’abord ou des médocs en plus, et d’autres fois non, etc etc etc...
Et comme tout un chacun ne parle que de ce qui fonctionne en règle générale : exemple des cas cliniques - à leur décharge, les auteurs doivent bien passer leur examen ; exemple de la démonstration d’une nouvelle technique (ou parfois de la nouvelle appellation d’un truc qu’on fait déjà mais un peu différemment et sans copyright)...
Bref, sauf à de trop rares occasions mais jamais pratiquement en public (merci Patrick d’avoir raconté ton chien à la queue tordue devant 500 personnes, et de toutes « origines »...) le plus souvent jamais on ne cause du raté, du loupé, du « ça n’a rien fait », ou du plus grave encore...
Alors si le cœur vous en dit, ici ou ailleurs, si on pouvait en parler de temps à autre, ça serait pas mal. On se sentirait moins seul (enfin j’espère, hein...), et il est même probable que l’ostéopathie, en montrant ses faiblesses, s’en renforce d’autant plus.
Si nous n’apprenons pas à échouer, nous échouerons à apprendre.

 Romain Orio
 romain.orio chez yahoo.fr

 Sommaire :

  Perspective historique sur les principes de l’ostéopathie
 Les principes au cœur de la philosophie ostéopathique
 Orwell est partout, Huxley est nulle part.
 Influence de la lune sur les êtres vivants et liens possibles de cet astre avec l’ostéopathie
  Ioda, Bouledogue Français, boiterie du postérieur droit
 Réflexions sur le champ d’intervention & l’évolution « moderne » de l’ostéopathie
 La règle de l’artère est absolue, universelle
 La femme en périnatalité
 Endométriose et ostéopathie (lire à ce sujet : Au sujet des touchers pelviens )
 Échos des conférences du Dr Still
  Suis-je légitime à penser mon ostéopathie et non l’ostéopathie ?

Un numéro de 84 pages de lecture originale sur l’ostéopathie, les ostéopathies.

De petit pas en petit pas, cela fait 16 ans que ce réseau perdure et l’équipe espère que tout ce travail vous aide dans votre réflexion et votre pratique.

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