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On vous explique : le fulcrum

article extrait du numero de novembre de Ostéo’Pattes, la revue de l’UFEOA
 
Créé le : jeudi 17 janvier 2019 par Rémy Libre

Dernière modificaton le : mardi 8 octobre 2019

Abstrait, empli de complexité et/ou psychique, nous parlons bien évidement du FULCRUM. 

Comment le définir ? Comment est-il intégré par l’Ostéopathe lors de sa séance sans que personne ne s’en rende compte ? Voici les deux thèmes principaux que nous allons aborder et tenter d’élucider dans cet article.

Commençons par son origine littéraire :

Dans le vocabulaire latin fulcio signifie « étayer » ou « soutenir ». Plus tard, dans les traductions d’Anglais à Français, il sera traduit par « pivot » ou « point d’appui ».

La lecture étymologique de ce mot nous laisse déjà entrevoir le début d’une définition : le Fulcrum est un point-pivot permettant d’équilibrer et de contribuer au mouvement quand une force est appliquée.

Pour clarifier davantage cette notion primordiale de l’Ostéopathie, nous allons nous intéresser à la parole et aux recherches des pionniers de notre discipline :

« Un point puissant d’immobilité, autour duquel se produit le mouvement, et au travers duquel l’espace est organisé en activité spécifique, ou fonction » dira Charles RIDLEY dans Pratique Crânienne Biodynamique et l’Évolution de la Conscience, « Un fulcrum objectif, mécanique est un axe ou un point à partir duquel un levier peut tourner ou pousser quand une force est appliquée ; dans un système vivant, tout peut potentiellement bouger. La roue est un bon exemple : le centre de la roue est l’axe, le fulcrum, le lieu de la force » conclu DUCOUX Bruno dans Le sens du ressenti permet de se centrer sur le fulcrum vibratoire à partir du neutre « Nous nous rendons compte que toute activité normale au sein des différentes structures du corps – qu’il s’agisse d’os, de ligaments, de membranes, de fascias, d’organes, ou de liquides, semble opérer à partir de points d’appui en suspension capables de déplacements automatiques » écrira Rollin BECKER.

Son utilisation par le praticien

Le fulcrum n’est pas une invention de l’Homme mais plutôt une observation de son propre corps. En effet, ces points de pivots sont présents partout. Nous pouvons voir l’intégralité du corps muni de plusieurs fulcrums comme les « vertèbres pivots » , les membranes méningées, le système nerveux central que décrira M. Littlejohn.

Le début du traitement ostéopathique prendrait-il origine dans la qualité du fulcrum appliqué ?

Voici ce qu’en pense R. Becker : "Le mouvement est un effet, et le fulcrum participe de sa cause".

Dans cette phrase citée plusieurs fois nous observons que le fulcrum peut également engendrer ce mouvement.

Pour mieux comprendre le cheminement de R. Becker, étayons son protocole de traitement :

1 – Les tissus bougent dans un état de tensions équilibrées et en still-points fonctionnels.

R.Becker écrit : « On sent comme si ces champs d’énergie et ces éléments tissulaires travaillaient à leur manière, selon leur modèle, vers le point d’équilibre pour ce modèle. ». Notez et facilitez le mouvement allant vers les états de tension équilibrée.

2 – L’état d’équilibre est atteint.

Il décrit : « Un still-point actif, le potentiel inhérent, est atteint, à ce moment, tout mouvement semble cesser, relativement parlant… Lorsque le schéma se manifeste à travers le still-point actif, un changement apparaît dans le potentiel inhérent. Quelque chose survient, résultant de ce changement dans le potentiel inhérent. Dans un programme de traitement, ce serait la phase corrective. » Il parle à ce moment d’état d’équilibre réciproque. L’ensemble des systèmes physiologiques sont en équilibre, cherchant à aller de plus en plus profond au sein du point d’appui.

3 – Le mouvement se rétablit.

Il ajoute : « Le mouvement est de nouveau perçu au sein des champs bioénergétiques et des éléments tissulaires. Le schéma qui se dévoile montre un schéma plus normal de fonctionnement ».

« Le fulcrum est insufflé par la globalité de l’état du praticien »

Considération du Tout

Aussi, faut-il porter une attention particulière à la qualité du point d’appui que nous offrons à la structure en tant que praticien. Il en va de la main jusqu’à la position globale du thérapeute ! C’est à cet instant que nous pouvons dire que la notion de Fulcrum va au-delà de la simple philosophie de traitement. Il peut s’étendre à la position du praticien, qu’elle soit physique ou psychique. La posture des mains, du corps, le regard et le souffle influent directement sur la position de nos mains, ces points renforceront notre stabilité pour atteindre une immobilité presque complète.

La concentration, l’écoute, l’intention, l’attention contribuent largement à la création d’un fulcrum correct.

Le praticien dans cette philosophie, doit devenir le point d’appui pour son patient, lui redonnant la capacité de mouvoir ses propres structures et retrouver sa vitalité.



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