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019-dépêche du samedi 26 mai

Créé le : samedi 26 mai 2007 par Stephan Cayre

Dernière modificaton le : lundi 21 mai 2018

Le chien MUFF, labrador mâle de 9 mois, est référé en consultation d’ostéopathie par son vétérinaire traitant à la suite du diagnostic d’une dysplasie coxo-fémorale bilatérale. Ce chiot lui avait été présenté pour démarche chaloupée et boiterie postérieure unilatérale gauche d’apparition progressive. L’importance des lésions radiographiques (radio n°1) conduit le vétérinaire à envisager un recours chirurgical à court terme ; en attendant la fin de la croissance du chien, il conseille l’ostéopathie pour soulager autant faire ce peut l’animal.

L’examen clinique classique montre un chien assez petit pour un « labrador », confirme la boiterie postérieure, mais ne révèle aucun autre symptôme (photo n°1).

L’analyse ostéopathique met en évidence une série de dysfonctions de compensation toutes liées aux mauvais aplombs postérieurs inhérents à la dysplasie pré-éxistante : une "antériorité" iliaque gauche est à mettre directement en relation avec la mauvaise position de la hanche, elle induit une rotation gauche de la jonction lombo-sacrée, puis une compensation de rotation droite des vertèbres lombaires supérieures.
En bout de chaîne, les articulations de la patte antérieure droite sont trop sollicitées par le poids du chien, et les pressions excessives sur le carpe conduisent à une dysfonction de l’os central droit.
Les techniques de correction sont classiques : manoeuvre de hanche poussée pour le coxal gauche, manoeuvre dite de « clé de catch postérieure » pour la jonction lombo-sacrée, technique de recoil pour la quatrième lombaire, et enfin, manipulation fasciale pour l’os central.
Le chien rentre chez lui avec les consignes usuelles de repos, un deuxième rendez-vous étant pris d’emblée pour le contrôle des dysfonctions quinze jours plus tard.

A la deuxième consultation, les propriétaires signalent une forte amélioration au bout de 48 heures, puis un nouvelle dégradation une semaine après.
L’examen ostéopathique met en évidence une rechute de la jonction lombo-sacrée, qui est retraitée aussitôt.
La troisième visite à 1 mois nous montre un chien dont tout signe de boiterie a disparu cliniquement ; l’examen ostéopathique ne nous signale aucune dysfonction.
Il est alors convenu de revoir MUFF deux fois par an, d’utiliser les traitements chondro-protecteurs usuellement recommandés en cures régulières et, en accord avec le vétérinaire habituel, de n’opérer les hanches qu’en dernier recours.

A notre demande, le vétérinaire traitant à réalisé une radiographie de contrôle lorsque le chien a atteint l’âge de 10 ans (radio n°2). L’évolution arthrosique est malgré tout très significative, cependant, le chien ne présente aucun signe de boiterie persistante, et ce en l’absence de traitement anti-inflammatoire.

Pendant les 10 ans qui ont suivi cette série de séances, nous avons revu MUFF très régulièrement : 19 fois pour des contrôles et 3 fois pour des boiteries apparues suite à des jeux un peu trop brutaux avec l’autre chien de la maisonnée.

Dans une pathologie comme la dysplasie coxo-fémorale, il est évident que l’ostéopathie ne peut pas corriger le défaut initial osseux ; cependant, son utilisation répétée permet d’éviter un certain nombre de complications classiques dues au mauvais équilibre statural dynamique de l’animal. Cela suffit souvent, associé à un traitement médical peu agressif, à assurer un confort de vie satisfaisant.

légende photos :
 N°1 : radio au moment du diagnostic
 N°2 Muff au moment d’un des contrôles
 N°3 Radio de contrôle sur muff âgé

Actualité

L’annuaire des vétérinaires ostéopathes de l’AVEF à jour : http://www.vet-avef.com/referes_osteopathie.html}



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