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015-Dépêche du samedi 27 avril

Créé le : dimanche 18 février 2007 par Bruno Denis

Dernière modificaton le : jeudi 30 novembre 2017

point Technique

En ostéopathie, l’analyse d’une zone explorée prend en considération trois aspects des relations anatomiques entre les différentes structures (somatiques ou viscérales) :

1-Relation de continuité : exemple d’un muscle et de ses attaches tendineuses ou encore l’exemple de l’estomac et de l’intestin. La séparation anatomique est arbitraire et conventionnelle mais nécessaire à l’apprentissage. Les ensembles sont ainsi liés par un continuum de fibres conjonctives assurant la cohésion des structures, leurs moyens de fixité et la transmission des tensions.

2-Relation de contigüité : considérant ainsi l’importance des contacts des organes entre eux ou des autres structures somatiques entre elles. Par exemples les surfaces articulaires entre elles, les fascias qui entourent les muscles, les vaisseaux et les nerfs qui s’insinuent partout ou encore le foie et l’estomac en contact direct. La notion d’articulation en ostéopathie s’étend à cette contigüité.

3-Relation médiate où le rapport entre deux structures est réalisé par un intermédiaire. Exemple de la tête et de la queue en rapport indirect par l’unicité des tissus conjonctifs de l’organisme [1]

Ainsi, la notion d’articulation sensus stricto (os-capsule-ligament) s’intègre dans une relation globale qui comprend les muscles, les nerfs, les vaisseaux et le tissus conjonctif (fascias, aponévroses…) et au delà, tout ce qui la relie au reste du corps par le biais des tensions mécaniques de la structure ostéo-musculaire et par le biais des influx nerveux et des flux vasculaires. Et même par ce qui constitue plus de 70% de la constitution du corps, la matrice extracellulaire, essentiellement composée d’eau, siège de nombreuses réactions physico-chimiques qui interfèrent avec la biomécanique cellulaire [2].
Les qualités intrinsèques de chaque élément cité s’intègrent de façon cohérente et hiérarchique dans le fonctionnement global et harmonieux du mouvement.

Par conséquent lorsque la main détecte une dysfonction somatique, la perception consciente du praticien s’intègre dans la perspective de cette notion « élargie de l’anatomie ».

Dr Bruno Denis

 Légende.
 dessin original de Claire Douart (anatomie, ENVN) dans le cours d’anatomie pour l’ostéopathie.
 Des articulations partout : un disque, une arthrodie, un contact entre deux muscles, entre deux organes, entre un organe et un fascia...etc...La notion d’articulation s’étend à tout interface entre deux tissus qui peuvent se mouvoir ou s’adapter l’un par rapport à l’autre.

[1] Claire DOUART – « Anatomie, vétérinaire ? ou ostéopathique ? » - L’OSTEO4PATTES n° 3 (septembre 2006)

[2] Jean-François MEGRET – « La tenségrité, vers une biomécanique ostéopathique" - Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ostéopathie.



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