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• Et si c’étaient les dents ? (2) (rés)

  24 juillet 2012, par Muriel

  bonsoir,
  Dentiste équin en activité depuis huit ans après l’obtention de mon diplôme Européen en 2004, je suis ravie de constater que les liens entre le soin dentaire et l’ostéopathie équine, sont de plus en plus évidents et exploités dans le bon sens ; par contre, si je peux me permettre une remarque : En accord avec tout le déroulé de votre démonstration dans cet article, je note malheureusement que la photo finale montre un siège du mors ABUSIF avec des 6^es rasées à outrance à l’électrique... et ça, c’est juste indigne et inutile..! dans certains cas sur le terrain, j’ai pu constater que cette quasi ablation de la moitié des 6^es allait jusqu’à la nécrose de la dent par échauffement incontrôlé de la pulpe !!! je vous laisse imaginer la douleur pour les patients !
  LE TROP EST L’ENNEMI DU BIEN
  nous ne sommes pas là, nous autres dentistes, pour modifier les tables dentaires au point d’en faire des "tables de billard" mais HUMBLEMENT pour corriger ce que la nature n’a pas pu faire en raison de l’état de domestication de nos équidés... moi et nombre de mes confrères et soeurs militons contre ce type de travail ! et croyez moi... nous sommes entendus par nos clients de tous milieux équestres ;
  sur cette image les 6^es sont rasée à fleur de gencive ! résultat : la surface de contact entre les arcades du maxillaire sup. et de la mandibule en est diminuée et donc, moins efficace pour broyer les fibres longues (herbe, foin)... nous sommes là pour rendre de la mobilité mais en aucun cas pour rendre "laxe" la mandibule inférieure ! car je sais malheureusement par expérience, ce que ma main sentirait en oscultant le reste de l’arcade inférieure : une arcade mise à plat et lisse !!! voilà pour la précision...
  Cordialement, Muriel Tudziarz dentiste équin

  • Et si c’étaient les dents ? (2) (rés)

    7 août 2012, par Patrick Lecollinet

    Bonsoir, étant l’auteur de l’article, je vous réponds.

    Je suis vétérinaire et je pratique exclusivement la dentisterie et l’ostéopathie équines depuis une douzaine d’années (cela siginfie environ 1000 chevaux en dentisterie et 1000 chevaux en ostéopathie par an).
    Comme je l’ai précisé au début de l’article, tout ce que je dit a été vérifié sur le terrain.

    Vous parlez de "siège du mors abusif avec des molaires rasées à outrance à l’électrique" : c’est un vieil argument des praticiens qui travaillent en manuel. Moi, je ne porte pas de jugement, chacun fait ce qu’il veut (ou ce qu’il peut...).

    Vous trouvez mon travail indigne et inutile.

    En aucun cas je n’ai constaté de nécrose de dent : c’est de la pure fiction. Sinon, il y a belle lurette que les clients ne me feraient plus appel (mon carnet de rendez-vous est plein 2 mois à l’avance...)

    Je ne modifie pas les tables dentaires au point d’en faire des tables de billard : je profile simplement les molaires 6 afin d’atténuer la dureté éventuelle de la main du cavalier et pour mettre du confort dans la bouche du cheval.

    Car, au cas ou vous l’auriez oublié, nos chevaux sont travaillés pour la plupart avec un mors dans la bouche : c’est une recherche de compromis. Il ne s’agit pas que de corriger ce que la nature n’a pu faire en raison de la domestication. Il s’agit de faire en sorte que le cheval ait le moins d’inconfort possible (et si cela peut aller jusqu’au confort c’est encore mieux).

    Vous pouvez militer tout ce que vous voulez, mais que dire quand je vois des chevaux faits manuellement (ce qui ne me pose pas de problème) qui continuent à se défendre, et que mon intervention (qui consiste entre autre à réaliser un bit seat ABUSIF) supprime cette défense.
    Donc, je vous demande OÙ EST LA DOULEUR DU PATIENT ?

    Je peux d’ailleurs vous retourner votre argument, et vous présentez à tous mes clients qui sont satisfaits de ce travail que vous vous plaisez tant à dénigrer. Vous écouterez ce qu’ils ont à dire...

    En ce qui concerne la diminution de la table dentaire, j’en suis conscient (c’est une petite surface), je n’ai pas constaté (et les praticiens qui travaillent comme moi non plus) d’effets négatifs sur l’alimentation.
    Le fait de finir le bit seat à fleur de gencive permet au mors de glisser sur la dent et évite bien des désagréments (coinçage de commissure entre le mors et les molaires 6 avec plaies de commissure).

    En tant qu’ostéopathe, j’ai pu constater qu’il n’y avait en aucun cas de laxité de la mandibule (je vous précise au passage que la mandibule désigne la mâchoire inférieure, ce n’est pas la peine de préciser mandibule inférieure, de même le maxillaire est forcément supérieur...).

    Pour clarifier les choses, ce cheval présentait des molaires 6 supérieures usées par une rampe des molaires inférieures 6 (c’est ce qui est dit dans la description du cas) ; le simple fait de supprimer cette rampe (sans aller jusqu’au bit seat abusif) enlève déjà de la surface de mastication : alors que faire laisser ce cheval en souffrance crânienne ou pas ?

    Quant à votre expérience : là la coupe est pleine : VOUS NE SAVEZ PAS COMMENT EST LE RESTE DE LA BOUCHE DE CE CHEVAL ! L’arcade n’est pas mise à plat et lisse.

    Je suis tout à fait ouvert au dialogue, mais je ne supporte pas de me faire traiter d’incapable, de tortionniare.

    Vous vous permettez de juger de façon péremptoire une façon de travailler que, manifestement, vous ne connaissez pas.

    Faites attention à ce que vous dites. On peut discuter et avancer des arguments contradictoires, mais pas émettre des jugements désobligeants. Vous noterez que je ne fait pas de commentaire sur votre façon de travailler (j’ai visité votre site).

    Préparez vos commentaires acerbes, car les articles suivants vont enfoncer le clou !
    D^r Patrick Lecollinet
    Ostéopathe équin
    Dentsite équin