Editorial
«Les Gilets Jaunes. Je n’y suis pas allé, car pour moi râler contre la hausse du carburant n’est en aucun cas le bon motif de râlerie … Oui bien sûr tout cela est sous tendu par le fait que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres et cela dans une accélération morbide. Et que çà râle en bas de l’échelle sociale est tout à fait compréhensible (j’y suis aussi, en bas, m’a dit mon banquier …). Mais râler pour balancer plus de CO2 me parait partir sur de mauvaises bases. Mais râler pour consommer mal me paraît foireux car il y a urgence.
Aveuglement de notre ploutocratie qui écrase sa plèbe ? Un constat amer sous couvert d’humanisme. Réchauffement climatique ? Une évidence … on parle du CO2, mais presque personne encore ne parle du four à micro onde dans lequel nous baignons en permanence, ni des fatigués du bulbe qui veulent refroidir la terre en balançant de l’acide sulfurique dans l’atmosphère. 6 ième extinction ? En cours à une vitesse vertigineuse … Nous pédalons au dessus de la falaise, çà risqe de faire mal, très vite d’ailleurs si l’on en croit les collapsologues qui nous prévoient le crash pour les 10, 20 ans à venir. Et je ne sais pas pour vous, mais moi, je me sens tellement impuissant face à ce raz de marée de ce qui me semble de l’inconscience crasse. Réagir ne paye pas voire est contre productif. Agir est tellement complexe qu’il est difficile de savoir le véritable effet de chacune de ses actions. La revue passe par internet, ouf, pas de papier ! oui mais les fermes de serveurs réchauffent la planète ! Oui mais cet espace de création qu’était internet, maintenant renforce les sectarismes et l’info est déformée ! Je ne fais presque plus de tournée : ouf, moins de gazole …oui mais tous mes clients font plus de km …
Alors je ne peux que prendre la question par le poteau finish :
Dans quel monde est ce que je veux vivre ?
Je veux un monde nature … alors je cultive mon jardin en permaculture, en bio, en cueillette sauvage et je teste et soigne mon lopin de terre. Je veux vivre dans un monde où je soigne avec mes mains … parce que c’est économe, efficace et apte à ouvrir les consciences à d’autres dimensions… je le fais dans mon coin, et je regardes ahuri les attaques en ce moment contre l’homéopathie, les médecines douces, l’ostéopathie qui se morcellise …. et là aussi je cultive mon jardin, il s’appelle l’ostéo4pattes, c’est un jardin où l’on coopère pour trouver le meilleur. Le meilleur, c’est le lien entre les professionnels de l’ostéopathie , le lien autour de discussions dans l’écoute et le respect. Alors plutôt que de regarder les lobbies médicaux se «faire» la médecine, je préfère «l’ouvrir» et poser mon point de vue, en discuter avec vous, pour d’une goutte d’eau faire une rivière vers plus de bon sens dans ce monde de pouvoir et de court termisme.
Et vous, dans quel monde voulez-vous vivre ? Je fais du mieux que je peux au sujet de l’ostéopathie, en animant ce réseau et à vous, vous plairait-il de venir faire de votre mieux dans le réseau du 4pattes ?
– Patrick Chêne
– contact@patrick-chene.eu
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Fasciathérapie, méthode Dani Bois
Résumé :
Cette communication aborde le toucher dans sa dimension sensible et sa place dans la relation de soin. Après une introduction qui insiste sur la place de la dimension relationnelle dans le soin et plus particulièrement dans la thérapie manuelle, je préciserai ce qui est entendu sous le terme « Sensible » et présenterai les contours du toucher de relation sur le mode sensible pratiqué dans le cadre de la fasciathérapie Méthode Danis Bois (MDB).
« Ce toucher de relation constitue le “toucher de base“ de la fasciathérapie : il permet d’entrer en relation avec le patient, de construire une relation et de se mettre à l’écoute des forces internes de l’organisme. Le toucher de relation constitue donc un moyen de se centrer sur le patient » (Courraud, 2007, p. 41).
Introduction :
Le choix du thème toucher Sensible et relation de soin s’est imposé pour aborder la question centrale de la sensibilité, dimension qui traverse et caractérise tous les êtres vivants y compris le monde animal et qui est au cœur de nos interactions sociales et thérapeutiques. Rogers, psychologue américain, considérait ainsi que les relations thérapeutiques étaient une forme de relation sociale et pensait que la qualité de la relation était le fondement toute action thérapeutique. Aujourd’hui, des auteurs suggèrent que l’effet placébo (ou effet contextuel), partie prenante du traitement et dépendant des conditions de traitement, constituerait le mécanisme commun à toutes les thérapies manuelles.
Mais au fond qu’entend-on par sensibilité ? Et faut-il distinguer la sensibilité du terme Sensible ? De plus, quel rôle joue la sensibilité dans la relation thérapeutique ? Une relation peut-elle être insensible ? Une relation sensible est-elle thérapeutique ? Que soigne-t-elle ? Cette communication abordera tous ces sujets à travers une présentation des travaux issus de l’évolution de la fasciathérapie Méthode Danis Bois (MDB) sur le toucher, son impact sur la relation au corps Sensible et le développement d’un mode relationnel appelé réciprocité.
Le dualisme dans les soins
La fasciathérapie MDB, tout comme l’ostéopathie, sont des approches thérapeutiques basées sur le développement de la perception manuelle. Still parlait de palpation immatérielle, Becker de méditation manuelle pour décrire l’importance de la qualité du toucher dans le soin.
La fasciathérapie s’inscrit dans cette philosophie du soin en se décrivant comme une thérapie manuelle qui associe indistinctement deux touchers : un toucher symptomatique et un toucher relationnel (Bois, 2007, Courraud, 2007). L’efficacité thérapeutique de la fasciathérapie dépend de l’association de ces deux touchers car chaque toucher possède une fonction soignante distincte. Le premier soulage les troubles organiques alors que le second prend soin de la personne. Ce modèle thérapeutique manuel s’inscrit ainsi dans une double définition du soin : celle de faire un soin (« to cure ») dont la visée curative est centrée sur les symptômes et leur guérison et celle du prendre soin (« to care ») qui est centrée sur le patient par l’attention portée à autrui, à ses valeurs, ses besoins fondamentaux et son bien-être (Tronto, 2009).
Toutefois, la professionnalisation des soins et l’avènement du modèle biomédical ont progressivement conduit à une asymétrie dans les soins. Pendant longtemps, la dimension curative a pris le pas sur la dimension relationnelle créant parfois une crise identitaire du soignant (perte du sens, perte de compétences). Aujourd’hui, avec le développement croissant des maladies chroniques et l’émergence d’un nouveau modèle de santé centré sur le patient (modèle global, bio-psycho-social) on assiste à un retour du prendre soin.
Ces prises de conscience se retrouvent dans toutes les professions du soin y compris dans le monde de la thérapie manuelle et de l’ostéopathie qui est amenée à reconfigurer son paradigme. Certains auteurs n’hésitent pas ainsi à considérer que les attitudes du praticien (réassurance, confiance, alliance thérapeutique) et la qualité de la relation thérapeutique serait tout aussi importantes que l’excellence clinique (diagnostic, connaissances théoriques et maîtrise des techniques) (Bialosky, 2017).
Dans ce contexte, où l’acquisition de nouvelles habiletés relationnelles et de développement personnel devient une exigence Suite pour les abonnés
Vision Ostéopathique de l’Ecornage chez les Veaux
L’écornage est une technique qui consiste à retirer les cornes des bovins. Cette technique est aujourd’hui très utilisée dans les élevages bovins pour des raisons pratiques mais aussi de sécurité. De pratique, due aux systèmes d’élevages actuels avec la présence des cornadis (servant à limiter le mouvement des animaux au moment de manger ). Et de sécurité pour l’éleveur d’une part mais aussi pour le troupeau en évitant les combats et donc diverses blessures. L’écornage se réalise la plupart du temps avant la sortie des cornillons, soit à l’âge de 2/3 mois pour que la manutention soit plus facile mais également pour que l’animal souffre moins. Il existe plusieurs techniques qui ont toutes pour but de provoquer l’arrêt de la pousse de la corne.
Cette intervention, en plus de créer un stress chez le veau, va créer une atteinte des tissus en local, au niveau de la zone du cornillon et laisser une petite cicatrice.
Comme dit par la règlementation, l’écornage est défini par une perte quantitative de tissu et la modification de la structure osseuse.
Ostéopathiquement parlant :
Une telle atteinte au niveau des tissus va potentiellement engendrer des adaptations importantes, surtout sur des jeunes sujets qui sont encore en croissance. Ces adaptations pourraient alors porter préjudice aux mouvements des os du crâne et au bon développement de celui-ci mais également sur la globalité corporelle du veau et notamment concernant son état général et sa croissance.
Coupe sagittale d’un crâne bovin
Ill u s t r a ti o n 1 – S o u r c e:P h o t o tir é e d u sit e m e d v e t m o n t r é a l – http://www.medvet.umontreal.ca/atlas/Proguser/choix_animal.php?Cate gorie=1&Animal=1
Une étude de 6 mois
Pour avoir une meilleure vision des impacts réels qu’occasionne cette pratique, j’ai mis en place une étude sur un cheptel de veaux et ce, durant six mois ( un peu juste pour voir réellement les adaptations que l’écornage met en place, mais néanmoins révélatrice.)
Pour cette étude, j’ai dans un premier temps réalisé une enquête auprès des éleveurs sur l’écornage. Suite à celle-ci j’ai d’abord compris que, si les éleveurs optent pour cette opération c’est avant tout pour les raisons de sécurité citées ci-dessus. Aussi, il s’est avéré qu’ils remarquaient quasiment tous une modification du comportement après écornage se traduisant par : – de la peur – des veaux qui se secouent la tête. Néanmoins, il y a peu de complications relevées suite à l’écornage (telles que des sinusites).. Suite pour les abonnés 6
Syndrome de Wobbler Chez un Doberman
Commémoratifs et anamnèse
« Hera », chienne de race doberman de 3 ans et demi, est reçue en consultation d’ostéopathie le 18 novembre 2015 pour un problème de cervicalgie sur syndrome de Wobbler.
Elle vit avec un autre chien dans une maison avec du terrain où elles sont en liberté. Elle mange de l’aliment sec de gamme moyenne. Elle est vaccinée contre les principales maladies infectieuses canines et la rage. Elle est vermifugée quatre fois par an. Elle a pratiqué le mordant pendant sa deuxième année de vie, mais seulement quelques heures, elle était réticente à mordre et boitait suite aux séances.
En 2014, elle à été vue par un confrère pour une cervicalgie. Un syndrome de Wobbler est alors diagnostiqué. La radiographie montre une nette réduction des espaces inter-vertébraux C5-C6 et C6-C7. En juin de cette même année, elle a été vue par un autre confrère pour une boiterie du membre antérieur droit, survenue suite aux exercices au mordant. Dans les deux cas, un traitement avec des anti-inflammatoires a été mis en place.
L’arrêt de la pratique du mordant est alors fortement conseillé.
Début de la prise en charge : examen clinique
Début novembre 2015, elle a eu un choc contre un mur, depuis elle présente les symptômes constatés à l’examen clinique du 15 novembre 2015.
La démarche est ataxique, elle a la tête basse, le cou en extension, « elle traîne les pattes » du côté gauche. Elle montre des signes de douleur comme des vocalises, une posture antalgique et des difficultés pour se coucher. Elle présente une masse molle au niveau de l’entrée de poitrine, en regard de l’articulation scapulo-humérale, de 15 cm environ et de contenu liquide compatible avec un hématome, qui est apparu rapidement après le choc.
L’auscultation cardio-respiratoire montre une accélération des rythmes cardiaques et respiratoire, elle halète. La température rectale est dans les normes hautes. La muqueuse buccale légèrement congestionnée. Les muscles de l’encolure sont contracturés et toute tentative de mobilisation provoque de la douleur : cervicalgie.
L’examen neurologique des réactions posturales montre une perte de la proprioception des membres avant gauche et arrière gauche, ce qui est plutôt en faveur d’une compression médullaire latérale.
Les réflexes médullaires des quatre membres sont normaux.
Examen ostéopathique
L’examen ostéopathique montre les dysfonctions suivantes :
– Une symphyse sphéno-basilaire en torsion à droite,
– L’occiput est dorsal à gauche avec une forte densité. Tout l’hémi-crâne gauche est très dense.
– Les vertèbres cervicales, de la 5ème à la 7ème se montrent en bloc, en extension, rotation, side-bending gauche. La densité de la zone est très augmentée et le MRP du segment très affaibli.
– L’articulation scapulo-humérale droite montre un hématome en face et une dysfonction en extension, rotation interne et adduction.
– La 5ème vertèbre thoracique est en dysfonction flexion, rotation et side-bending à droite. L’ensemble entre la 4ème et la 6ème vertèbre thoracique est très dense.. Suite et discussion pour les abonnés
SAM a un « Coup de Mou »
4.1 Introduction
4.1.1 Préambule
Sam nous est présenté le 25 Avril 2016. Il s’agit d’un chien de type Berger Allemand âgé, mâle non castré. Il est âgé de 10 ans, il est de constitution assez mince voire maigre (4/9) et pèse 26 Kg.
Il est présenté en consultation ostéopathique pour une baisse d’entrain progressive et qui semble anormale à la propriétaire malgré son âge.
4.1.2 Anamnèse
Sam est un chien en bonne santé pour son âge et pratique une activité physique régulière (jogging avec sa maîtresse). Il semble douloureux depuis quelques jours : il peine à courir, se traîne en balade. La propriétaire s’inquiète car ce n’est pas dans ses habitudes. Sam est d’ordinaire plutôt enjoué et volontaire quand il s’agit de faire de l’exercice. Un premier examen clinique a été réalisé le 20 Avril, dans le cadre d’une consultation classique, Sam a été mis sous Cimalgex 80® pendant 3 jours (1 cp par jour). La douleur semble s’être atténuée. Il mange mieux depuis mais l’entrain qu’on lui connaissait n’est toujours pas au rendez-vous. La propriétaire souhaite faire un bilan ostéopathique.
4.1.3 Commémoratifs
La propriétaire nous explique qu’elle a trouvé Sam alors qu’il n’avait que quelques mois, abandonné avec corde accrochée autour du cou. Elle a également deux petites chattes siamoises qui cohabitent en bonne entente avec Sam et vient de perdre une chatte plus âgée qui était sa grande « copine ». La maîtresse reconnaît avoir une relation assez fusionnelle avec ses animaux et explique que, quand les symptômes sont apparus, elle traversait elle-même une période difficile et se demande si le mal être de Sam n’est pas le reflet du sien.
A l’examen à distance, Sam se tient voussé quand il se déplace et prend des précautions pour marcher. A l’arrêt, il ne semble pas à l’aise non plus et cherche une position antalgique.
L’examen clinique montre un animal en bon état général, bien entretenu. La palpation du rachis montre une douleur lombaire nette et les apophyses épineuses ne sont pas bien alignées.
4.2 Première Consultation ostéopathique
4.2.1 Examen Ostéopathique
En début de consultation, le niveau énergétique global est évalué à 9/20, le MRP est assez fort et symétrique mais plutôt lent et râpeux.
Il y a un léger asynchronisme entre le MRP du crâne et du sacrum.
Les ceintures fasciales sont toutes perturbées ne donnent pas de renseignements pour la suite de l’examen.
La SSB est en Torsion Droite . Suite pour les abonnés
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- Cet article est paru dans le numéro de juillet de l’Ostéo’Pattes, journal étudiant de L’UFEOA. Sa parution originale se trouve ici :
https://osteopattesmag.files.wordpress.com/2018/09/sept2018n6.pdf