Le 13/10 à Versailles, au congrès de L’AVEF, le seul créneau réservé à l’ostéopathie à été un petit déjeuner, comme pour toutes les commissions (ici, commission médecine complémentaire).
J’avais demandé à Franck de Craene, présidant cette commission de nous en faire un résumé, je n’ai pas eu de réponse, je vous livre donc un résumé fait par Corinne tomas:
Compte rendu du Petit déjeuner AVEF « Médecines non conventionnelles »
– Versailles 13/10/2006 (entre parenthèses le seul moment du congrès où furent évoqués ostéo, homéo, acupuncture, …faute de conférenciers paraît il ; il faut donc reconnaître que c’est resté assez confidentiel !)
Etaient présents : Franck DE CRAENE (speaker) – Marc BAUDOUX – Natacha GIMENEZ – Thierry FUSS — ainsi qu’une étudiante – et moi même. 5 autres inscrits avaient finalement préféré rejoindre d’autres tables, ou cédé à une panne de réveil (heure du Rv : 6H45 !)… confidentiel, disais-je ! Les intervenants sont nommés ensuite par leurs initiales.
1) Le thème de discussion choisi était « syndrome de la jument « pisseuse » et médecines non conventionnelles » :
FDC : Les solutions proposées par les médecines non conventionnelles sont principalement des traitements par ostéopathie (qui marche souvent à elle seule) et/ ou acupuncture – acupressure. Résultats de l’homéo / phyto moins bien connus.
FDC trouve dans la plupart des cas en ostéo des lésions en L1-L2, unilatérales, ainsi que le point ovaire à traiter (cf Dominique GINIAUX) situé au dessus ou dessous l’intersection de la corde du flanc et de l’angle costal de la dernière côte. Dominique Giniaux l’associait souvent au point Rate 6 . Ces points ovaire peuvent être traités par injection locale de sang (5ml de sang à une profondeur de 3/4cm), ce qui donne une nette amélioration clinique en 3 jours. On sait que Roland Perrin pratique des injections de Sarapin au même point, avec de bons résultats également. On peut également pratiquer (ou faire pratiquer par le propriétaire) un massage appuyé du point avec le pouce (la jument s’en sert alors fréquemment comme point d’appui et se fait un déroulement fascial autour du doigt ; on arrête lorsque le pouce disparaît dans les tissus).
Parfois il y a des lésions associées au niveau de la charnière dorso-lombaire, qui sont alors toujours en flexion (presque à coup sûr lors de douleurs abdominales associées)
MB : trouve également toujours ces lésions en flexion chez les juments pisseuses d’origine ovarienne ; chez d’autres juments au contraire c’est en extension, avec également un sacrum en extension associé paradoxalement à une queue en l’air, ainsi qu’une C0-C1 ; ces dernières juments sont en général justiciables d’une vulvoplastie.
Un essai sur une centaine de juments visant à rechercher l’existence d’un lien entre le blocage ostéopathique lombaire et des signes échographiques particuliers sur l’ovaire ipsilatéral (gros follicule par ex., dont on imagine qu’il pourrait créer une tension sur le ligament large et un tiraillement à son insertion) n’a pas permis de le mettre en évidence…. Donc on ne sait pas comment marche l’ostéo sur ce syndrome, par quel mode d’action ça fonctionne, mais ça fonctionne…(tiens, ça me rappelle des choses… !)
NG indique que Fabrice (Fosse ?) est lui aussi en train d’essayer de mettre en évidence un lien entre l’action de l’ostéo cranio-viscérale sur ce syndrome et des examens échographiques des ovaires des juments traitées ; peut être y a t’il un lien entre ovaire « actif » et ovaire « inactif », le premier semblant être souvent correspondant au côté à traiter.
CT rappelle le grand classique utilisable en homéopathie. : Pulsatilla
2) Un bref point sur le problème de la formation véto ostéo en France :
Actuellement 3 structures principales, avec une problématique en « pierre de touche » : la reconnaissance par les vétos en général, la reconnaissance par les associations telles l’AVEF, et la reconnaissance par Jean-Marie Denoix en particulier, pour ne pas le citer. Ce dernier ne serait visiblement pas fermé à l’idée d’un enseignement mais a vraiment besoin pour que « ça passe » qu’il soit empreint d’un discours scientifique hyper-rigoureux ; D’où l’idée (MB) d’une formation incluant une première année centrée sur l’enseignement de bases anatomiques, biomécaniques et sémiologiques rigoureuses, fait par un socle d’enseignants rigoureux.
Problèmes rencontrés lors à Nantes d’après les retours : Cursus de 2 ans semble trop court – Enseignement de l’anatomie et biomécanique pas assez rigoureux et développé – Elèves trop nombreux en TP – Multiplicité des intervenants : trop précoce pour des étudiants découvrant tout juste l’ostéo – Difficulté à avoir une ligne conductrice commune entre enseignants, et à conserver les repères de base que MB avait voulu donner sur l’esprit de cette formation au sein d’une Ecole.
Un projet pour 2007 avec Claire Douart, mais un problème en terme d’intervenants : Qui ?
Au sujet des ostéos non vétos : Le terme de « laïcs » employés par certains (commission « exercice illégal » à l’AVEF je pense…) est à proscrire absolument. Il n’y a rien à redire de ces ostéos du moment qu’ils n’ont pas fait une formation « sauvage « en 3 jours et qu’ils possèdent bien tous les prérequis de connaissances en pathologie de base de l’espèce concernée en anatomie, biomécanique, et sémiologie.
3) On nous fait passer à table l’article de la Dépèche vétérinaire concernant les Rencontres à St Girons : Aucun commentaire sur la présence de non vétos ; je confirme à qui me le demande que j’y étais et ai fort apprécié la richesse et la convivialité de ces échanges.
Merci Corinne pour ce petit laius, il est bien entendu que n’importe lequel des présents peut modifier tout ou partie de ce qui est dit là pour le rendre conforme à ce qu’il pense.
Petit déjeuner AVEF le 13/10/06
Petit déjeuner AVEF le 13/10/06
12 novembre 2006 18:21, par Franck de Craene
Voici maintenant le CR de Franck de Craene :
1- discussion sur MNC et “jument pisseuse”
– triggerpoints
– L1L2
– Occ C1 C2
2- besoin de formation en semeiologie de locomotion pour la aborder la clientèle
Et deux annonces :
– organisation avec l’AVEF d’une journée M.N.C. en novembre 2007 : matinée acupuncture, après-midi ostéopathie (on peut proposer des conférences)
– travail en acupuncture sur chevaux du Cirale, au printemps.
Petit déjeuner AVEF le 13/10/06
Petit déjeuner AVEF le 13/10/06
21 novembre 2006 13:56, par Natacha GIMENEZ, Dr Vétérinaire, AVETAO
CR de Natacha GIMENEZ
Je rapporte l mon expérience personnelle et celle du Dr Fabrice FOSSE (juments reproductrices).
Pour les juments dites “pisseuses” (symptomatologie variée : troubles du comportement cyclique en relation avec les chaleurs, hypersensibilité cutanée de la région du flanc et des dernières côtes avec intolérance la jambe, défaut d’engagement voire boiterie d’un postérieur, fouaillements de queue, troubles de la fertilité, absence de chaleurs ou chaleurs permanentes…etc), on diagnostique fréquemment :
* en ostéopathie viscérale (techniques d’écoute tissulaire profonde, techniques cf. Ostéopathie Tissulaire , TRICOT – manipulations viscérales T1 et 2 JP BARRAL) des “lésions ostéopathiques” sur un voire les deux ovaires (ovaire en tension ou en ptose). Corrélation avec le suivi échographique sur les juments reproductrices : résultats cliniques très intéressants (et objectivables par l’imagerie : suivi du fonctionnement des ovaires). Résultats sur des juments de sport : amélioration de la locomotion et comportement plus stable, disparition de la sensibilité de l’ovaire la palpation directe par voie transrectale (évaluée par le vétérinaire habituel), et surtout possibilite de participer des compétitions nationales (jusqu’alors impossibles sans administration de REGUMATE ND, autorisé par la FEI mais pas par la FFE).
* en ostéopathie crânienne : des dysfonctions du sphénoïde (qui rappelons-le abrite au sein de la selle turcique la “tente de l’hypophyse”, partie des méninges enveloppant l’hypohyse), associées souvent d’autres anomalies (occiput, temporaux…).