K82 – Régurgitation chez une Jument

Dalhia, jument barbe de 21 ans est la marraine d’un troupeau de 8 chevaux. A la période de récolte des pommes (octobre 2010), sa propriétaire répand dans le parc le brou de pommes issu de la râpe des fruits pour le jus. Tous les chevaux s’en alimentent sans souci, sauf Dalhia, qui semble par ailleurs être celle qui en a le plus ingurgité.

Elle présente dans les minutes qui suivent un comportement d’extension de l’encolure, de toux, de roulades répétées puis, 15 à 20...

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7 réflexions sur “K82 – Régurgitation chez une Jument”

  1. Régurgitation
    3 mars 2011 à 22h24min Patrick Chêne

    Très bel article… pour moi ce n’est pas un échec… les premières séances ont fait leur travail : soulager la douleur pour que la fin soit plus sereine.

    Personne ne nous demande de traiter les cancers… et personne ne doit nous demander de reculer la vie au point de nier la mort… notre travail de soignant consiste aussi à accueillir cette dernière ….

    Enfin… le passage du troupeau vers le mourant me ramène à la mort de la Bisonne Blanche…. elle aussi avait vu passer tout le troupeau pendant plus d’une heure et demi chacun à la queue leu leu venant faire un dernier contact…

    Il n’y a pas que l’homme donc pour veiller ses morts….

    1. Régurgitation
      3 mars 2011 à 22h27min P. Chêne

      Et petit détail, pour ce que j’en sais, la FTM devient nulle ou négative avec des problèmes nerveux importants (AVC etc…)…

  2. Régurgitation
    4 mars 2011 à 18h50min Catherine Laurent

    Merci Sébastien, pour ce témoignage.

    Au-delà de ce cas clinique particulier se pose la gestion de “l’échec”.

    Elle m’interpelle profondément, moi qui suis en doute permanent !

    Chaque cas sans résultat probant est aussi, pour moi, un échec qui me pousse à me remettre en question.

    J’aurais tendance à baisser les bras, à me dire que je suis nulle etc….(Pat en sait quelque chose !) Si d’autres résultats plus heureux ne venaient me réconforter.

    Néanmoins je constate, avec un peu de recul, que chaque “échec” m’a fait progresser de façon spectaculaire alors que les bons résultats me laissent toujours un peu “perplexe” sans savoir vraiment ce qui, dans mon soin, a déclenché la guérison.

    Ce que tu as fait force le respect.

    J’aimerais bien aussi, savoir associer des zones corporelles à des organes car, quand tu dis : “estomac = épaule droite”, c’est vrai que je retrouve beaucoup de tensions à droite (voire des boiteries antérieures) associées à une tension stomacale… mais je ne savais pas qu’il y avait là un rapport “évident”.

    A bientôt aux Rencontres pour poursuivre la discussion ?

    Catherine

    1. Régurgitation
      4 mars 2011 à 21h25min sebastien Kern

      Merci à vous deux pour ce retour. Et votre soutien.

      Je vois que nous sommes dans la même situation Catherine 🙂 Les retours positifs m’interpellent parfois, avec cette sensation trainante du “je n’en suis probablement pas responsable, vu que je n’ai pas tout saisi, ou pas trouvé grand chose…”. Alors que les échecs, là oui, ça fait cogiter, comme s’il fallait passer par là !

      Bon, au fond de nous, on le sait bien non, qu’il faut passer par là ?

      Mon amie et collègue de promo Barbara m’a souvent dit “pense à tonton Still, à l’autoguérison et l’homéostasie, nous ne sommes peut-être souvent que des “déclencheurs” du petit plus que le corps attendait”. Je ne te cache pas que cette petite phrase est notée dans un coin de ma tête. Et je la ressors en cas de besoin 🙂

      Avec plaisir pour continuer à en discuter aux rencontres !

      Sébastien

    2. Régurgitation
      4 mars 2011 à 23h46min Véronique Zenoni

      Bonjour Sébastien

      Bravo et merci pour cette présentation.

      Une petite contribution à la réflexion.

      Pour ce qui est de la FTM élevée, son origine peut être viscérale. Dans ce que tu décris, je supposerais que la composante majeure est viscérale, puis “physique de base” (initiale ou de croissance, divers trauma physiques) et émotionnelle.

      Pour ce qui est de ton sentiment d’échec et de limite du soin, il est clair pour moi que nous sommes là pour soigner et non pour guérir. Et que le soin peut être un accompagnement vers la mort. Ton intervention a pu participer à un mieux, profitable à la jument et à son entourage, et à une préparation à la mort.

      J’ai récemment eu un cas assez similaire sur une vache : amaigrissement depuis une semaine avec appétit conservé, inrumination depuis 2 jours. Quand j’ai mis les mains dessus, je me suis d’abord dit “grosse merde…cancer…qu’est-ce que je fous là…”. Puis j’ai pu chasser ces pensées de ma tête et me mettre au boulot. 2 heures après la vache ruminait. Elle a passé 3 jours bien puis a été retrouvée morte brutalement. Alors qu’ai-je fait sinon peut-être participer à lui offrir un répit, réconforter les éleveurs qui ont pu lui offrir un soulagement sans médication lourde qui l’aurait emmerdé,…et lui laisser le choix de partir rapidement ? Quant à moi cette vache m’a offert un immense cadeau. Elle m’a donné l’occasion de faire un soin en conscience cellulaire sur sa panse et tous les microorganismes qui l’occupent. Expérience qui m’a permis d’aller plus loin dans le soin de la vache suivante.

      D’une façon plus générale, je suis parfois appeler pour des “accompagnements vers la mort” (ou alors certaines interventions s’orientent vers cet accompagnement). L’animal montre généralement une amélioration dont les propriétaires profitent intensément tout en laissant la liberté à leur animal de partir. Le départ est ensuite plus doux pour tous, humains mais aussi animaux qui restent, avec des scènes d’adieu comme tu le décris.

      Je fais notamment ce genre de travail pour une amie chevrière, en y associant la communication intuitive. Elle veut s’assurer d’avoir bien reçu tous les messages de ses animaux, de façon à ce que ses chèvres arrivées au bout de leur séjour dans la ferme puissent partir plus facilement et plus rapidement. Ce sont généralement des soins qui mélangent allègrement rires et pleurs. L’autre jour, cela s’est poursuivi après la mort. Les vautours ont mis plusieurs jours à se poser auprès des cadavres, indiquant à cette chevrière qu’il y avait encore une étape à franchir.

      L’Amour est la force du soin, et comme telle il laisse toute liberté à celui qui le reçoit.

      Véro

      1. Régurgitation
        6 mars 2011 à 20h39min Sebastien Kern

        Bonjour Véronique,

        Un grand merci pour ces mots. Tu as bien plus d’expériences que moi et réfléchi profondément visiblement à cette question.

        Oui, le soin comme un accompagnement.

        reste que je ne suis pas toujours à l’aise avec cette image finalement qu’on se fait de nous : non pas des soignants, des “accompagnateurs de corps”, mais des “sachants” et des “résolveurs définitifs”. Bien sûr que le chemin est à faire par les propriétaires qui nous appellent, sur ce qu’est l’ostéopathie. Mais comme dans tout dialogue, on est deux au bout du mot…

        Encore merci

        Sébastien

  3. Régurgitation
    7 mars 2011 à 17h12min Marie José Maître

    Il y a une semaine j’ai fait un soin sur un petit quarte horse de 5 ans qui présentait une récidive d’ ulcère à l’estomac (malgré des conditions de vie sereines). Il s’est calmé ( alors qu’il “coliquait” depuis 12 h) et s’est comporté comme un poulain avec son copain de pré (passages sous le poitrail)… et est mort calmement 30 mn plus tard . J’ai été secouée . Les propriétaires me remercient de l’avoir aidé alors que je me pose pas mal de questions sur ce que j’ai fait .Suis-je passée à côté d’un message ??? Ton expérience a douloureusement résonné dans mon cœur . Pas facile tout ça . Toute mon amitié , A bientôt aux rencontres.

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