Nom de l'auteur/autrice : Nicolas Berthon

Author: Nicolas Berthon

Il me semble avoir une responsabilité en tant que thérapeute : donner au patient, par mon positionnement humble, joyeux et juste la possibilité d’accéder à cet échange qu’est le Soin. Humble, parce qu’il s’agit de me souvenir que je ne suis qu’un passeur, un caillou sur la route qui, tout au plus, par le cahot provoqué, propose une direction inconnue ou oubliée que mon patient est libre d’emprunter ou non. Joyeux, parce que le sérieux crispe et bloque, fige et inscrit, là ou la Joie et l’Humour libèrent et nourrissent, gigotent et taquinent. Et juste, parce que la justesse est la condition absolue qui permet au patient de se livrer sans crainte à la Danse du Soin, avec la certitude ressentie dans tout son Être d’être respectée et compris, aimé et soutenu. Que puis-attendre alors de mon patient ? Suis-je en droit, d’ailleurs, d’attendre quelque chose de lui ? Il me semble que oui. Si le Soin est une danse que l’on pratique à deux, alors chacun à une place. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir Soin sans un engagement du patient. A tout le moins, il se doit d’accepter la possibilité même d’un changement, et pouvoir formuler une demande claire qui trace le début d’un sentier vers le nouveau, l’imprévu, l’inattendu. Cet acquiescement, ce « Oui ! » joyeux offert à la Vie, même timide, même ténu, permet l’ouverture nécessaire à la rencontre et libère de nouveaux possibles. Que de beautés, alors, s’offrent à nous.berthon.jpg Crédit Photo Jean-Marie Henrotte, via Flickr

Documents joints

Author: Nicolas Berthon

Dans une étude dont le but était d’établir la validité d’indicateurs posturaux de douleurs rachidiennes chez le cheval, Clémence Lesimple et al ont montré que la forme de l’encolure (rectiligne ou concave versus convexe) était un bon indicateur de l’état lésionnel du rachis. Les chevaux ayant une encolure rectiligne ou concave ont significativement plus de vertèbres en lésion que les chevaux dont l’encolure est convexe (arrondie). La forme de l’encolure est donc un bon indicateur de terrain de la santé rachidienne du cheval, ce qui en fait sans doute un outil de sensibilisation des non-spécialistes à cette problématique très sous-estimée.

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Toutefois, pour avoir posé la question à Martine Hausberger (une des co-auteurs de l’étude), il semblerait qu’une encolure arrondie ne soit pas une garantie de parfaite santé rachidienne. Pour nous ostéopathe, et particulièrement lorsqu’on travaille sur la FTM, cela soulève une question : parmi les chevaux présentant des dysfonctions rachidiennes, ceux ayant une encolure redressée ou concave sont-ils ceux présentant une FTM élevée ?

Par ailleurs, les auteurs ont noté une forte corrélation entre l’activité musculaire au niveau de C3 et l’activité musculaire tout le long du rachis, ce qui met en évidence le rôle sans doute important de cette vertèbre dans le fonctionnement du rachis.

L’intégralité de cette étude très intéressante est consultable sur PlosOne :
http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0044604


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