Nom de l'auteur/autrice : Michel Bolzinger

Author: Michel Bolzinger

Confettis, chat mâle castré, né le 1-1-1997, présenté en consultation pour une euthanasie le 25-3-2016.

Le vétérinaire traitant a diagnostiqué une thrombo-embolie, la veille.

Confettis présente une paralysie des membres postérieurs qui sont froids. Il est prostré et très abattu, ne bouge plus, semble souffrir.

Les propriétaires , en larmes , souhaitent abréger les souffrances de Confettis, parce que « tout a été tenté ».

Nous leur proposons de tenter un traitement en acupuncture, ce qu’ils acceptent

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Hypothèse diagnostic de la TEF en MTC

Examen clinique de Confettis :

– Pas de pouls,

– Membres froids

– Douleurs à la palpation

— > Ces différents symptômes nous invitent à poser le diagnostic de Vide de Yang, en particulier vide de Yang de Cœur, voir effondrement de Yang de Cœur.

Le Vide de Yang a entrainé dans une stagnation de sang.

Tableau Pathologique de l’ Effondrement de Yang de Coeur :

– Lèvres cyanosées, pouls caché et menu, membres froids,

– Langue très pâle,

Ressemble à un vide de Qi de CR, mais plus prononcé

Coma dans les cas graves. Souvent du à un vide de Yang du R chronique et grave

Tableau Pathologique de la Stagnation de sang :

Douleur ponctiforme, aggravée à la pression ( lombalgie, lumbago )

Impression de coup de couteau

Traumatisme = stagnation d’E et de sang 

Teint sombre, Lèvres pourpres

Douleurs fixes en coup de poignard

Pouls en corde, rugueux

Varices, poussées capillaires

Langues ; pétéchies

Causes de Stagnation de sang :

Traumatismes

Conséquence de stagnation de Qi

Vide de Qi

Vide de Yang

Glaires

Le froid

Traitements proposés

– Tonifier et réchauffer le Yang général

– Tonifier le Yang du CR

– Lever la Stagnation de Sang

1- Tonifier le Yang général

VC6 : tonifie le Qi du Réchauffeur inférieur

VC 17 : réunion des Qi, tonifie le Qi du réchauffeur supérieur, et donc le Qi du CR, tonifie à la fois Qi du P et Qi du CR

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VG2 bis avec Moxa

2- Tonifier le Yang du CR :

E36 et MC6 : Renforce le Yang de CR

V23 : Renforce le Yang de Rein

VG4 (Ming Men) : tonifie le Yang du R

VG 14 : réunion des Yang

C9 : Point de tonification annuel du CR

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V15 : point Shu du CR, moxibustion

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MC6 : tonifie le Qi du CR, surtout si tristesse

VG4 tonifie le Yang de Rein

VG11

V15 : point Shu du CR, moxibustion

MC6 : tonifie le Qi du CR, surtout si tristesse

VC 14 : Point Mo du Cœur

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Lever la Stagnation de Sang

Grands points de la Rate : 3Rte ( point terre, de la Rte ) 9Rte , point Ho de la Rte
10 Rte, mer du Sang, 17V, point Réunion du Sang, 20V et 13F

Les propriétaires rappellent le 30 mars, pour dire que le chat est toujours paralysé mais semble ne plus souffrir, il ne reste plus couché sous les meubles.

Revu le 1-4 : beaucoup mieux , le post G traine encore un peu plus que le droit. Pose mais les doigts sont encore repliés quand il marche.

Revu le 6-4, nette amélioration, mais plaies de frottements sur les doigts des postérieurs.

SMS le 22-4 : Confettis va très bien 

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Michel Bolzinger DMV-DATC-Enseignant MTC IMAOV-GEAO-9/2016

michel.bolzinger@wanadoo.fr

Bibliographie :

– Cours de médecine traditionnelle chinoise IMAOV

– Guide Pratique D’acupuncture Du Chien Et Du Chat Philippe Zeppa – Editions Med’com

– Les principes fondamentaux de la médecine chinoise – Giovanni Maciocia – Editions Satas

– Précis d’acupuncture chinoise – Editions Dangles

– Traité d’acupuncture vétérinaire – Frédéric Molinier – Editions Phu Xuan

– XIE’S VETERINARY ACUPUNCTURE, EDITED BY Huisheng Xie Vanessa Preast ILLUSTRATED BY Zhen Zhao


Author: Michel Bolzinger

Uly, une chienne Golden Retriever stérilisée, née le 28-11-2003, est présentée en consultation le 10-3-2014, pour un syndrome de Claude Bernard Horner, diagnostiqué mi-janvier 2014. Un confrère spécialisé en ophtalmologie a posé le diagnostic. La chienne présentait une ptose assez importante de la paupière, pour qu’on ne puisse plus voir son œil droit. La chienne est traitée avec un collyre à base de néosynéphrine fort 10%. En interrogeant le propriétaire, on note que la chienne a souffert d’une importante gastro-entérite en même temps que les symptômes oculaires sont apparus et qu’elle se lèche beaucoup les antérieurs. Elle avait le nez bouché et respirait bruyamment lors de l’apparition des premiers symptômes oculaires du SCBH. Elle a subie une ovario – hystérectomie, il y a 4 ans, suite à un pyomètre.capt__h084124_001.jpg Un syndrome d’origine neurologique : Le SCBH, chez l’homme et chez les animaux, est un syndrome neurologique, il est aussi appelé syndrome de Horner. Il est la conséquence d’un dysfonctionnement du système nerveux sympathique. Il entraine des anomalies du sphincter de la pupille, de la troisième paupière (membrane nictitante), de la paupière supérieure et des muscles du tonus du globe oculaire dans l’orbite. Les cas les plus graves sont provoqués par des processus néoplasiques.capt__h084124_002.jpg Le syndrome de Claude Bernard Horner du chien regroupe plusieurs signes cliniques touchant l’œil et ses annexes, dans la quasi totalité des cas un seul côté de l’animal est atteint ; c’est un syndrome neurologique à manifestation ophtalmologique. – une ptose palpébrale, c’est à dire un abaissement de la paupière supérieure d’un œil, plus ou moins marqué, – une fermeture de la pupille, le myosis, – un enfoncement de l’œil dans son orbite ( ou énophtalmie), c’est souvent ce que le propriétaire voit, et c’est la raison pour laquelle il consulte son vétérinaire. – une procidence de la troisième paupière, encore appelée membrane nictitante – une rougeur oculaire – une hyperhémie conjonctivale. Tous ces signes étant plus ou moins associés. Ce syndrome, dont l’étiologie est relativement variée, est dû à une paralysie du système sympathique cervical. Ce syndrome peut affecter des animaux de tous âges, avec une prédominance des adultes. Dans la majorité des cas, chez le chien, la cause est non identifiée : on parle de syndrome de Claude Bernard Horner idiopathique. On note une prédisposition des races Labrador et Golden Retriever. Remarque : Le SCBH a été également diagnostiqué chez les chats, chez lesquels l’étiologie principale est l’otite. Le diagnostic différentiel doit être fait avec de nombreuses autres maladies de l’œil : – uvéite : une uvéite est (chez l’Homme ou l’animal) une inflammation de l’uvée (iris, corps ciliaires et /ou choroïde) – des atteintes du système nerveux (à de nombreux niveaux : cerveau, moelle épinière, oreille moyenne, base du crâne, région rétro-orbitaire, brachiale ou médiastinale), – certaines intoxications, – des troubles digestifs … Les consultations par des vétérinaires spécialisés en ophtalmologie, en neurologie sont donc nécessaires pour préciser la cause des symptômes. Le recours à divers tests pharmacologiques et examens complémentaires est indispensable pour localiser le siège de la lésion responsable des signes cliniques. Une « épreuve au collyre » permettra de confirmer l’atteinte et parfois de localiser le déficit nerveux, dans la mesure où le trajet du nerf est très long. Des examens d’imagerie (radiographie du thorax et des cervicales, scanner, IRM) pour rechercher des lésions intracrâniennes sont souvent utiles pour explorer tout ou partie du trajet des nerfs. Le SCBH est un syndrome, comme son nom l’indique, c’est-à-dire que de nombreuses maladies peuvent le provoquer. Chez le chien, les plus fréquentes sont : – les lésions de la moelle épinière cervicale, – des racines nerveuses brachiales (plexus brachial), – de l’oreille moyenne, – de l’entrée du thorax (médiastin), … Chez le chien, malgré les examens complémentaires entrepris, dans plus de la moitié des cas, la cause n’est pas identifiée. Le pronostic et le traitement : Le pronostic de ce syndrome dépend bien entendu, de la cause de la dysfonction. Certaines formes peuvent être réversibles. Le traitement doit être celui de la cause du syndrome, lorsqu’elle est identifiée. En cas de forme idiopathique, un traitement symptomatique est institué. En ce qui concerne la forme idiopathique du syndrome de Claude Bernard Horner, c’est notamment le cas du : Colley, Golden retriever et Labrador. Une forme congénitale a été décrite chez le Basset Hound. Traitement : Le traitement du syndrome de Claude Bernard-Horner doit être un traitement étiologique, quand il est possible. Le traitement symptomatique par instillation de phényléphrine à 10% est toutefois important pour deux raisons : il rassure le propriétaire et apporte le confort à l’animal. Dans les cas de syndrome idiopathique (cause non diagnostiquée), il est le seul à mettre en œuvre durant deux mois, avec contrôle tous les quinze jours. Pronostic : Le pronostic est, bien sûr, directement corrélé à l’origine du syndrome de Claude Bernard – Horner. Ainsi lorsque l’origine est une néoplasie, le pronostic est défavorable, même si une amélioration des symptômes oculaires peut être observée. En revanche lors de syndrome de Claude Bernard-Horner idiopathique, le pronostic est assez bon et on peut voir leurs symptômes régresser voire disparaître, lors de guérison partielle ou totale après quelques mois. Le temps de récupération moyen et d’environ 8 à 9 semaines. Proposition d’approche du SCBH par la MTC : Si nous reprenons le cas de la chienne Uly, Golden Retriever, race prédisposée, présentée en consultation, on remarque la ptose palpébrale, l’énophtalmie, une procidence de la troisième paupière, mais également une période de gastro-entérite, et de nez bouché, ainsi que des démangeaisons des extrémités. Tous ces derniers symptômes ne sont pas liés à l’œil, mais doivent être retenus dans le cadre d’un diagnostic en MTC. L’anamnèse, ptose de la paupière, gastroentérite, et glaires dans les sinus, pourrait nous orienter vers un diagnostic de vide de Yang de Rate, avec peut-être, derrière cette pathologie, un vide de Yang de Rein, provoqué par la stérilisation pratiquée quelques années auparavant. L’examen clinique montre un pouls lent et sans force. Technique de prise de pouls chez le chien :capturepouls.jpg Le praticien place ses doigts sur l’artère fémorale en se positionnant derrière le chien. La palpation des points suivants : V20,F13,Rte6,Rte3,… confirme le diagnostic de vide de Yang de Rate. Trajet du méridien de Rate sur le membre chez le chien :capturerate.jpg – Les points suivants sont poncturés ou traités avec les doigts : RM12, E36, Rte3, Rte6, V20 et V21, qui tonifie le Yang de Rate – Pour remonter le Yang de Rein, nous traitons aussi, les points suivants : Rn3, Rn7, V23, 25VB, DM4, qui tonifient le Yang de Rein – Localement, près de l’œil, les points suivants sont examinés et traités : E1, E2, TR1 Trajet du méridien d’Estomac sur la tête chez le chien :captureestomac.jpg – Lors de pathologie localisées à la tête , on examine en particulier les points fenêtre du ciel, en l’occurrence le point E9, point fenêtre du ciel de la Rate. – Pour tonifier le Yang, on traitera aussi le VG14, le VG6, correspondant à la Rate, ainsi que le point VG2bis, point Bai Hiu des animaux, localisé à la jonction lombo-sacrée. – Nous proposons également au propriétaire, toujours pour aider le travail de la Rate, de revoir son alimentation, même si la chienne est restée relativement mince (33,5 kilos), malgré la stérilisation. Trajet du Vaisseau Gouverneur chez le chien :capture03.jpg On peut remarquer la localisation lombo-sacré du point Bai Hiu. La chienne est revue le 4-4-2014, soit quatre semaines après la première visite et les symptômes ont nettement diminués.capture05.jpg Dans le cas d’Uly, même si tous les examens d’imagerie n’ont pas été entrepris, nous supposons qu’il n’y avait, heureusement, pas de processus tumoral évolutif à l’origine du SCBH , puisque son état s’est amélioré rapidement. Une approche par la MTC du cas de cette chienne, tenant compte de l’ensemble des symptômes décrits( digestifs, respiratoires et ophtalmologiques) a permis une amélioration rapide du tableau clinique, un chien en forme … et un propriétaire satisfait.

 

Author: Michel Bolzinger

Diagnostic différentiel des maladies de la peau chez le chat

La grande variabilité des expressions cliniques des maladies de la peau, et les étiologies très variables qui provoquent des symptômes cutanées, font de la dermatologie une science complexe.

Nous rencontrons des maladies parasitaires, des dermatites atopiques, de contact, par intolérance alimentaires ,des cas de maladies auto-immunes, ou de déséquilibres endocriniens, ainsi que des signes cutanées de maladies générales,…

Les diagnostics différentiels, qui mettent à rude épreuve l’intestin grêle du thérapeute dans son travail de discernement, nécessitent souvent des examens de laboratoires, grattages, examen de sang, biopsie, cultures, lorsque l’examen clinique n’est pas suffisant, ou lorsque le traitement de première intention n’a pas été efficace.

Très souvent des causes multifactorielles ont entrainé les lésions, ce qui rend le diagnostic souvent complexe.

Les échecs thérapeutiques en dermatologie sont assez fréquents et découragent souvent propriétaires et vétérinaires, comme le montre encore le cas de Tommy que je vais vous présenter.

Cas du chat Tommy

Tommy est un chat âgé de 8 ans, présenté en consultation pour une plaie purulente localisée sur le flanc droit.

La propriétaire nous le présente pour avoir un deuxième avis, tous les traitements mis en place par son vétérinaire habituel depuis plus d’un an, n’ayant donné aucun résultat.

Le dossier médical montre que Tommy a reçu de nombreux traitements à base d’antibiotiques à large spectre, sur des périodes longues de plusieurs mois. Tommy a également bénéficié de nombreux examens complémentaires : isolement de germes, biopsies, antibiogrammes…

Le vétérinaire traitant, devant l’échec des traitements avait procédé à l’ablation chirurgicale de la plaie, comme nous la montre la photo fournie par la propriétaire.capture1-3.jpg

Tous ces traitements n’ont malheureusement donné aucun résultat.

Examen clinique de Tommy :

L’état général semble bon, aucun autre problème de santé n’est signalé par le propriétaire, ni digestif, ni respiratoire, ni locomoteur… Par contre avec 7 kilos, on peut noter un surpoids.

Le chat a été testé positif pour le FIV (équivalent HIV de l’homme).

Ce test positif pourrait expliquer, à lui seul, le problème de défaut de cicatrisation de la plaie, par défaillance du système immunitaire. Le Wei Qi souvent incriminé dans les problèmes de peau devra aussi être travaillé.

Le chat est très agressif, difficile à manipuler.

L’examen clinique montre une lésion purulente, les poils de la région du flanc droit, juste en avant de la cuisse, sont collés par une sécrétion purulente.capture2plaie.jpg

Nous suspectons la présence d’un corps étranger, ou d’une fistule, ce qui pourrait expliquer le défaut de cicatrisation.

Le chat est tranquillisé et rasé, et nous découvrons un ulcère très rouge, sous le pus, d’environ 3 cm de diamètre. L’examen de la plaie ne montre ni corps étranger, ni fistule.

Compte tenu des nombreux examens réalisés et des nombreux traitements déjà mis en place, sans succès, nous proposons à la propriétaire de Tommy une approche différente par la MTC, …ce qu’elle accepte volontiers.capture3cicatr.jpg

Approche de la dermatite par la MTC :

La peau, qui a la même origine embryonnaire, l’ectoderme, que le système nerveux, a cet avantage important en MTC de nous montrer ses lésions, à l’œil nu, si je puis dire.capture4-2.jpg

La localisation des lésions, ainsi que leur nature constituent des informations essentielles dans le diagnostic MTC. Les manifestations cutanées ne sont souvent que la partie visible de l’iceberg, un peu comme les méridiens sont les prolongements visibles et palpables des organes viscères.

Nous pourrions dire que la parenté de la peau avec le système nerveux, fait de la dermatologie une spécialité dans laquelle la MTC peut trouver une efficacité remarquable.

En effet la peau nous parle, en nous montrant ses lésions, et les méridiens qui sont affectés, et elle constitue également un lien direct et accessible par les mains et les aiguilles avec les organes viscères en dysfonction.

Après les problèmes locomoteurs et neuronaux, la dermatologie du chien et du chat constitue d’ailleurs un domaine pour lequel nous recevons beaucoup de cas en MTC.

Diagnostic différentiel :

On rencontre principalement trois type de Qi pathogènes entrainant des dermatites : le Vent, externe (parasites,…) ou interne, dont le symptôme principal est le prurit qui sera plus ou moins dense, la Chaleur, caractérisée par la rougeur de la peau, et l’Humidité caractérisé par des suintements, très souvent associé à la Chaleur.

L’examen de Tommy, qui ne montre pas de prurit, mais une plaie rouge et suintante, ainsi qu’un surpoids, nous amène à poser le diagnostic d’humidité /chaleur.

La localisation des lésions sur le flanc droit, nous invite plus particulièrement à examiner le méridien de la Vésicule Biliaire et du Foie.

La palpation de l’hypochondre droit semble douloureuse.

Le témoignage de la propriétaire, qui vit une situation personnelle stressante, le comportement agressif du chat, la localisation de la lésion ainsi que sa nature suintante et rouge, nous oriente à poser le diagnostic de chaleur humidité dans le Foie et la Vésicule Biliaire.

La conduite à tenir consiste à éliminer l’humidité, libérer le Foie et la Vésicule Biliaire, disperser la chaleur.capture5meridiens.jpg

Points proposés :

– V18, point Yu du Foie et F14, point Mo du Foie, et 20VB, point ciel du Foie et de la VB

– V19, Yu de la VB VB24, Mo de la VB

– V20,V21,RM12, et F13, point du Foie mais aussi Mo de la Rte

– Rte9, Rte6, Rte3 éliminent l’humidité

– E40, point Lo de l’Estomac et grand point des glaires

– GI11 élimine l’humidité et disperse la chaleur.

– GI4 et P7 renforce le Wei Qi

– F2 disperse la chaleur du Foie

– Les points locaux autour de la lésion.

Un régime hypocalorique est également prescrit, pour rééquilibrer le travail de la Rate.

Le chat a été reçu en consultation 3 fois, à environ 3 semaines d’intervalle.

Lors de la deuxième visite, la plaie était déjà beaucoup moins rouge et moins suintante et le chat s’est laissé manipuler sans problème.

Avec le temps la lésion a complètement disparue, et laisse encore apparaître seulement une cicatrice, comme le montrent les photos.capture6cicatrise.jpg

Tommy, qui a retrouvé une peau saine, et une joie de vivre qu’il n’avait pas montré depuis longtemps, ainsi que sa propriétaire, ont été très satisfaits du résultat.

Malgré le peu d’espoir que nous avions de traiter Tommy, la plaie étant ancienne et le chat positif au FIV, la MTC a montré, dans ce cas chronique et sérieux, son efficacité.

La dermatologie, qui, on le sait, s’étant bien au-delà de la pathologie de la peau, est un domaine ou la MTC peut s’exprimer pleinement, dans son approche globale du traitement d’un déséquilibre.


Author: Michel Bolzinger

1-Définition de la panostéite éosinophilique : La panostéite est une affection du chien en croissance, qui provoque des boiteries et des douleurs. On la diagnostique surtout chez les grandes races, en particulier, les bergers allemands, les Saint-Bernard, les dobermans et les labradors. Elle touche les deux sexes, mais proportionnellement ce sont surtout les chiens mâles qui sont atteints. Les causes restent très floues, même si on évoque des mécanismes auto-immunitaires, des troubles métaboliques, ou le parasitisme. 2- Pathogénie : On peut constater une ostéogénèse à l’intérieur de la cavité médullaire. On observe dans un premier temps, une nécrose et un œdème de la moelle osseuse graisseuse à hauteur du trou nourricier. Puis après 2 à 3 semaines l’ostéogénèse gagne toute la cavité médullaire diaphysaire. On constate parfois une réaction du périoste. Après 40 à 50 jours, la cavité médullaire reprend un aspect normal . Ce phénomène d’ostéogénèse et de retour à la normale peut se produire plusieurs fois dans le même os. 3- Symptômes : Les boiteries et la douleur à la palpation des os, apparaissant chez des chiens de grandes races en croissance, peuvent faire penser à une panostéite. On constate également une certaine léthargie et parfois de l’hyperthermie. Les boiteries apparaissent souvent sur d’autres membres, et ont tendance à se déplacer d’un membre à l’autre, ou parfois à atteindre plusieurs membres simultanément. 4- Lésions : Ce sont les examens radiologiques qui permettent, en complément des symptômes, de confirmer le diagnostic. Capture01_opt_1_.jpg Radiographie de profil de 2 humérus de deux chiots de grande race présentant des images caractéristiques de panostéite (densification diffuse à limites floues de l’endoste, disparition de la limite entre la corticale et la médullaire). Par ordre de fréquence c’est le cubitus qui est le plus souvent atteint, puis le radius, puis l’humérus, et enfin le tibia. Les images radiologiques montrent des plages mal délimitées plus opaques à l’intérieur de la cavité médullaire. On note une diminution du contraste entre la corticale et le canal médullaire. Puis, lors de la phase de résolution les plages sclérosées sont moins étendues et moins nettes, même si parfois les signes radiologiques peuvent persister pendant plusieurs mois après la disparition des signes de boiterie. Examen hématologique : On constate dans quelques cas une éosinophilie. 5- Traitement allopathique : Pour éviter la douleur, le vétérinaire peut prescrire des anti-inflammatoires ou des corticoïdes. 6- Approche de la panostéite par la MTC : Les pathologies des animaux en croissance s’attaquant au développement osseux (une ostéogénèse à l’intérieur de la cavité médullaire), et entrainant des douleurs erratiques (les boiteries apparaissent souvent à d’autres membres, et ont tendance à se déplacer d’un membre à l’autre), nous invitent à examiner les fonctions énergétiques des Reins (os, croissance, jeune) et du Foie (vent), ainsi que du sang, (douleurs à la palpation). *Traiter les Reins Les Reins gouvernent l’Os et les lombes sont le logis des Reins. Points proposés -4VG : MINGMEN, porte de la destinée, porte de la vie, de la vitalité, renforce le Yang de Rein Capture02_opt.jpg -52V : nourrit le Yin de Rein -23V : SHENSHU, Yu des Reins, tonifie les Reins, le Jing et renforce la colonne vertébrale -7Rn : FULIU, point de tonification annuel du Rein -25 VB : JINGMEN, Mo du Rein, la VB est une entraille curieuse, reliée au ciel antérieur, et aux Reins. -11V : DAZHU, point réunion des os , grande navette, rappelant la forme des apophyses transverses et les navettes des métiers à tisser, mais aussi la trame osseuse, ce point permet de renforcer les ostéoblastes. -34VB : YANGLINGQUAN, réunion des Tendons -39VB : XUANZHONG, réunion des Moelles, permet de nourrir le Foie, de relâcher les tendons, de nourrir la moelle et de renforcer l’os. En cas de stagnation importante de Sang (douleur à la palpation des os), il est nécessaire de d’ajouter 40V et 17V : -40V : WEIZHONG, Point Terre, point Ho, point du rafraîchissement du Sang -17V : GESHU, réunion du Sang. Capture03_opt.jpg *Traiter le Foie : Le Vide de Yin ou l’excès de Yang entraine une stagnation de Qi du F qui se transforme en Feu et produit le Vent. Le but du traitement est d’apaiser le Foie. Points proposés : -2bisVG : BAIHUY, Cent Réunions (correspondant au 20VG chez l’homme) combiné à 20VB afin d’apaiser la montée du Yang en excès -20VB : FENGCHI, marais du Vent -3F : TAICHONG, point Yuan du Foie.
— 18V : GANSHU, Yu du Foie – 14F : QIMEN, Mo du Foie -34VB, déjà cité. La Médecine Traditionnelle Chinoise, dont nous constatons quotidiennement l’efficacité sur les pathologies des animaux, permet d’éviter, dans le cas de la panostéite, le recourt aux corticoïdes, qui peuvent entrainer une ostéoporose catabolique et d’autres effets secondaires néfastes en particuliers chez les chiens jeunes en croissance.

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