Survol des connaissances scientifiques
Il s’agit d’une abiotrophie de la substance grise de cervelet, d’origine générique, classée dans les NCL-A (neuronal ceroïd lipofuscinosis). Les NCL sont les encéphalopathies progressives d’origine génétique les plus fréquentes chez les enfants, dont l’issue est malheureusement le décès prématuré. L’american staff a donc fait l’objet d’études au titre de modèle clinique. C’est une maladie autosomique récessive correspondant à la mutation du gène de l’arylsulfatase G. D’après une étude récente (antagen 2008), 20% des amstaff seraient porteurs dans le monde, et 30 % en France, mais seuls 5,3% développeraient la maladie.
La maladie débute vers 3 à 5 ans, puis évolue, le plus souvent par crises, pendant 6 mois à 8 ans. Ce sont souvent les propriétaires qui remarquent les signes d’une ataxie statique, marquée par une augmentation de la base de sustentation des postérieurs ; ou d’une ataxie dynamique : maladresses, pertes d’équilibre au départ lors des changements de direction ou des sauts, démarche raide des postérieurs, course « en lapin » mais aussi tressaillement et parfois opistotonos. La maladie évolue vers l’impossibilité de se déplacer, accompagnée d’une tension crânienne importante (en palpation ostéopathique).
Le diagnostic est fondé sur la clinique, confirmé par IRM, analyse du LCR et depuis 2008 par test génétique. Le test développé par Antagen se fait sur prélèvement sanguin ou frottis buccal, et présente une sensibilité de 100% et une spécificité de 98%. Un dépistage précoce est donc possible.
Il n’existe aucun traitement allopathique. L’euthanasie est souvent la seule issue.
Deux cas : sherwood et Slaï
«Sherwood» est un amstaff d’origine russe, diagnostiqué à l’ENVA à l’âge de 6 ans (en 2005).
Lors de la première consultation en mai 2007, Sherwood à une posture et une démarche typique : il reporte son poids sur les antérieurs, les postérieurs sont dé-musclés et restent raides lors de la marche. La palpation ostéopathique révêle surtout :
– Immobilité importante du crâne en région caudale, avec une « fixation osseuse » de l’aile droite supérieure du sphénoïde,
– Le cervelet est recroquevillé sur lui-même « comme une éponge », l’énergie ne circule pas vers lui ;
– L’énergie circule peu vers l’arrière du corps (et donc ralentissement de tous les mouvements).
De mai à septembre 2007, je réalise quatre séances d’ostéopathie, ciblées sur des dysfonctions crâniennes. Il reçoit des chondroprotecteurs et fait des séances de physiothérapie en piscine à l’UMES. Sherwood devient plus attentif et plus tonique, le crâne devient plus mobile, sauf sur le site de fixation sphénoïdien.
En septembre 2007, ses propriétaires adoptent un autre amstaff mâle. Sherwood devient boulémique et je retrouve en ostéopathie (ressenti) une mémoire d’intoxication au fer, au plomb ou par de la radioactivité.
En octobre 2007 il développe une boiterie des antérieurs, qui ne s’améliore qu’après trois séances d’ostéopathie.
En janvier 2008, je note une première dysfonction en région lombaire
En mars 2008, le crâne devient peu mobile en région frontale. Sherwood cherche a avancer, mais bute sans cesse. Je réalise une séance de kinésiologie (selon la méthode de Corinne Dewolf) sur l’objectif « capacité à m’adapter dans le futur ». Suite à quoi, les propriétaires notent un changement significatif de regard et de comportement.
Fin mai 2008, Sherwood développe une dysfonction en L2 qui ne cède pas aux manipulations ostéopathiques répétées, et évolue en dégénerescence discale avec une compression médullaire modérée qui est objectivée au scanner (juin 2008).
En juillet 2008, il est vu par un magnétiseur qui le décrit en grande souffrance et vide d’énergie. Sherwood est amélioré par la séance.
En août son état se dégrade en quelques jours et je dois l’euthanasier.
«Slaï» est un amstaff mâle loffé né en France. Le diagnostic est posé précocement par le test antagen. Il a alors cinq ans (août 2008). J’entame les séances d’ostéopathie mais Slaï ne supporte pas les manipulations sur les structures osseuses du crâne. J’utilise alors toutes les autres manipulations que je connais, complétées par de l’énergétique (couleurs, chakras, couches énergétiques, projection d’images à partir des cristaux de Matsumoto, EMC, kinésiologie) à raison d’une séance tous les 1 à 2 mois. Je retrouve globalement les ressentis suivants :
– Il y a un défaut d’unité corporelle entre le cervelet et le tronc cérébral : les mobilités et motilités ne concordent pas; les cellules semblent ne pas pouvoir, ou vouloir collaborer, former un tout ;
– L’eau est immobile et stagnante (l’eau correspondant au LCR) dans l’arachnoïde et autour du cervelet. Mon impression est que le liquide est en priorité réservé au cerveau ;
– Les membranes de tension réciproque sont en état de sidération ;
– Les faisceaux dorsaux de la moelle épinière sont étirés de C0 à D1
– Dysfonctions secondaires sur le thorax ou l’abdomen, très variables de séances en séances.
La propriétaire note souvent une légère amélioration suite aux séances : Slaï a un regard plus joyeux, plus présent ; son crâne est moins chaud et il gagne parfois une certaine souplesse dans sa démarche. L’ataxie progresse néanmoins.
En août 2011, Slaï repart vivre chez son propriétaire : le frère de la personne qui me le présentait aux consultations. Il vit dorénavant dans un appartement avec escaliers. J’ai néanmoins pu continuer les séances jusqu’en mars 2012. En voici le résumé
– Juillet 2011 : Slaï est cliniquement un peu mieux. Je travaille sur le troisième ventricule (très tendu et peu mobile), et sur l’équilibrage des ceintures et des côtes. Le ressenti de fin de séance est la joie.
– Fin sept 2011 (après le déménagement) : dégradation locomotrice et aggravation des tensions crâniennes en région cérébelleuse. Je réalise une séance de kinésiologie sur l’objectif d’ « intégrer son évolution » ;
– Fin nov 2011 : crâne quasi immobile et FTM très augmentée, le cervelet est perçu comme sec, racrapoté sur lui-même et déshydraté : les cellules du cervelet sont passées en « économie désertiques » : elles ne gardent pas l’eau pour la réserver au cerveau qui est prioritaire ;
– Fin décembre 2011 : l’ataxie continue de progresser. Je réalise une séance de kinésiologie sur l’objectif de « passer à une économie de plénitude »
– Mi mars 2012 : faible dégradation locomotrice mais le chien vocalise souvent même la nuit. La FTM est très augmentée, le palatin est sidéré et le sacrum en dysfonction majeure. Le cervelet est en rotation inversée, et, ayant découvert le chant diphonique avec P. Chêne, je me lance « à l’assaut » du cervelet avec la double intention d’expansion des tissus et d’unité avec le tronc cérébral. Je complète la séance en travaillant sur le sacrum et les insertions de la FTM sur Cox6-7 et embryonnaire. A la fin de la séance, Slaï est plus calme, et la concordance entre l’occiput et le sacrum est restaurée.
– je revois Slaï au vaccin, toujours sans son propriétaire. L’ataxie progresse doucement. Il est agité et vocalise beaucoup en ma présence, ce qu’il ne semble pas faire à la maison.Il entraine la soeur du prorpio vers ma salle de consult. Son crâne est assez chaud et j’y retrouve à nouveau peu de mobilité.
– mi-juin 2012: alors que je m’apprétais à faire une séance de kinésiologie sur sa capacité à prendre appuis sur le sol, Slaï m’entraine vers la région rénale et je reçois l’info de “syntoniser” l’ADN aveccelle de son espèce, ses ancêtres (comme on ré-ajusterait un récepteur radio sur sa source émetrice). Le but étant qu’ensuite le nouveau modèle se répande dans tout le corps par effet holographique. Je n’y arrrive que partiellement et refais une tentative 10 jours plus tard. Je reste en attente des résultats.
Je propose dès lors le shéma de dysfonctionnement suivant :
tableau_1_ataxie_cerebelleuse.pdf
Approche kinésiologique
(Méthode Corinne Dewolf)
Le but de la kinésiologie et le travail sur les mémoires de l’individu et de sa généalogie proche, qui sont en relation directe avec la pathologie ou le trouble comportemental. On définit un « objectif » qui correspond à ce qu’on observe, ce qui délimite un cadre de recherche. Ce sont ces mémoires qui délimitent le cadre de fonctionnement et de réaction de l’individu, tel des programmes informatiques qui permettent à l’ordinateur d’effectuer certaines tâches ou pas.
Pour Sherwood
Son crâne est très immobile en région frontale, le chien cherche à avancer, mais bute sans cesse. L’objectif choisi a été : « capacité à m’adapter dans le futur ».
Je trouve les éléments suivant:
– Manque d’enthousiasme, chagrin et inquiétude dans son passé ;
– Privation d’amour et manque de bonne humeur dans la lignée maternelle ;
Après la séance, Sherwood ne se jette plus en avant, il se couche plus facilement, ses yeux sont plus « vivants » et il observe d’avantage son environnement. Il est globalement plus détendu, renifle et se lèche les babines. Ces améliorations persisteront pendant près de deux mois.
Pour Slaï
La première séance est basée sur le décodage biologique de l’ataxie humaine par Gérard Athias : l’ataxie est liée à une perte de statut social. Après plusieurs propositions, l’objectif retenu est celui ce « retrouver ma place dans la hiérarchie ».
Je trouve des mémoires dans les deux lignées ascendantes :
– Grand-mère maternelle : elle était le faire valoir de sa maîtresse, mais en a perdu l’amour, ce qui l’a amenée dans la solitude. Il existe également un problème de consanguinité.
– Grand-père paternel : n’a pas pu maintenir son rang face à d’autres chiens car « ne se sentait pas assez grand pour se défendre ». Il se vit comme un embarras et n’a droit qu’aux restes des humains.
Je note un certain parallèle entre le fait d’avoir deux lignées porteuses de mémoires et deux allèles génétiquement modifiés dans cette pathologie. Le lien éventuel restant à établir.
En septembre 2011 je réalise une séance de kinésiologie sur l’objectif d’ »intégrer mon évolution » : l’american staffordshire terrier est un chien puissant qui a été apprécié pour ses capacités guerrières. Aujourd’hui on attend de lui d’être un chien de compagnie, sans aucune agressivité. Il y a donc un fossé évolutionnaire à franchir. Là encore je retrouve deux lignées :
– Arrière grand père paternel : chagrin d’avoir voulu être le compagnon des humains mais sans avoir pu l’être ;
– Grand-mère maternelle : rejette les autres chiens avec lesquels elle aurait voulu pourtant établir un contact proche
Slaï n’est revu que deux mois plus tard, alors qu’il habite avec son maître. Son état est alors dégradé, tant au plan locomoteur qu’au niveau du ressenti ostéopathique crânien.
En novembre 2011, suite au ressenti ostéopathique , je réalise une nouvelle séance de kinésiologie sur l’objectif de « passer à une économie de plénitude ». Cette fois seule la lignée maternelle est porteuse de mémoires :
– Grand-mère maternelle : contrarié dans son obsession d’établir un lien d’amour avec l’humain par la haine de son soigneur à son égard, doit accepter ce qu’elle est.
– Arrière grand père paternel du côté de la mère : subit l’indifférence de sa propriétaire.
Que peut on espèrer ?
C’est une maladie autosomique récessive, MAIS :
– Son déclenchement est tardif
– Elle évolue par crises
– Une étude fait état de quatre chiens âgés, porteurs de la double mutation, sans aucun symptôme.
Dans le cas de Sherwood, le chien a d’abord été amélioré par les quatre premières séances, puis a rechuté. Cette période coïncide avec l’arrivée d’un autre mâle. Je pense qu’il doit donc y a voir un élément déclenchant de la pathologie. Je propose donc le shéma suivant :
tableau_2_ataxie_cerebelleuse.pdf
Ces déclencheurs seraient uniques ou multiples, de même nature ou de nature différente. Ils peuvent être de nature :
-émotionnelle : l’animal est mis dans une situation qui enclenche le programme découlant de ses mémoires :par exemple l’arrivée d’un autre mâle sur le territoire dans le cas de Sherwood,
– environnemental : exposition aux radiations, ou intoxication,
– transfert à partir du maître : l’animal et le maître vivent dans une certaine communauté énergétique. Lorsque le maître subit un stress émotionnel susceptible d’enclencher la programmation, c’est l’animal qui peut le manifester. Ceci d’autant plus que ce stress est soit très intense, soit très peu supporté par le maître, ou encore que l’animal y soit très sensible. Il faut alors rechercher chez ce dernier les causes de la maladie de son animal. Par exemple : Slaï semble se dégrader lorsqu’il retourne chez son maître
Mon espoir…
L’ostéopathie et les autres méthodes de soins « non conventionnelles » peuvent soulager le patient (tel que constaté souvent après une séance), améliorer parfois la symptomatologie, et pourquoi ne pas espèrer sortir d’une crise et permettre une rémission….durable ?