Les récentes discussions au sein des pratiquants en ostéopathie animale (vétérinaires compris) montrent que l’on aimerait se rassurer en adoptant une définition de l’ostéopathie qui soit acceptée par tous, ostéopathes et non ostéopathes, sans se prendre dans les fils de la toile :
L’OMS
Un jour s’est penchée sur l’ostéopathie et sa définition et en a retiré ceci :
“L’ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé.”
L’académie d’ostéopathie :
L’ostéopathie est une approche diagnostique et thérapeutique manuelle des dysfonctions de mobilité articulaire et tissulaire en général, dans le cadre de leur participation aux altérations de l’état de santé.
Cette définition de l’ostéopathie a été élaborée en 2003 par les Directeurs de Département de l’Académie d’Ostéopathie de France.
Elle modifie une définition précédente revendiquée conjointement par l’Académie Belge d’Ostéopathie et le CEESO.
Justification des termes :
-• Approche : “Manière d’aborder un sujet de connaissance quant au point de vue adopté et à la méthode utilisée. (…) (cf. aussi Démarche (…).”
-• Diagnostique : adj, du substantif diagnostic : de dia (à travers) et gnosis (connaissance) : “Acte ou résultat de l’acte qui aboutit à identifier l’affection dont un patient est atteint à partir des données de
l’interrogatoire et de l’examen”
-• Thérapeutique : adj, du substantif thérapeutique : “Partie de la médecine qui étudie et met en application les moyens propres à guérir et à soulager les malades”
-• Dysfonction : “Perturbation ou anomalie de fonctionnement d’un organe ou d’un système”
-• Santé : “État de complet bien-être physique, mental et social ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (OMS 1946).
En résumé :
Donc quelque chose de simple et semblable pour les deux, dont nous retiendrons :
– avec la main
– global (l’académie en retrait de l’OMS sur ce point)
– dysfonction
– mobilité.
Définitions qui mettent tout le monde d’accord…. temporairement.
En effet :
– avec la main seule ou avec la main et d’autres outils (le corps, les autres sens, le chant, des vibrations,…etc) ?
– que veut dire global ? dans tout le corps ou bien dans toutes les composantes du corps dont certaines sont décriées ? dans tout le corps ou dans le corps inclus dans son environnement (nourriture, activité, relations) ?
– dysfonction articulaire est en opposition à lésion articulaire. Arrête t’on de toucher des qu’il y a lésion ou bien peut-on aussi traiter les dysfonctions liées à des lésions en espérant avoir un effet sur la cicatrisation des lésions ?
– Mobilité ? parle t’on de mm, de Micromètre, de quantité de mouvement ou de qualité de mouvement ?
On voit bien qu’avec une définition apparemment consensuelle on n’a réglé aucune des dissenssions qui pointent leur nez et on peut définir une ostéopathie :
– a minima :
– avec la main seulement, global égale dans tout le corps physique, dysfonction seule sans toucher jamais aux lésions et dysfonctions associées, et dans des techniques mettant en évidence des altérations de mouvements de l’ordre du mm ou de quelques dixièmes de mm (adieu MRP).
– a maxima :
– la main sert d’étalon mais on peut dans le test et le traitement utiliser n’importe quel outil additionnel qui permette d’affiner le diagnostic manuel et d’accélérer le traitement. Il en est ainsi du chant diphonique, du tissulaire, de la communication intuitive, etc …
– Global peut inclure tout le corps physique, mais aussi une circulation d’énergie (qi de la médecine chinoise, ondes scalaires, etc ..), une circulation d’informations, une extension à tout l’environnement du patient.
– On peut traiter les dysfonctions autour d’une lésion, en complément de la médecine actuelle, dans certains cas il y aura complémentarité, dans d’autres cas traiter les dysfonctions autour d’une lésion peut suffire à faire guérir des lésions.
– La mobilité peut s’entendre comme la perception d’un mouvement, fussent’il une fois mesuré pas des appareils de l’ordre du micron.
Nous voyons bien ici qu’il y a toutes les gradations entre les deux acceptations et qu’à vouloir trancher les boucliers vont se lever.
On voudrait penser que la science permette de trancher, c’est une illusion pour le présent. La science médicale actuelle a des présupposés matérialistes et se sentira à l’aise avec le minima, et ne tient pas compte d’aucun travail de biophysique qui pourrait aller dans le sens d’une théorie informationnelle de l’univers.
La différence minima maxima, ne tient pas dans la démarche scientifique ou non de ses partisans, elle tient dans les présupposés de leur action :
– a minima suppose deux choses : que la chimie et la matière sont tout dans le corps et que le reste ne peut être qu’une conséquence et aussi que les sens sont trompeurs et qu’on ne peut s’appuyer sur eux pour fonctionner. Ainsi la main doit rester dans des gros mouvements pour rester fiable.
– a maxima, c’est présupposer que l’énergie et l’information préexiste à la matière et que nos sens seuls intermédiaires avec le patient, même imparfaits, peuvent nous délivrer des informations pertinentes.
Chacun se situant sur une ligne entre ces deux extrêmes où son expérience et sa sensibilité l’a mené ….
Faut-il que les uns aient raison et les autres torts ? c’est être bien manichéen et manier le simple que de le penser.
Au delà du correct et l’incorrect …
NON, je crois que dans le terme : l’un ou l’autre … le ou n’est pas un ou logique exclusif, mais un ou logique inclusif, les deux points de vue sont acceptables selon le moment : l’un ET L’autre … comme en physique quantique, le photon onde ET particule à la fois.
Considérer que la réalité est l’un et l’autre permet de gérer le complexe qu’est la vie et la santé avec beaucoup plus d’acuité.
Et puis si l’on écoute nos prédécesseurs :
– « Rappelez-vous que Dr Still disait en se référant à l’ostéopathie, ‘Nous n’avons fait qu’agripper la queue de l’écureuil, dans le trou de l’arbre ( de la connaissance )’. La plus grande partie de l’écureuil ostéopathique est toujours à l’intérieur du trou de l’arbre.» (Sutherland, Contributions of Thought, p. 102.)
– L’ostéopathie est dans son enfance , c’est une grande mer inconnue juste découverte et nous n’en avons exploré que le rivage» [Still, T. A. 1899. Philosophy of Osteopathy. Published by A. T. Still. Kirksville, MO.]
En gardant la métaphore de la mer :
– Un ostéopathe à Quimper dirait, l’ostéopathie est une grande étendue d’eau vers l’ouest.
– un ostéopathe en Floride dirait que c’est une grande étendue d’eau vers l’est.
– Un ostéopathe au Groenland dirait que c’est une étendue d’eau parsemée d’icebergs et orientée vers le sud ..
Des définitions différentes pour parler de l’océan atlantique … il en va ainsi de l’ostéopathie prendre un peu de hauteur permettrait d’englober toutes les définitions sans pour autant devoir en exclure des morceaux comme étant anti-ostéopathiques.
Nous avons discuté ici ostéopathie comparée bien sûr, l’ostéopathie selon mon expérience est la même pour les animaux et pour les hommes.
Mais voici, je vous ai livré mon point de vue. Mais le point de vue de l’animateur de l’ostéo4pattes, n’est pas le point de vue de l’ostéo4pattes, qui lui n’en a pas … il se veut toujours cette Agora ou chacun se réunit pour donner son point de vue en respectant l’autre.
je vous invite donc à laisser le votre sur le forum de cet article, laissez votre définition, les raisons de votre définition, même en désaccord apparent, cela n’a pas d’importance, vous ne serez pas non plus compromis en laissant vos mots à côté de ceux qui ne pensent pas comme vous, et cela nous aidera à prendre en compte la diversité des points de vue et la complexité de la réalité ostéopathique.
A certains cette complexité des points de vue paraîtra confuse, il n’en est rien, se forger un point de vue n’a rien de simple et demande un effort, alors les lecteurs sont invités à tout lire et à s’y retrouver ou à se contenter des premières lignes (définition de l’OMS) qui n’agacent personne mais ne parlent pas de la réalité que l’on peut taire certes pour ne pas faire de remous, mais ce n’est sans doute pas rendre le monde plus intelligent et lui permettre d’avancer vers l’autonomie (point de vue personnel).
Il n’y a pas de normes…
” Il n’y a pas de normes. Tous les hommes sont des exceptions à une règle qui n’existe pas.”
Fernando Pessoa.
Credo de l’ostéo4pattes : ” l’ostéopathie n’existe pas, mais les ostéopathes eux existent”
Enfin … les règles des forums sont à rappeler ici : pas d’anonymat (nom, mails), mis en avant de son point de vue, mais respect de celui de l’autre.
Définitions de l’ostéopathie ?
Tu as parfaitement exposé les bornes (minima et maxima) à partir de la définition consensuelle de départ.
Pour ma part cette définition me semble convenir pour établir un socle commun à minima, pourvu qu’il n’y ait aucune exclusion à évoluer vers le maxima. Ceux qui ne sente pas le MRP (ou ne veulent pas le reconnaitre) pratique autrement sans complexe. Ceux qui le sente également. (idem avec les autres outils)
Au delà de la définition qu’est ce qui peut être enseigné académiquement ? Il faut commencer par le “socle à minima”, et laisser exister des formations vers les “maxima” pour ceux qui se sentent à l’étroit dans le “minima”.
L’évolution des consciences (individuelle) et l’acquisition des connaissances (collectives) feront le reste.
Je peux comprendre que certains (décideurs, administratifs, responsables d’enseignement, et autres) n’acceptent que le “minima” mais à condition qu’ils ne jettent pas l’opprobre sur les “maxima” et ceux qui y vont.
Bruno
Définitions de l’ostéopathie ?
Sur le site de l’ostéopathie :
– http://www.osteopathie-france.net/articles/lesion-osteo/1779-lesionosteo-definitions
Définitions de l’ostéopathie ?
18 février 2014 à 11h55min /
MESSAGE SUPPRIMÉ 109.11.2.237
(SFR, cadalen, Tarn)
Extraits choisis :
– pauvres types qui se bourrent le mou dans leur médiocrité respective…… arrêtez de vouloir pisser dans le champ d’une ostéopathie …
– … vos limitations intellectuelles de commerçants vétérinaires ou les limites de votre incompétence personnelle.
– c’est celui qui gueule le plus qui est le plus tocard en la matière…..
– Keep it pure ! n’est ce pas……
Anonyme, hors sujet, calomnieux …. tout en se référant comme dépositaire des idées du père de l’ostéopathie …
Honnêtement, cet acharnement me dépasse, quelle aigreur vous anime donc ?
Merci de faire un message constructif à l’avenir !!! Surtout si vous pensez savoir ce que sont les ostéopathes sur animaux et ce qu’est l’ostéopathie animale.
Je pense avoir juste essayé de poser une question qui me semble importante, précisé ce qui était mon avis et attendre celui des autres …
Définitions de l’ostéopathie ?
ou bien cette référence intéressante :
– http://www.osteopathie-france.net/pages-etudiants/etudiants-articles/1953-osteomag13a
Dont la conclusion est celle-ci : L’ostéopathie, dans sa recherche clinique doit donc affirmer cette spécificité de praticien dépendant, l’évaluer et l’accepter.