103 – Dépêche de novembre 2013*
Il n’est pas rare de voir sur une radio des vertèbres lombaires des becs de perroquets …. et de conclure que le problème est là.
Ces petites proliférations osseuses sur le bas du corps vertébral qui peuvent aller jusqu’à souder deux vertèbres entre elles.
La sanction tombe : arthrose.
Et le traitement maintenant classique avec anti-inflammatoire à vie et protecteurs du cartilage suit immanquablement.
Mais si l’on tient compte des apports de la tenségrité qui est maintenant prouvée au niveau cellulaire.
Si comme l’arborescence des vaisseaux dans un corps se comporte comme un fractal , c’est à dire invariant d’échelle, alors on est en droit de considérer que le corps est un fractal et que le passage de la cellule au corps se fait aussi globalement en tenségrité. Terme qui définit une architecture particulière décrite en terme imagé comme des îlots de compression dans un océan de tension.
La conséquence de cette affirmation est alors que le corps est un système auto contraint qui peut se déformer sous une force interne ou externe.
Toute force appliquée à un endroit se répartit uniformément dans la structure globale pour en répartir les points d’application. Tant que cette répartition est uniforme, pas de problèmes, le corps fonctionne comme un réseau de forces dont aucune ne dépasse ce que chaque élément de la structure peut supporter.
Par contre, il suffit par exemple d’un choc à un endroit pour qu’un groupe de cellule dépasse sa capacité à absorber le choc et se “gélifie”, c’est à dire que le cytosquelette se transforme en un ensemble moins fluide.
Cela induit inévitablement une répartition différente des forces dans le corps. Un système compensatoire se met en route dont une des particularités est que certaines “lignes de force” se créent qui deviennent une voie de passage préférentielles des tensions et compressions qui parcourent le corps. L’uniformité est rompue.
Bien sûr, le corps a capacité à réaliser une résilience, bien sûr, le corps a capacité à compenser de manière tenségritive pour répartir ces forces de tension/compression au mieux quand rien n’agit sur le problème primaire.
Mais de choc physique en choc émotionnel dont la résilience s’est mal faite, on arrive à des canaux de force en traction ou en compression qui dépassent localement ce que la structure peut encaisser sans subir de dommage.
Aussi, pour une zone en excès de traction permanente, il reste une solution, renforcer la zone en la densifiant. En permettant localement aux ostéoblastes de déposer plus de calcium que les ostéoclastes n’en enlèvent. En un mot faire de l’os …et si c’est entre deux corps vertébraux que l’on se situe, cela s’appelle un bec de perroquet …
Mais le corolaire est le suivant et nous l’observons régulièrement :
– en agissant par exemple par ostéopathie pour répartir au mieux les tensions du corps de tenségrité, une fois le travail fait, les forces mieux réparties modifient le fonctionnement des ostéoblastes/ ostéoclastes
– ils ont alors tendance à faire disparaître les becs de perroquets qui peuvent effectivement disparaître en quelques mois.
Vu sous cet angle le bec de perroquet change de nature et l’interprétation de sa présence et son rapport aux symptômes présents change radicalement.
En suivant ce raisonnement il est facile alors de comprendre ce qu’est une hernie discale … et on comprend alors pourquoi souvent après opération chirurgicale, le problème récidive un peu plus loin …..
102 – Dépêche de février 2013
Il faudrait faire le parallèle avec un précédent article que tu as écrit, Patrick, sur les becs de perroquet et paru en mars 2009 sur l’O4P 12 qui se terminait par un cas clinique et… une métaphore sympa :
– Quand un camion est resté coincé sous un pont…
Quelle solution prenez-vous ? :
1- Casser le pont ?
2- Scier le haut du camion ?
3- Dégonfler les pneus ?